Douleur intercostale après la pose d’un stent : explications (est-ce grave ?)

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Pour traiter certaines maladies qui impliquent un blocage des artères, le médecin peut avoir recours à la pose de stent. C’est une solution efficace et non invasive qui permet de relancer la circulation sanguine. Généralement, tout se passe bien après l’intervention pour la plupart des patients. Toutefois, pour certains, il est possible de ressentir une douleur intercostale.

Dans cet article, nous allons donner une explication sur les douleurs intercostales après la pose d’un stent.

Quelques mots sur le thorax

Pour mieux comprendre la douleur intercostale, voyons d’abord l’anatomie des côtes et de la cage thoracique.

La cage thoracique est constituée de 12 paires de côtes. À l’arrière du corps, elles s’attachent à la colonne vertébrale, au niveau des vertèbres thoraciques. Et à l’avant, les 7 premières paires se joignent au sternum. Le rôle de la cage thoracique consiste à protéger les organes vitaux qui s’y trouvent. On peut citer le cœur, les poumons, l’œsophage et les gros vaisseaux.

Les nerfs intercostaux, quant à eux, sont au nombre de 22. Ils prennent naissance au niveau de la moelle épinière et cheminent dans l’espace intercostal (entre deux côtes adjacentes). Ces nerfs ont pour fonction de transmettre les informations sensitives et motrices au sein des régions thoracique et abdominale.

Dans des cas généraux, la douleur intercostale est due à une inflammation, une lésion, une irritation d’un nerf intercostal ou des muscles thoraciques.

Il existe pourtant des exceptions dans lesquelles la douleur thoracique provient d’un manque d’apport en oxygène au niveau des muscles cardiaques (angor). Elle peut aussi provenir de la formation d’un caillot dans les vaisseaux qui irriguent le cœur.

La pose de stent est censée rétablir l’irrigation sanguine en cas de rétrécissement artériel ce qui va faire disparaître la douleur. Mais sans les précautions ou à cause de l’état du patient, il arrive que quelques mois ou une année après l’intervention, l’affection coronarienne revienne et engendre à nouveau une douleur intercostale. À ce moment, l’état de la personne s’aggrave. Le risque d’infarctus myocardique et de décès s’élève.

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Pour en savoir un peu plus sur les douleurs intercostales, cliquer ici.

Zoom sur le stent

Le stent est une endoprothèse ou une prothèse endocavitaire en forme de ressort. Il est fait en acier tubulaire ou en plastique. C’est un dispositif médical utilisé en chirurgie vasculaire et en cardiologie.

La pose d’endoprothèse a pour but de maintenir les artères ouvertes au cas où des caillots sanguins les obstruent. La pratique est précédée par une angioplastie artérielle transluminale (ATL) qui consiste à dilater le vaisseau sanguin.

Le stent peut être posé partout dans les artères. Dans le cadre des maladies cardiaques, on le place dans les artères coronaires.

Les artères coronaires sont les deux gros vaisseaux qui ravitaillent le cœur. On y implante l’endoprothèse si le patient souffre d’un infarctus du myocarde, d’une angine de la poitrine ou d’une thrombose.

Quelle est la procédure à suivre pour la pose de stent ?

Avant la procédure, le patient doit effectuer un bilan sanguin afin d’évaluer la coagulation sanguine, la fonction rénale et la numération formule sanguine.

Lors de l’intervention, le praticien commence par l’angioplastie. Cette dernière est pratiquée dans le but de dissoudre la plaque d’athérome qui rétrécit le vaisseau. Puis, pour rétablir le diamètre artériel, on insère une sonde équipée de ballonnet gonflable. L’acte s’effectue sous anesthésie locale.

Le stent va ensuite être placé de façon permanente dans cette zone afin d’éviter aux artères coronaires de se rétrécir à nouveau. Pour ce faire, il faut encore le monter sur le petit ballonnet gonflé, puis dégonfler celui-ci une fois que le dispositif se met en place.

La finalité de cette intervention est d’écraser encore les caillots, mais aussi de permettre au stent de se fixer sur la paroi de l’artère.

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Douleur intercostale après la pose d’un stent, pourquoi ?

Au moment de la procédure, le patient ressent une douleur qui est due à l’étirement des artères par un tuteur.

Il arrive que durant les 30 jours qui suivent la procédure, le patient devienne fragile, se fatigue puis commence à ressentir de la douleur qui monte en intensité. Cela se produit souvent quand la personne n’adopte pas une bonne hygiène de vie.

Trois mois ou un an après l’intervention, il se peut également que la douleur s’intensifie surtout en absence d’un effort physique. Au pire, le patient ressent une souffrance thoracique, accompagnée par des vomissements, des nausées et des sueurs froides. Et cela persiste malgré la prise de médicament.

Pour expliquer cette théorie, une thrombose se forme à nouveau sur le dispositif, car le néo-endothélium met des mois, voire une année à se refaire. Cette dernière est responsable de l’inhibition de la coagulation sanguine. Avec une endoprothèse en acier, il faut attendre 3 mois pour obtenir ce néo-endothélium. Avec le stent actif, elle met 1 an à se refaire.

La thrombose du stent est due à la complexité des lésions, à l’incompatibilité ou à la non-réponse aux médicaments et à la dissection tardive.

Cet incident peut provenir de l’état de la personne elle-même.

  • Une personne âgée et de sexe féminin.
  • La personne est diabétique.
  • Le patient interrompt brusquement son traitement.
  • Le patient est atteint d’une insuffisance rénale.
  • Il présente un syndrome inflammatoire.
  • Il présente des syndromes plaquettaires aigus.

Les risques peuvent aussi dépendre du type de prothèse endovasculaire utilisé, notamment les stents nus et actifs.

Que faire en cas d’une douleur thoracique après un stent ?

Reprendre doucement les activités et ne pas attendre des semaines pour activer son corps aide à se rétablir. Afin d’obtenir la bonne pression sanguine, il faut faire des efforts physiques entre 20 à 30 minutes par jour et laisser de côté le mode de vie sédentaire.

Dans cette circonstance, des rééducations à l’instar de la kinésithérapie sont indiquées, car un thérapeute qualifié saura mieux conseiller le patient en fonction de sa santé. Les exercices qu’il pratique doivent s’adapter à l’origine de la douleur thoracique.

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Le tabac et la drogue pharmacoactive sont les ennemis de la thrombose des plaques. Il faut les éviter.

Enfin, suivre un régime alimentaire équilibré est toujours adapté pour les personnes qui ont un problème de diabète, de mauvais cholestérol et de maladies cardio-vasculaires. Pour cela, il faudrait bannir les aliments qui accroissent le taux de lipide dans le sang et privilégier ceux qui ont un effet hypocholestérolémiant. Ainsi, consommez des fruits oléagineux, des huiles végétales, des poissons, des fruits (baies) et légumes (alliacés)… Ces types d’aliments aident à augmenter la fluidité sanguine.

Quand les douleurs intercostales reviennent en force, il faut consulter directement son médecin.

Références

https://www.medtronic.com/be-fr/patients/traitements-therapies/maladie-des-arteres-coronaires/stent-et-pontage.html#what — is-stent-and-balloon-therapy

https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/2805/MS_1993_10_1031.pdf?sequence=1&isAllowed=y

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