Arthrose cervicale: Définition et prise en charge (guide complet)

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Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille 

L’arthrose cervicale est l’une des conditions qui pourraient être responsables de vos douleurs à la nuque, surtout si vous êtes âgé(e) de plus de 40 ans.

Qu’est-ce que l’arthrose cervicale, et comment la diagnostiquer ? Comment reconnaître ses causes et ses symptômes ? Et surtout, que faire pour se soulager ?

Cet article vulgarisé vous explique tout ce qu’il faut savoir sur l’arthrose cervicale. Si jamais votre médecin vous a déjà posé ce diagnostic, vous aurez réponses à toutes vos questions.

Définition et anatomie

Avant de discuter de l’arthrose cervicale (également appelée cervicarthrose), il convient de réviser certaines notions d’anatomie afin de mieux comprendre cette condition.

Le cou est une structure complexe composée de vertèbres, de disques, de nerfs, de muscles, de ligaments et de tendons. Parce qu’elle abrite la moelle épinière, la région cervicale est considérée fragile. Mais elle est également remarquablement forte de par la stabilité qu’elle procure, et flexible car elle permet le mouvement du cou dans toutes les directions.

La colonne cervicale est constituée de 7 os superposés (appelés vertèbres), numérotées de C1 à C7. Entre les vertèbres, il existe des disques intervertébraux permettant d’absorber les chocs et accompagner les mouvements.

Comment les vertèbres sont-elles reliées entre elles ?

D’une part, le disque intervertébral permet d’articuler deux vertèbres via leur corps vertébraux.

Par ailleurs, chaque vertèbre est composée de facettes articulaires appelées « articulations zygapophysiques » qui relient 2 vertèbres via leur arc postérieur. Un cartilage tapisse ces articulations, permettant le mouvement entre les vertèbres et l’évitement de friction excessive.

Comme toute articulation, il peut y avoir de la dégénérescence avec le temps. C’est le phénomène d’arthrose. Les lésions d’arthrose touchent principalement les vertèbres cervicales basses (C4-C5, C5-C6, C6-C7) et siègent à plusieurs niveaux :

  • Au niveau des disques (provoquant un tassement et une diminution d’espace entre 2 vertèbres)
  • Au niveau des facette articulaires
  • Au niveau des uncus (entre les 3e et 7e vertèbres cervicales)

Des déformations osseuses peuvent alors se créer. Elles sont nommées ostéophytes, ou encore bec de perroquet pour leur forme caractéristique.

Causes d’arthrose cervicale

Les causes exactes d’arthrose cervicales ne sont pas très bien connues. Le vieillissement semble être la principale cause de l’arthrose cervicale. Avec l’âge, votre cou subit de nombreux changements.

  • Les disques se déshydratent et rétrécissent provoquant un frottement inconfortable entre les vertèbres du cou.
  • Les os et les ligaments du cou s’épaississent et empiètent sur la colonne vertébrale.
  • Une hernie discale cervicale où une fissure se développe dans le disque et s’appuie sur les nerfs provoquant un engourdissement et des picotements dans la main et les doigts.
  • Formation des éperons osseux (ostéophytes) : bout d’os qui se forme sur une vertèbre irritée (excroissance osseuse).

Par ailleurs, certains facteurs pourraient être reliés à cette pathologie :

  • Âge (elle est très fréquente après 60 ans)
  • Sexe (elle touche davantage les hommes)
  • Antécédent de blessure au cou (comme un coup de lapin)
  • Microtraumatismes répétés de la région cervicale
  • Température (symptômes souvent aggravés par temps humide, bien que ceci ne soit pas démontré scientifiquement)
  • Malformation du rachis cervical
  • Déformation à la suite d’un travail ou d’un passe-temps qui implique des mouvements répétitifs ou des charges lourdes fréquentes qui aggravent l’usure de votre colonne vertébrale.

Symptômes

Vu que l’arthrose cervicale s’installe progressivement, il est possible que le corps ait pu s’adapter au fur et à mesure. De même, une absence d’inflammation ne provoque pas de symptômes.

C’est dans cette mesure qu’on peut observer plusieurs personnes ayant de l’arthrose cervicale à l’imagerie médicale, mais qui ne ressentent aucune douleur.

Dans d’autres cas, par contre, cette condition peut être problématique et engendrer les symptômes suivants :

  • Douleur et raideur de la nuque
  • Douleur référée au bras, à l’épaule, à l’omoplate et/ou à la poitrine
  • Bras engourdi et fourmillements dans les mains
  • Crépitement et bruits au niveau des vertèbres cervicales
  • Céphalée (maux de tête)

De façon plus rare, les ostéophytes peuvent causer de l’irritation de l’artère vertébrale environnante. On parle alors d’insuffisance vertébro basilaire qui peut occasionner les symptômes suivants :

  • Migraines et maux de tête
  • Troubles visuels
  • Troubles de mémoire
  • Nausées et vomissements
  • Acouphènes
  • Bouffées de chaleur
  • Bourdonnement d’oreille
  • Fatigue
  • Vertiges (à différencier avec les vertiges positionnels)

Quel lien entre mal de tête et arthrose cervicale ?

Voici 3 causes expliquant le lien potentiel entre arthrose cervical et maux de tête :

1. D’une part, des nerfs sensitifs (comme le nerf d’Arnold) relient le cuir chevelu aux vertèbres cervicales. Ainsi, lorsque ces vertèbres se détériorent, il est possible que ces nerfs soient irrités au passage. C’est ce qui explique les maux de tête, de même que les douleurs à la mâchoire. Ce mécanisme est qualifié de douleur référée.

Pour en savoir plus sur la névralgie d’Arnoldconsultez l’article suivant.

2. Par ailleurs, l’arthrose cervicale provoque souvent des contractures et tensions musculaires au niveau des muscles sous-occipitaux. Cette tension irradie fréquemment vers la tête (par des points gâchettes provoquant des irradiations de douleur vers la tête).

3. Finalement, l’arthrose cervicale provoque parfois des douleurs qui limitent le sommeil, provoquant de la fatigue, de l’irritabilité et du stress. Tous ces facteurs peuvent provoquer des maux de tête indirectement.

Quel lien entre vertige et arthrose cervicale ?

Les vertiges dû à l’arthrose cervicale s’expliquent par plusieurs mécanismes.

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Du point de vue anatomique, à part les deux artères carotidiennes, le rachis cervical est longé de chaque côté, par une artère cérébrale. Elles ont pour rôle d’assurer l’irrigation sanguine au niveau du cerveau.

En présence d’arthrose cervicale, ces artères peuvent être comprimées, ce qui engendrera une mauvaise circulation sanguine vers le cerveau, d’où installation d’un tableau d’insuffisance vertébro-basilaire. Cela se traduit non seulement par des vertiges, mais aussi par des pertes de connaissance et une chute grave, notamment chez les sujets âgés.

En cas d’arthrose débutante, il serait possible qu’il y ait une compression partielle de ces artères. Les troubles de l’équilibre peuvent alors ne se manifester que lors de certains mouvements comme la rotation, la flexion ou l’hyperextension de la nuque. On les rencontre surtout chez les sujets plus jeunes.

Lors de la cervicarthrose, un rétrécissement du canal médullaire peut également survenir (appelé canal cervical étroit). Cela va engendrer un dysfonctionnement des afférences proprioceptives cervicales d’où l’apparition des troubles de la perception consciente et non consciente des postures des différentes parties du corps, c’est-à-dire de l’équilibre.

De plus, les systèmes proprioceptifs de l’oreille interne (du vestibule) sont en connexion avec celui de la colonne cervicale. Une atteinte de ce dernier aura donc certainement une répercussion sur le système vestibulaire qui est le système régulateur d’équilibre.

Diagnostic d’arthrose cervicale

Le diagnostic d’arthrose cervicale commence toujours par un examen physique. En effet, bien que l’imagerie médicale soit nécessaire pour identifier l’arthrose, c’est davantage les conséquences fonctionnelles et les symptômes qui nous importent.

Ainsi, l’examen diagnostic débute par un questionnaire médical où on évalue la santé générale, les antécédents de blessure, ainsi que les symptômes subjectifs.

Ensuite, un examen physique complet permet de déterminer la prise en charge. Au cours de cet examen, le professionnel de santé vérifie notamment les paramètres suivants :

  • Examen neurologique (pour éliminer une atteinte sérieuse de la colonne vertébrale ; Ceci implique les réflexes, dermatomes, myotomes, Clonus et Babinski)
  • Flexibilité et mobilité du cou.
  • Force musculaire et réflexes dans les mains, les bras ou les jambes.
  • Démarche (comment vous marchez).
  • Points gâchettes au niveau du cou et de l’épaule (une forme de nœud dans les muscle du cou ou de l’épaule qui peut être source de douleur et de sensibilité).

En présence de vertiges, il faudra au préalable s’assurer que ces symptômes ne proviennent pas d’une atteinte vestibulaire ou neurologique. Des tests précis (comme le test de Romberg ou le test de piétinement de FuKuda) permettront ainsi d’éliminer une cause vestibulaire.

Une fois cet examen clinique complété, le médecin traitant pourrait décider de recourir à l’imagerie médicale ou autres tests paramédicaux. Ces bilans peuvent inclure les éléments suivants :

  • Une radiographie montrant les os de votre cou, leur alignement, la perte des os et les éperons osseux (le cas échéant).
  • La tomodensitométrie (TDM) fournit plus de détails que la radiographie. Cette analyse peut aider à mieux visualiser le canal rachidien et les éperons osseux.
  • Les images IRM montrent les détails des tissus mous tels que le cartilage, les racines nerveuses, les muscles, la moelle épinière et les disques. Ce test peut montrer une compression vertébrale ou une hernie discale plus clairement que les examens à rayons X.
  • D’autres tests peuvent inclure un myélogramme (type de tomodensitométrie) ou un électromyogramme (test de la fonction nerveuse). Ces tests fournissent plus de détails sur la façon dont l’arthrose cervicale peut affecter vos nerfs.

Dans certains cas, l’IRM pourrait être nécessaire pour obtenir plus de détails (comme en savoir plus sur l’intégrité des tissus mous et/ou des nerfs).

Est-ce grave : Quand s’inquiéter ?

De manière générale, l’arthrose cervicale cause des problèmes mécaniques, c’est-à-dire qu’elles sont reliées aux mouvements et aux diverses postures du cou. Mais il arrive que l’arthrose cervicale engendre des conséquences plus graves.

Complications possibles de l’arthrose cervicale ?

Voici les symptômes d’une atteinte possible de la moelle épinière qui constitue une urgence médicale (et parfois chirurgicale) :

  • Picotements, engourdissement et/ou faiblesse dans les bras, les mains, les jambes ou les pieds.
  • Manque de coordination et difficulté à marcher
  • Réflexes anormaux
  • Spasmes musculaires
  • Perte de contrôle des sphincters (incontinence urinaire et fécale)

Si le patient se plaint de maux de tête, il faudra s’assurer d’exclure une atteinte plus sévère (comme un AVC). Dans ce cas extrême, on pourrait observer les symptômes suivants (qui nécessitent une consultation médicale urgente) :

  • engourdissements du visage ou généralisés
  • troubles visuels
  • changements au niveau de l’élocution
  • pertes d’équilibre
  • pertes de conscience
  • pertes de mémoire

Par ailleurs, certaines personnes se demandent si l’arthrose cervicale peut-être mortelle. Dans la quasi totalité des cas, ce n’est pas le cas.

Pour maximiser la guérison et optimiser le pronostic, il est important de bien traiter sa condition. Bien que l’arthrose cervicale ne peut être corrigée sans chirurgie, il est possible de contrôler les symptômes et améliorer la qualité de vie.

Traitement de l’arthrose cervicale

Le traitement de l’arthrose cervicale n’est pas linéaire. Ceci veut dire qu’une approche pourrait fonctionner pour quelqu’un, mais n’apporter aucun bénéfice chez quelqu’un d’autre.

Voici les modalités de traitement souvent utilisées pour soulager les symptômes d’arthrose cervicale :

Repos (Minerve ou pas ?)

En période de crise, le repos peut être utile pour soulager la douleur. Par contre, il est important de minimiser le temps de repos. Ceci vient du fait que les conséquences de l’inactivité peuvent aggraver la condition sur le long terme.

En effet, l’inactivité provoque de l’atrophie musculaire, ainsi que de la raideur articulaire. Ces conséquences s’installent progressivement, ce qui fait en sorte que le patient ne s’en rend pas compte.

Ainsi, il est préférable de minimiser le repos au maximum, et reprendre des activités aussitôt que possible. Des médicaments peuvent également aider à réduire la douleur et accélérer la reprise des activités.

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En ce qui concerne la minerve, il faut suivre la même philosophie. Parce qu’elle immobilise la région cervicale et inhibe l’activité musculaire des muscles du cou, le collier cervical peut freiner la guérison à long terme.

Ainsi, comme pour le repos, la minerve doit être utilisée au minimum, par exemple pendant les périodes de crise ou lorsqu’il faut accomplir une tâche exigeante (comme le ménage).

Kinésithérapie

Le patient souffrant souffrant d’arthrose cervicale est souvent référé en kinésithérapie (physiothérapie). Parmi les modalités employées, on compte :

Ostéopathie

En plus du kinésithérapeute, l’ostéopathe est un professionnel de choix dans le traitement de l’arthrose cervicale.

Bien qu’il soit impossible d’agir sur l’arthrose en tant que tel, des techniques manuelles peuvent enlever la pression sur les nerfs irrités, soulager les symptômes et détendre les muscles spasmés.

L’approche holistique de l’ostéopathe fait en sorte que celui-ci travaillera non seulement le cou, mais également les articulations et organes connexes ayant une relation anatomique et physiologique avec la région cervicale.

Traitement naturel et remèdes de grand-mère

Parce que les traitements conventionnels n’offrent pas toujours de solution satisfaisante, plusieurs personnes se tournent vers les traitements naturels et remèdes de grand-mère.

Pour connaître les alternatives aux médicaments et traitements médicaux, consultez l’article suivant.

Alimentation

Tel que mentionné précédemment, c’est principalement l’inflammation causée par l’arthrose cervicale qui est responsable de la douleur.

Sachant que certains aliments ont une action pro-inflammatoire et que d’autres ont une action anti-inflammatoire, il est raisonnable de penser qu’une diète anti-inflammatoire puisse aider à soulager les symptômes de cervicalgie.

Bien que ce type d’alimentation présente des évidences mitigées, certains patients ont vu une amélioration de leur douleur après avoir opté pour une alimentation anti-inflammatoire.

Yoga

Contrairement à la kinésithérapie, le yoga n’utilise pas des exercices thérapeutiques adaptés à la condition individuelle du patient.

Par contre, plusieurs gestes et postures de yoga permettent l’amélioration de la mobilité, de la souplesse, et de la posture. Ceci peut être utile en présence de douleur cervicale.

D’ailleurs, le yoga thérapeutique utilise les préceptes du yoga pour l’appliquer dans un contexte de rééducation visant à soulager les symptômes, et améliorer la fonction.

Évidemment, il convient de consulter un spécialiste du yoga pour s’assurer que cette pratique n’aggrave pas vos symptômes.

Oreiller (ou comment dormir avec une arthrose cervicale ?)

Lorsqu’on souffre du cou, la qualité du sommeil est souvent affectée. Pour optimiser nos nuits de sommeil, un oreiller adéquat peut faire la différence.

Les oreillers orthopédiques à mémoire de forme présentent plusieurs bénéfices, notamment car ils supportent la nuque en épousant la lordose cervicale. Également, leur consistance s’adapte à tous les individus pour fournir de meilleurs résultats.

Pour tout savoir sur les oreillers à mémoire de forme, consultez l’avis d’un professionnel de santé dans l’article suivant.

Si les symptômes réfèrent vers la tête et que cette dernière devient douloureuse à la palpation (ou provoque des céphalées), il peut être pertinent d’utiliser une taie d’oreiller en soie. En effet, la texture soyeuse pourrait réduire l’irritation et l’inconfort de la tête sur l’oreiller.

Quant à la position de sommeil, on recommande de dormir sur le côté avec le bras symptomatique en haut si indiqué (par exemple, en présence d’irradiation de douleurs vers le membre supérieur). Ceci permet d’éviter la compression du côté de la douleur, et une plus grande liberté de mouvement du bras atteint. On recommande également de placer un oreiller sous l’aisselle du côté atteint afin d’offrir plus de support à l’épaule et la région scapulaire.

Finalement, placer de la chaleur au niveau de la région cervicale avant de dormir peut aider à détendre les muscles et améliorer la qualité du sommeil. On recommande 15 minutes avec un sac de chaleur avant le coucher.

Infiltration

Bien que l’infiltration ne soit pas la première approche à envisager, elle peut s’avérer utile dans certains cas.

Souvent, il s’agit de la dernière solution tentée avant l’opération lorsque les symptômes persistent, et affecte la qualité de vie.

Le plus souvent, une infiltration de cortisone au niveau affectée permet de réduire l’inflammation localement, et réduire l’irritation nerveuse.

Chirurgie (quand opérer ?)

Bien qu’elle devienne souvent chronique, l’évolution de l’arthrose cervicale a tendance à être lente. Ceci fait en sorte qu’une intervention chirurgicale est rarement nécessaire.

Ainsi, dans quel cas faut-il opérer ? Tel que mentionné, il existe des situations où la moelle épinière est touchée en raison de l’arthrose cervicale. Ainsi, pour les cas les plus graves comme la myélopathie cervicale ou la radiculopathie cervicale qui ne répond pas au traitement conservateur, le médecin peut indiquer une intervention chirurgicale.

La chirurgie peut consister à retirer les éperons osseux, à dessouder la fusion des vertèbres ou à créer plus d’espace pour la moelle épinière. Voici les options thérapeutiques d’un point de vue chirurgical :

Il est à noter que la technique chirurgicale optimale pour traiter la compression médullaire ou des racines nerveuses reste controversée. Une approche n’est pas forcément supérieure dans toutes les circonstances, et la meilleure option dépendra de facteurs anatomiques et symptomatiques spécifiques à chaque patient.

La chirurgie de la colonne vertébrale est complexe et peut impliquer une longue récupération. Le chirurgien examinera vos symptômes, votre état de santé général avant de décider si une opération de l’arthrose cervicale peut être bénéfique ou non.

Arthrose cervicale et sport

Sports à éviter

De nombreux athlètes récréatifs et même de haut niveau souffrent d’arthrose cervicale. Ainsi, l’activité physique ne doit pas forcément être cessée lorsqu’on souffre de ce diagnostic.

En période de crise, par contre, il est important d’éviter les activités qui aggrave les symptômes. Souvent, les sports qui imposent un stress important sur la région cervicale seront à éviter temporairement. Par exemple :

  • Sports de combat
  • Sports de contact
  • Jogging
  • Tennis et autres sports de raquette
  • Gymnastique
  • Haltérophilie et Crossfit
  • Tir à l’arc
  • Etc.
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Il faut toutefois comprendre que ces sports ne représentent pas une contre-indication absolue en présence d’arthrose cervicale. En général, votre corps va manifester de l’inconfort si vous irritez une structure qui est fragile. Autrement, il va s’adapter et ne pas manifester de douleur. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle plusieurs cas d’arthrose sont asymptomatiques.

Par contre, des activités légères pourront même aider à accélérer la guérison, tant que les symptômes ne sont pas aggravés. Par exemple, la marche, la natation (sur le dos) ou la musculation adaptée pourra activer la circulation sanguine et lubrifier les articulations.

Le secret est donc d’y aller progressivement, et de s’assurer qu’on ne cause pas de douleur persistante post-exercice. Un professionnel de santé qualifié (comme un kinésithérapeute ou physiothérapeute) pourra vous aider à trouver des exercices adaptés, et reprendre vos sports et loisirs sans limitations.

Marcher est-il bon ou mauvais en cas d’arthrose cervicale ?

On a tendance à penser que puisque l’arthrose cervicale peut provoquer des problèmes de mobilité, il faut alors éviter de trop bouger.

Au contraire, il est fortement recommandé de faire des sports légers comme la marche pour prévenir et traiter toutes sortes d’arthrose. La condition à respecter est que la marche n’aggrave pas les symptômes de cervicalgie.

Les effets positifs de la marche sur l’arthrose cervicale sont nombreux :

  • La marche favorise la nutrition et la mobilité des cartilages vu qu’elle active la circulation sanguine et optimise la production de substance synoviale.
  • La marche à pied permet d’améliorer la souplesse et corriger la posture rectiligne
  • La marche renforce le système musculosquelettique
  • La marche aussi efficace contre les douleurs (en nourrissant le cartilage et en prévenant l’usure des articulations)
  • La marche favorise l’autonomie et l’estime de soi
  • La marche ne requière pas d’équipement (hormis des chaussures adaptées)

Pour profiter pleinement des bénéfices de la marche, il est conseillé d’avoir des séances d’une durée de 30 minutes par jour, au moins 5 fois par semaine.

Lors des exercices de marche, il est mieux de commencer la séance par quelques minutes de marche lente pour s’échauffer (5 minutes suffisent). Il faudra poursuivre avec de bons pas pendant plusieurs minutes. Si nécessaire, vous pouvez interrompre par de courtes pauses chaque 5 minutes. Terminez la séance avec un retour à la marche lente pendant quelques minutes.

Vous pouvez augmenter au fur et à mesure le temps d’entraînement pour qu’elle atteigne 30 minutes ou plus.

Si cela paraît trop dur, vous pouvez répartir les exercices de marche tout au long de la journée, ce serait toujours bénéfique face à la cervicarthrose.

Il est toujours préférable de consulter un professionnel de santé (comme un kinésithérapeute ou physiothérapeute) pour établir un plan sûr et progressif.

Arrêt de travail, maladie professionnelle et invalidité

La question du retour au travail et de l’invalidité est souvent posée en présence de douleurs cervicales.

D’une part, un arrêt de travail pourrait être prescrit suite à une crise associée à l’arthrose cervicale. Le temps d’arrêt va dépendre des symptômes, de la condition du patient et de la nature du travail.

En ce qui concerne le retour, il dépendra également de l’évolution de la condition. Par exemple, un travail sédentaire sera plus facile à reprendre qu’un travail nécessitant la prise de charges lourdes ou des mouvements répétitifs.

L’arthrose peut être considérée comme une maladie professionnelle dans des conditions bien précises. En effet, bien qu’il soit un phénomène physiologique, l’usure d’une articulation est accélérée par certains facteurs : port de charge lourd, mouvement répétitif, exposition à des vibrations mécaniques… Si votre profession est en rapport avec ces facteurs, votre arthrose peut être considérée comme une maladie au travail.

Dans le cas d’une arthrose cervicale, il est assez rare que l’usure articulaire soit liée à l’activité professionnelle. En tout cas, il convient de demander l’avis d’un médecin pour savoir si vous pouvez jouir d’une prise en charge et d’un certificat d’invalidité.

Conclusion

L’arthrose cervicale est une condition qui s’installe progressivement dans le temps, et qui cause la dégénérescence des articulations composant la colonne cervicale. Son diagnostic est émis via l’imagerie médicale et un examen clinique associé.

Parfois asymptomatique, elle peut également causer beaucoup de douleur et de limitations fonctionnelles dans certains cas.

Le traitement de cette condition se fait après avoir évalué les symptômes, et seront adaptés en fonction de chaque individu par son professionnel de santé traitant.

Références

https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2488518-arthrose-cervicale-cervicarthrose-cause-traitement-operation/

https://www.arthrocoach.com/fr/actualites/arthrose-maladie-invalidante-pays-developpes

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