Douleur fessière : 5 causes possibles (Et que faire ?)

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Les pathologies en cause dans les douleurs fessières, appelée « fessalgies » en langage médical, sont nombreuses. Généralement, elles sont 

Souvent, les fessalgies ne sont que des irradiations d’une douleur au dos consécutive à une compression du nerf sciatique par une hernie discale.

Dans tous les cas, un diagnostic précis est indispensable pour une prise en charge adéquate. Découvrez donc, dans le présent article, quelques-unes des causes les plus fréquentes de douleurs fessières.

Bases anatomiques de la fesse

Les fesses sont des protubérances situées entre la racine des membres inférieurs et le tronc, en arrière de la hanche. Elles sont constituées principalement de 3 muscles :

  • Le grand glutéal (grand fessier) : le plus superficiel. Il représente le muscle le plus puissant du corps humain.
  • Le moyen glutéal (moyen fessier) : situé sur le côté entre le grand et le petit fessier.
  • Le petit glutéal (petit fessier) : le plus profond.

Ces muscles prennent attache au niveau des os du bassin, représentés essentiellement par l’os iliaque et le sacrum, et s’insèrent via leurs tendons sur l’extrémité supérieure du fémur. Ils sont impliqués dans les mouvements du bassin et des membres inférieurs.

En plus des glutéaux, la région fessière est également constituée de 5 petits muscles profonds qui s’étendent de la tubérosité ischiatique (partie de l’os du bassin) et du sacrum jusqu’à l’extrémité supérieure du fémur (grand trochanter plus précisément) :

  • Le piriforme,
  • Les jumeaux (supérieur et inférieur),
  • L’obturateur interne,
  • Le carré fémoral.

Ces 5 muscles ont comme principales actions la rotation externe (latérale) et l’adduction de la cuisse.

Au niveau de la fesse chemine le plus gros nerf du corps humain : le nerf sciatique. Ce dernier prend naissance au niveau de plexus lombo-sacré qui assure à lui tout seul l’innervation motrice et sensitive de tout le membre inférieur avec ses différentes ramifications nerveuses.

Pour tout savoir sur le nerf sciatique, consultez l’article suivant.

Douleurs fessières : 5 causes possibles

Une douleur fessière peut avoir plusieurs origines :

  1. Nerveuse (ex : sciatique).
  2. Tendineuse (ex : tendinite du moyen fessier).
  3. Musculaire (ex : syndrome du piriforme).
  4. Osseuse (ex : fracture du bassin, du sacrum ou du coccyx).
  5. Articulaire (ex : sacro-iliite).

Elle peut également être consécutive à une affection anorectale (abcès pilonidal, hémorroïdes…), une lésion périnéale ou être simplement une douleur projetée d’organes internes (douleurs rénales, douleurs menstruelles…).

1. Sciatique

La douleur lombosciatique, appelée communément « sciatique », est liée à une lésion au niveau de la colonne vertébrale. Généralement une hernie discale, un canal lombaire étroit ou une arthrose vertébrale.

Cette douleur est provoquée lorsque le nerf sciatique (ou l’une de ses branches) est comprimé entre deux vertèbres. Sa topographie dépend de la racine nerveuse comprimée (sciatique L3, L4, L5, S1).

D’une manière schématique, la douleur commence au niveau de la région lombaire puis descend parfois jusqu’aux orteils en passant par la fesse, la cuisse et la jambe. Elle suit donc le trajet du nerf sciatique.

2. Tendinite du moyen fessier

Elle correspond à une inflammation du tendon du muscle moyen glutéal (moyen fessier). Ce dernier est impliqué dans la stabilisation de l’articulation coxo-fémorale (la hanche).

La tendinite du moyen fessier est généralement la conséquence d’une hypersollicitation ou surutilisation de ce muscle. Les coureurs sont donc les plus fréquemment touchés.

Cette affection se manifeste par des douleurs au niveau du côté de la fesse. Elle survient lors de certaines situations mettant en tension le tendon du muscle moyen fessier, notamment la station debout prolongée, la monté des escaliers, la marche prolongée, la course à pied ou encore la position sur le côté pour dormir.

Il est également possible de reproduire la douleur en appuyant au niveau de l’extrémité supérieure du fémur, plus exactement au niveau du grand trochanter (saillie osseuse où s’insère le tendon du moyen glutéal).

Pour tout savoir sur la tendinite du moyen fessier, consultez l’article suivant.

3. Syndrome du piriforme

Le syndrome du piriforme correspond à une compression et irritation du nerf sciatique, lors sa traversée de la région fessière, par un muscle piriforme contracté de façon excessive.

Cette affection se manifeste par des douleurs fessières semblables à celles de « la sciatique » : derrière la fesse, descend parfois le long du membre inférieur, type décharge électrique…

Ses causes sont comparables à celles de la tendinite du moyen fessier, c’est-à-dire les situations entrainant une hypersollicitation de la hanche (marcher beaucoup, courir trop longtemps…).

4. Fractures osseuses

Si la douleur aux fesses est apparue après un traumatisme, il est possible qu’elle soit le signe d’une fracture au niveau des os du bassin ou des vertèbres lombaires.

Ce type de fracture survient généralement pour des traumatismes violents, notamment dans le cadre d’un accident de la voie publique, d’un accident de la circulation ou d’une chute avec réception sur les fesses ou le bas du dos.

Les douleurs liées à une fracture du coccyx ou du sacrum sont souvent vives au niveau des fesses.

Chez les personnes ayant des os fragiles (âge avancé, ostéoporose, carence en vitamine D et/ou en calcium…), un tassement vertébral ou une fracture isolée du bassin peut survenir pour des traumatismes mineurs, voire spontanément. Le diagnostic est alors moins évident.

5. Sacro-iliite

C’est l’une des affections rhumatismales les plus fréquentes. Elle correspond à une inflammation des articulations sacro-iliaques (entre le sacrum et l’os iliaque).

Sur le plan clinique, la sacro-iliite se manifeste par des douleurs lombaires ou aux fesses qui irradient vers la partie postérieure des cuisses. Ses symptômes sont souvent très similaires à ceux de la sciatique, ce qui rend parfois son diagnostic assez difficile.

Les douleurs fessières de la sacro-iliite sont de type inflammatoire. C’est-à-dire qu’elles surviennent volontiers la nuit (causant des réveils nocturnes), ne sont pas calmées par le repos et entrainent une rigidité articulaire matinale (dérouillage matinal).

Que faire pour soulager des douleurs aux fesses ?

Devant toute douleur fessière inquiétante (ne cédant pas spontanément, récidivante, augmentant d’intensité…), une consultation médicale s’impose.

Le médecin s’attachera à rechercher l’origine de la douleur, notamment grâce à un interrogatoire minutieux, un examen physique complet (en insistant sur les régions dorso-lombaire et fessière) et d’éventuels examens complémentaires (bilan biologique, radiographie standard, échographie, IRM…).

Au terme des investigations cliniques et paracliniques, l’origine des douleurs fessières pourra être déterminée. L’attitude thérapeutique dépendra alors, évidemment, de la cause. Voici quelques exemples :

  • Sciatique : les médicaments antalgiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens représentent les traitements de première intention de la lombosciatique. Les infiltrations de corticoïdes sont réservées aux accès douloureux rebelles aux traitements habituels. Mais le seul traitement curatif, c’est la levée de la compression du nerf sciatique (cure chirurgicale d’une hernie).
  • Tendinite : mise au repos de l’articulation de la hanche, prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires. Il est aussi possible de réaliser des infiltrations de corticoïdes directement au niveau du siège de l’inflammation pour soulager les douleurs. La chirurgie ne sera envisagée qu’en dernier recours, après plusieurs mois d’échec du traitement conservateur.
  • Syndrome du piriforme : repos, antalgiques et anti-inflammatoires peuvent suffire. Toutefois, les infiltrations de corticoïdes sont parfois utiles pour soulager les douleurs vives. La prise en charge chez un kinésithérapeute ou ostéopathe peut se révéler efficace, grâce à des exercices et techniques de manipulation visant à étirer le muscle piriforme (et donc lever la compression du nerf sciatique).
  • Fracture osseuse : le traitement dépend, bien évidemment, des caractéristiques de la fracture (siège, type du trait de fracture, déplacée ou non, compliquée ou non…) et du terrain (âge, antécédents…).
  • Sacro-iliite : le traitement repose sur les antalgiques, les anti-inflammatoires, l’application de glace sur les zones douloureuses, la physiothérapie et les relaxants musculaires. Des injections ponctuelles de corticoïdes et de lidocaïne (anesthésiant) peuvent être réalisées trois ou quatre fois par an. Quant à la chirurgie, elle n’est envisagée qu’en dernier recours (fusion de l’articulation entre l’os du bassin et le sacrum).

Qu’en est-il des remèdes naturels ?

Bien qu’ils ne soient pas supportés d’évidences scientifiques solides, plusieurs produits naturels et remèdes de grand-mère sont utilisés pour traiter les douleurs fessières, notamment pour leur pouvoir anti-inflammatoire.

Voici une liste non exhaustive de plantes et d’huiles essentielles efficaces pour contrôler la douleur et l’inflammation. Les produits sont disponibles sur le site Kalae. Utilisez le code promo LOMBAFIT15 si vous désirez vous procurer un des produits suivants, ou n’importe quel remède visant à soulager vos symptômes et améliorer votre qualité de vie :

  • Le curcuma. Grâce à ses pouvoirs anti-oxydants et anti-inflammatoires très puissants, le curcuma est l’une des plantes les plus utilisées dans un cadre culinaire et thérapeutique. La composition du curcuma est essentiellement faite d’huiles essentielles, de vitamines (B1, B2,B6,C,E,K) et d’oligo-éléments. Mais c’est à sa composition riche en curcumine et curcuminoides que l’on doit les propriétés anti-inflammatoires de cette épice.
  • Le gingembre. Outre la saveur particulière qu’il apporte en cuisine et ses vertus aphrodisiaques, le gingembre est une racine très connue pour ses pouvoirs anti-inflammatoires. Le gingérol lui confère son action anti-inflammatoire. Il s’agit un composant actif agissant sur les douleurs inflammatoires liées aux maladies inflammatoires articulaires chroniques, notamment la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, les maladies rhumatismales, etc. Il a été prouvé que cet élément actif est aussi efficace pour agir sur l’inflammation liée aux arthrites et à la sciatique.  Le gingembre possède également d’autres bienfaits grâce à sa haute teneur en potassium et à sa richesse en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, sodium) et en vitamines (provitamine et vitamine B9).
  • Les oméga-3. Les oméga-3 sont des acides gras polyinsaturés qui jouent un rôle très important dans le fonctionnement de notre organisme. Ils sont apportés par l’alimentation sous trois formes naturelles : l’acide docosahexaénoique (DHA), l’acide alpha linolénique (ALA) et l’acide éicosapentaénoique (EPA). Au-delà de leur action sur le cerveau et le système cardiovasculaire, les oméga-3 s’avèrent très efficaces contre l’inflammation. En effet, ils ont la capacité d’agir sur les mécanismes inflammatoires dans l’arthrose en freinant la destruction cartilagineuse, ainsi ils réduisent l’intensité des douleurs arthrosiques. La sciatique, étant le plus souvent liée à une inflammation secondaire à une hernie discale, elle peut aussi répondre aux oméga-3 à condition d’en consommer régulièrement. 
  • L’eucalyptus citronnéL’eucalyptus est une plante utilisée le plus souvent sous forme de tisane ou d’huile essentielle. Elle aurait des effets anti-inflammatoires qui lui conférent la capacité d’agir sur les douleurs ostéoarticulaires en générale et les douleurs de la sciatique en particulier.
  • La gaulthérie. La gaulthérie est un arbuste dont on extrait une huile essentielle très intéressante. C’est l’une des huiles essentielles les plus utilisées en aromathérapie. Cette huile extraite de l’arbuste portant le même nom, est utilisée en massage pour soulager la sciatique et agit comme un antalgique. En effet, elle procure un effet chauffant grâce à sa capacité d’activer localement la circulation sanguine.

Références

[1]  J.-J. Labat, R. Robert, T. Riant, J.-M. Louppe, O. Lucas, et O. Hamel, « Les sciatiques de la fesse », Neurochirurgie, vol. 55, no 4‑5, p. 459‑462, 2009.

[2]  G. de Bisschop et E. de Bisschop, « Dans le cadre des douleurs fessières et pelvi-périnéales, mise au point sur la douleur myofasciale ».

[3]  J. J. Labat, M. Guérineau, M. Bensignor, et R. Robert, « Composantes pariétales et musculo-squelettiques des algies pelvi-périnéales », Pelvi-périnéologie, vol. 6, p. 367‑378, 2005.

[4]  D. Wendling, C. Prati, É. Toussirot, et P. Ornetti, « Spondylarthrite, spondylarthropathies : critères de diagnostic et de classification », Revue du rhumatisme monographies, vol. 77, no 1, p. 43‑47, 2010.

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