Douleur thoracique : 17 causes possibles (et que faire ?)

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La douleur thoracique est l’un des motifs de consultation les plus fréquents aux urgences médico-chirurgicales et en cabinet de médecine générale. Elle est généralement source d’angoisse, car le thorax contient deux des principaux organes vitaux du corps humain, à savoir le cœur et les poumons.

Par ailleurs, les douleurs thoraciques peuvent être d’origine abdominale. On parle alors d’irradiation ou de douleurs projetées. Quoi qu’il en soit, la détermination de la cause exacte de la douleur thoracique est essentielle. C’est ce qui va permettre d’en mesurer la gravité et d’instaurer un traitement spécifique.

Qu’est-ce qu’une douleur thoracique ?

La douleur thoracique, ou douleur à la poitrine, c’est toute douleur ou sensation pénible localisée au niveau du thorax (région située entre l’abdomen et le cou).

Comme toute douleur, elle possède différentes caractéristiques :

  • Localisation : une douleur thoracique peut concerner une zone précise du thorax. Elle peut, par exemple, être basithoracique (à la base du thorax), latéralisée, précordiale (en regard du cœur), rétrosternale (derrière le sternum) …
  • Étendue : une douleur thoracique peut se limiter à une petite zone du thorax, ou être diffuse.
  • Mode de survenue : on distingue principalement les douleurs thoraciques aiguës et chroniques. On parle également du mode d’installation de la douleur, elle peut être d’installation brutale, ou au contraire progressive.
  • Évolution dans le temps : une douleur thoracique peut être continue, c’est-à-dire permanente, ou intermittente avec des périodes d’accalmie (alternance poussée-rémission).
  • Type de douleur : les mots choisis par le patient pour décrire sa douleur thoracique sont essentiels pour orienter le diagnostic. On pourra alors utiliser des mots tels que : brûlures, piqures, picotements, pincement, oppression, coup de poignard, crampe…
  • Intensité : légère, modérée ou intense. Généralement, on demande au patient d’estimer l’intensité de sa douleur thoracique sur une échelle de 1 à 10 (10 étant synonyme d’une douleur intolérable).
  • Signes accompagnateurs : une douleur thoracique peut s’accompagner d’autres symptômes qui aident à l’orientation diagnostique (palpitations, gêne respiratoire, toux, fièvre, vomissements, gêne à la déglutition, éruption cutanée…).
  • Facteurs déclenchants : facteurs qui font apparaître ou qui aggravent la douleur thoracique tels que l’effort, l’exposition à un stress intense, la prise de certains médicaments…
  • Facteurs sédatifs : facteurs qui soulagent ou suppriment la douleur thoracique tels que le repos, la position allongée ou penchée en avant, la prise de médicaments antalgiques…

Douleur thoracique : 17 causes possibles

La douleur thoracique peut être due à de nombreuses causes. Si certaines sont bénignes, d’autres peuvent témoigner d’une affection dangereuse imposant une prise en charge en extrême urgence. Il ne faut donc jamais minimiser une douleur thoracique et toujours solliciter son médecin traitant.

La douleur thoracique d’origine cardiovasculaire

On commence par les différentes causes de douleur thoracique d’origine cardiovasculaire, car ce sont généralement des urgences diagnostiques et thérapeutiques. C’est-à-dire qu’il est impératif de les reconnaître et les traiter le plus précocement possible.

1.    Infarctus du myocarde (IDM)

L’infarctus du myocarde (IDM), appelé communément « crise cardiaque », est une nécrose (mort des cellules) d’une partie plus ou moins étendue du muscle cardiaque suite à une interruption de sa vascularisation par l’obstruction d’une artère coronaire ou de l’une de ses branches.

Autrement dit, le sang n’arrive plus aux cellules de certaines parties du cœur, donc pas d’oxygène ni nutriments, donc mort cellulaire.

L’IDM est une extrême urgence. Il doit être traité dans les plus brefs délais soit par une revascularisation par mise en place d’un stent (sorte de ressort qui sert à déboucher l’artère obstruée), soit par l’administration d’un médicament qui détruira le caillot bouchant l’artère (thrombolyse). La prise en charge est évidemment différente selon le type d’infarctus, la proximité d’un centre de cardiologie interventionnelle…

Quoi qu’il en soit, une fois la douleur thoracique d’allure infarctoïde installée, c’est une véritable course contre la montre qui débute. Chaque minute compte ! C’est pour cela qu’il faut connaître les caractéristiques de cette douleur que voici :

  • Siège : rétrosternale (derrière le sternum).
  • Type : sensation d’étau enserrant le cœur ou le thorax. Parfois à type de brûlures…
  • Intensité : généralement intense.
  • Irradiations : vers le membre supérieur gauche (ou les deux membres supérieurs), la mâchoire inférieure, les épaules, le dos, le ventre.
  • Facteur déclenchant : parfois déclenchée par un effort ou un choc émotionnel.

Dès que vous ressentez ce type de douleur thoracique, ou que l’un de vos proches vous les décrit, dirigez-vous immédiatement vers un hôpital ou appelez de l’aide. Un électrocardiogramme sera rapidement réalisé afin de poser le diagnostic d’infarctus du myocarde et le traitement immédiatement débuté.

2.    Dissection aortique (DA)

La dissection de l’aorte est une affection mortelle rare. Elle correspond à une déchirure de l’aorte, la plus grosse artère du corps humain directement reliée au cœur, qui aboutit à une séparation des couches de sa paroi. Cette déchirure peut évoluer vers une rupture complète conduisant, en l’absence de prise en charge, à une mort certaine en quelques secondes par hémorragie interne massive.

C’est donc une urgence absolue ! Elle nécessite un traitement médical (réduction de la pression artérielle) et chirurgical sans perdre une seule seconde.

La douleur thoracique au cours de la dissection aortique est généralement très intense, migratrice (c’est-à-dire qu’elle se déplace le long du trajet de l’aorte), pouvant secondairement être ressentie au dos puis à la région lombaire.

3.    Péricardite

La péricardite correspond à une inflammation du péricarde, enveloppe fibreuse entourant le cœur. Elle peut être d’origine virale (y compris le COVID), bactérienne, cancéreuse, tuberculeuse ou métabolique. Parfois, elle se complique d’épanchement péricardique, c’est-à-dire l’accumulation de liquide entre les feuillets du péricarde, gênant ainsi le fonctionnement du cœur.

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La douleur thoracique provoquée par une péricardite est typiquement rétrosternale, prolongée (plusieurs heures, jours), irradie au trapèze gauche, augmentée lors des mouvements respiratoires et calmée par la position assise ou penchée en avant.

4.    Angine de poitrine ou « angor »

L’angine de poitrine, ou « angor » est une affection caractérisée par des douleurs thoraciques causées par une diminution de la vascularisation, et donc de l’oxygénation, du muscle cardiaque. C’est généralement dû à une diminution du calibre d’une ou plusieurs artères du cœur (artères coronaires et leurs branches) qui en est l’origine (plaque d’athérosclérose ou du gras dans les artères).

La douleur typique de l’angine de poitrine est rétrosternale, constrictive, avec sensation d’avoir le cœur enserré dans un étau, irradiant vers le membre supérieur gauche (voire les deux membres supérieurs) et la mâchoire, survenant à l’effort (on parle alors d’angor d’effort). Elle cède au bout de quelques minutes de repos, grâce à la diminution de la fréquence et de la contractilité cardiaques.

Attention, l’angine de poitrine peut aussi se manifester par des douleurs épigastriques (au niveau de la région de l’estomac). Ce qui peut parfois brouiller les pistes et retarder le diagnostic, surtout lorsqu’elle s’accompagne de brûlures d’estomac ou de vomissements…

La douleur thoracique d’origine pulmonaire

On enchaine avec les causes pulmonaires. Là aussi, on peut avoir affaire à des affections dont la prise en charge doit être rapide et efficace.

5.    Embolie pulmonaire (EP)

L’embolie pulmonaire est une affection caractérisée par l’obstruction brutale de l’artère pulmonaire, qui relie le cœur aux poumons, ou de l’une de ses branches.

Elle se manifeste par une douleur basithoracique d’apparition brutale, en coup de poignard, accompagnée d’une augmentation de la fréquence cardiaque, d’un essoufflement et d’une augmentation de la fréquence respiratoire (dyspnée et polypnée).

Son diagnostic doit être posé en urgence. Il repose sur des arguments cliniques (description de la douleur, examen physique), sur certains examens biologiques (taux de D-dimères) et éventuellement un angioscanner (qui permet de visualiser les vaisseaux pulmonaires et mettre en évidence une obstruction).

6.    Pneumothorax (PNO)

Un pneumothorax (PNO) désigne la présence d’air entre les deux feuillets de la plèvre, une membrane résistante entourant entièrement les deux poumons et tapissant la face interne de la cavité thoracique.

Un PNO peut être spontané, touchant préférentiellement les sujets longilignes (grands et minces), ou provoqué (secondaire à un traumatisme ou une pathologie du poumon).

La douleur du pneumothorax est brutale, vive, latérale et s’accompagne souvent d’une gêne respiratoire dont l’intensité dépend de l’étendue du pneumothorax (la quantité d’air présente entre les feuillets de la plèvre qui comprime le poumon).

Le traitement doit être urgent et dépend de l’étendue du pneumothorax. Parfois, une exsufflation, c’est-à-dire le drainage ou l’évacuation de l’air à l’aide d’une aiguille, s’impose pour sauver le patient.

7.    Pleurésie

La pleurésie désigne l’inflammation des feuillets de la plèvre (membrane composée de deux feuillets accolés entourant entièrement les poumons).

Elle peut se compliquer d’épanchement pleural, c’est-à-dire l’apparition de liquide entre les deux feuillets de la plèvre.

Elle se manifeste par une douleur thoracique aiguë, souvent unilatérale (épanchement pleural unilatéral) intense et augmentée par l’inspiration profonde ou la toux.

Son diagnostic repose sur l’interrogatoire, l’examen clinique de l’appareil respiratoire et la réalisation d’une radiographie du thorax.

8.    Pneumonie

La pneumonie désigne une atteinte inflammatoire des poumons suite à une infection bactérienne ou virale. La douleur au cours de cette maladie est généralement unilatérale (mais peut être bilatérale), accentuée par la toux et les éternuements, s’accompagne de fièvre et d’essoufflement.

Son évolution se fait le plus souvent vers la guérison, mais certaines complications sont à craindre. Il est donc important de consulter rapidement pour bénéficier d’une prise en charge adéquate. 

9.    Tumeur pulmonaire

Une douleur thoracique évoluant depuis longtemps et d’installation progressive, peut être le témoin de la présence d’une tumeur au niveau du poumon (bénigne ou maligne).

Il faut savoir que la douleur thoracique n’est pas systématique en cas de tumeur pulmonaire. Elle peut apparaître tardivement, lorsqu’elle augmente de taille et infiltre la plèvre et les structures voisines. À ce stade d’évolution, il existe des signes généraux fortement évocateurs d’une pathologie néoplasique tels que la fatigue intense et la perte de poids significative.

La douleur thoracique d’origine digestive

La cage thoracique renferme une partie du tube digestif : l’œsophage. Donc, certaines affections de cet organe peuvent provoquer une douleur à la poitrine.

Par ailleurs, il existe ce qu’on appelle des « douleurs abdominales projetées au thorax ». En effet, certaines atteintes d’organes contenus dans la cavité abdominale (le ventre) peuvent se manifester par des douleurs au thorax.

10. Colique hépatique

La colique hépatique est une crise de douleur causée par l’obstruction d’un canal au niveau du foie par de petits cailloux de composition variable appelés « calculs biliaires » ou « lithiases biliaires ».

La colique hépatique réalise une douleur en coup de poignard qui siège sous les côtes à droite (hypochondre droit). Elle est typiquement brutale, persiste quelques minutes à quelques heures, souvent secondaire à la prise d’un repas gras.

Cette douleur, bien que d’origine abdominale, irradie au thorax pour arriver à l’épaule droite. Elle peut également irradier à la région lombaire droite, et être confondue avec un lumbago.

Une simple échographie abdominale suffit généralement à poser le diagnostic de calculs biliaires.

11. Cholécystite aiguë

La cholécystite aiguë est l’inflammation de la paroi de la vésicule biliaire, associée ou non à une infection de la bile. Elle est généralement secondaire à des calculs qui obstruent les voies biliaires du foie.

La douleur de la cholécystite aiguë est classiquement brutale, au niveau de la partie supérieure droite de l’abdomen (hypochondre droit) ou à sa partie centrale (épigastre). Elle irradie vers l’épaule droite, réalisant une douleur « en bretelle ».

12. Ulcère gastroduodénal (UGD)

Un ulcère gastroduodénal (UGD) est une perte de substance de la paroi gastrique ou du duodénum (partie initiale de l’intestin grêle, faisant suite à l’estomac). C’est une sorte d’érosion profonde.

La douleur de l’UGD est classiquement à type de crampe survenant loin des repas, réalisant la fameuse « faim douloureuse ». Elle est donc calmée par la prise alimentaire.

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Cette douleur peut donner des irradiations vers le thorax et le dos.

13. Reflux gastro-œsophagien (RGO)

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est, comme son nom l’indique, un reflux ou remontée du contenu gastrique (de l’estomac) vers l’œsophage.

La muqueuse de l’œsophage est différente de celle de l’estomac. Elle n’est pas capable de supporter l’acidité. Le RGO se manifeste donc par des douleurs rétrosternales à type de brûlures. Elle est donc capable de mimer une douleur d’origine cardiaque (infarctus du myocarde).

La douleur thoracique d’origine pariétale

La douleur thoracique peut être d’origine pariétale, c’est-à-dire due à une atteinte d’un des constituants de la paroi thoracique : les os (côtes, clavicules, sternum, rachis dorsal), les muscles (intercostaux, pectoraux…), la peau, le cartilage, les nerfs…

Elle peut être secondaire à un traumatisme, ou bien à une affection particulière. Pour la différencier des autres douleurs thoraciques, on appuie sur la zone concernée. Si la pression provoque et reproduit la douleur, on conclura à une douleur pariétale et on recherchera sa cause exacte.

Voici quelques causes de douleur thoracique d’origine pariétale :

14. Arthrose dorsale ou « dorsarthrose »

La dorsarthrose est une usure progressive des disques intervertébraux du rachis dorsal. Elle se traduit cliniquement par un mal de dos chronique pouvant irradier à n’importe quelle région du thorax, un enraidissement articulaire, des tensions musculaires, une réduction de la mobilité…

Parfois, elle peut être totalement indolore, la partie dorsale de la colonne vertébrale étant peu mobile comparativement à la région cervicale ou lombaire.

Pour en savoir plus sur la dorsarthrose, consultez l’article suivant. 

15. Spondylarthrite ankylosante (SPA)

C’est une maladie rhumatismale chronique caractérisée par une inflammation des articulations du rachis et du bassin. Elle se traduit par des poussées douloureuses entrecoupées de périodes d’accalmie.

Des enraidissements articulaires au dos et à la hanche s’installent progressivement et peuvent aller jusqu’à l’ankylose complète, c’est-à-dire une perte totale de la mobilité articulaire.

Pour tout savoir sur la spondylarthrite ankylosante, consultez l’article suivant.

16. Zona intercostal

C’est une infection virale dont la manifestation initiale est une douleur thoracique prolongée dite « en demi-ceinture », c’est-à-dire qu’elle part du dos, va sur le côté et s’arrête à la ligne médiane. Elle ne concerne donc qu’un côté du thorax, sur une région en bande appelée « dermatome ».

Apparaît ensuite une éruption cutanée occupant le même territoire douloureux, une fièvre et une fatigue profonde.

17. Fracture costale

Une fracture d’une ou plusieurs côtes peut être secondaire à un traumatisme du thorax (chute, accident de la circulation, accident de la voie publique, accident domestique, sport violent…) ou spontanée (fragilité osseuse : sujet âgé, carence en calcium ou en vitamine D, ostéoporose…).

Elle peut provoquer des douleurs thoraciques intenses accentuées par l’inspiration profonde. Une radiographie du thorax suffit généralement pour poser le diagnostic.

La douleur thoracique d’origine psychologique    

Parfois, une douleur thoracique n’a aucune cause organique décelable. Même après la réalisation de tous les examens possibles. On s’oriente alors vers une cause psychogène, qui est un diagnostic d’élimination.

En effet, une crise d’angoisse aiguë, une dépression, un choc émotionnel intense ou autre facteur psychique peut se manifester par toutes sortes de douleurs, la douleur thoracique d’une manière relativement plus fréquente.

Douleur thoracique : Que faire ?

Comme vous l’avez constaté à travers cet article, les causes possibles d’une douleur thoracique sont multiples. Certaines d’entre elles étant graves, il est important de rapidement se rendre à l’hôpital ou appeler le 15 afin d’éliminer prioritairement les diagnostics mettant en jeu le pronostic vital.

Il ne faut surtout pas hésiter à demander de l’aide auprès des professionnels de la santé, même si au final il n’y a « strictement rien » qui cloche !

Nous vous donnons, à titre indicatif, quelques situations nécessitant de consulter sans trop tarder :

  • Douleur brutale.
  • Douleur d’emblée intense.
  • Douleur irradiant aux bas, au cou et/ou aux mâchoires.
  • Douleur accentuée lors de l’inspiration.
  • Douleur qui s’accompagne d’autres symptômes : palpitations, essoufflement, perte de connaissance, vertiges…

Avec votre médecin, n’hésitez pas à détailler au maximum les caractéristiques de votre douleur thoracique. Choisissez les mots qui décrivent fidèlement ce que vous ressentez, des mots tels que brûlures, picotements, compression, sensation d’étau autour du cœur… Chaque détail compte et facilite la pose d’un diagnostic rapide.

Une fois le diagnostic posé, le traitement sera différent d’une maladie à une autre :

  • Infarctus du myocarde : revascularisation par un stent, médicaments pour détruire le caillot obstruant l’artère (thrombolyse), pontage coronarien chirurgical…
  • Embolie pulmonaire : anticoagulants, thrombolectomie…
  • Dissection aortique : traitement chirurgical.
  • Pneumonie : traitement selon le germe en cause.
  • Pneumothorax :
  • Épanchement pleural liquidien : drainage pleural (ponction du liquide à l’aide d’une longue aiguille).
  • Douleurs musculaires : médicaments myorelaxants, kinésithérapie.
  • Dorsalgies : médicaments antidouleur, kinésithérapie, correction de la posture…
  • Calculs biliaires : cholécystectomie selon des indications précises (ablation de la vésicule biliaire malade).
  • Ulcère gastroduodénal : traitement médical (antiacides, antibiotiques anti-Helicobacter pylori…), chirurgie selon des indications précises.
  • Reflux gastro-œsophagien : règles hygiénodiététiques, médicaments antiacides, traitement d’une éventuelle hernie hiatale (glissement d’une partie de l’estomac dans le thorax à travers le diaphragme) …

Si la cause est mécanique

Si vous ressentez une douleur thoracique qui n’est pas due à un problème cardiaque, votre médecin diagnostiquera probablement une cause mécanique. Cela signifie que la douleur est causée par autre chose qu’une maladie et qu’elle résulte plutôt de la façon dont votre corps bouge ou de l’alignement de certaines structures.

Il existe un certain nombre de traitements efficaces pour ce type de douleur, et le meilleur plan d’action dépendra de la cause spécifique de votre malaise.

Voici cinq traitements courants des douleurs thoraciques mécaniques :

  • La kinésithérapie : Un kinésithérapeute peut vous aider à améliorer votre posture et vous apprendre des exercices qui renforceront les muscles de votre dos et de votre abdomen, ce qui peut soulager la pression sur votre poitrine.
  • Massothérapie : Le massage peut aider à détendre les muscles tendus et à augmenter le flux sanguin dans la région, ce qui peut réduire l’inflammation et la douleur.
  • Exercices : Des exercices spécifiques peuvent être recommandés pour étirer et renforcer les muscles du dos et du tronc, ce qui peut aider à corriger les problèmes d’alignement et à soulager la douleur.
  • Acupuncture : Cette ancienne technique de guérison chinoise consiste à insérer de fines aiguilles dans la peau à des endroits précis, ce qui peut aider à relâcher les tensions et à favoriser la guérison.
  • Soins chiropratiques : Un chiropraticien peut utiliser des ajustements manuels pour améliorer l’alignement et soulager la pression sur la poitrine.
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Si la cause est psychologique et non mécanique

Si votre médecin exclut une cause physique à votre douleur thoracique, il est probable que la cause soit psychologique. Il existe un certain nombre de traitements efficaces pour les douleurs thoraciques d’origine psychologique, et le meilleur plan d’action dépendra de la cause sous-jacente de votre malaise.

Voici quatre traitements courants des douleurs thoraciques d’origine non mécanique :

  • La thérapie cognitivo-comportementale : Ce type de thérapie peut vous aider à identifier et à modifier les schémas de pensée négatifs qui peuvent contribuer à votre douleur.
  • Techniques de relaxation : Les techniques de relaxation, comme la respiration profonde ou la relaxation musculaire progressive, peuvent aider à réduire le stress et à soulager les symptômes de la maladie.
  • Médicaments : Dans certains cas, des médicaments peuvent être nécessaires pour contrôler les symptômes. Les antidépresseurs et les médicaments contre l’anxiété et la douleur sont couramment prescrits pour les douleurs thoraciques de cause non mécanique.

Qu’en est-il des remèdes naturels ?

Bien qu’ils ne soient pas supportés d’évidences scientifiques solides, plusieurs produits naturels et remèdes de grand-mère sont utilisés pour traiter les douleurs thoraciques, notamment pour leur pouvoir anti-inflammatoire. Il est primordial de consulter son médecin au préalable, principalement pour éviter les interactions médicamenteuses et effets secondaires.

Voici une liste non exhaustive de plantes et d’huiles essentielles efficaces pour contrôler la douleur et l’inflammation. Les produits sont disponibles sur le site Kalae. Utilisez le code promo LOMBAFIT15 si vous désirez vous procurer un des produits suivants, ou n’importe quel remède visant à soulager vos symptômes et améliorer votre qualité de vie :

  • Le curcuma. Grâce à ses pouvoirs anti-oxydants et anti-inflammatoires très puissants, le curcuma est l’une des plantes les plus utilisées dans un cadre culinaire et thérapeutique. La composition du curcuma est essentiellement faite d’huiles essentielles, de vitamines (B1, B2,B6,C,E,K) et d’oligo-éléments. Mais c’est à sa composition riche en curcumine et curcuminoides que l’on doit les propriétés anti-inflammatoires de cette épice.
  • Le gingembre. Outre la saveur particulière qu’il apporte en cuisine et ses vertus aphrodisiaques, le gingembre est une racine très connue pour ses pouvoirs anti-inflammatoires. Le gingérol lui confère son action anti-inflammatoire. Il s’agit un composant actif agissant sur les douleurs inflammatoires liées aux maladies inflammatoires articulaires chroniques, notamment la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, les maladies rhumatismales, etc. Il a été prouvé que cet élément actif est aussi efficace pour agir sur l’inflammation liée aux arthrites et à la sciatique.  Le gingembre possède également d’autres bienfaits grâce à sa haute teneur en potassium et à sa richesse en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, sodium) et en vitamines (provitamine et vitamine B9).
  • Les oméga-3. Les oméga-3 sont des acides gras polyinsaturés qui jouent un rôle très important dans le fonctionnement de notre organisme. Ils sont apportés par l’alimentation sous trois formes naturelles : l’acide docosahexaénoique (DHA), l’acide alpha linolénique (ALA) et l’acide éicosapentaénoique (EPA). Au-delà de leur action sur le cerveau et le système cardiovasculaire, les oméga-3 s’avèrent très efficaces contre l’inflammation. En effet, ils ont la capacité d’agir sur les mécanismes inflammatoires dans l’arthrose en freinant la destruction cartilagineuse, ainsi ils réduisent l’intensité des douleurs arthrosiques. La sciatique, étant le plus souvent liée à une inflammation secondaire à une hernie discale, elle peut aussi répondre aux oméga-3 à condition d’en consommer régulièrement. 
  • L’eucalyptus citronnéL’eucalyptus est une plante utilisée le plus souvent sous forme de tisane ou d’huile essentielle. Elle aurait des effets anti-inflammatoires qui lui conférent la capacité d’agir sur les douleurs ostéoarticulaires en générale et les douleurs de la sciatique en particulier.
  • La gaulthérie. La gaulthérie est un arbuste dont on extrait une huile essentielle très intéressante. C’est l’une des huiles essentielles les plus utilisées en aromathérapie. Cette huile extraite de l’arbuste portant le même nom, est utilisée en massage pour soulager la sciatique et agit comme un antalgique. En effet, elle procure un effet chauffant grâce à sa capacité d’activer localement la circulation sanguine.

Rappelons que ces produits ne doivent jamais remplacer un traitement médical. Consultez un professionnel de santé pour une prise en charge adaptée à votre condition.

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Ressources

Références

[1]          H. Rousseau, F.-M. Lopez, et B. Padovani, « La douleur thoracique », J. Radiol., vol. 85, no 9, p. 1396, 2004.

[2]          R. Poirson et A. Szymanowicz, « Évaluation des pratiques professionnelles (EPP): prise en charge (PEC) de la douleur thoracique aiguë aux urgences », Immuno-Anal. Biol. Spéc., vol. 25, no 4, p. 197‑204, 2010.

[3]          F. Lapostolle, M. Ruscev, S. Darricau, T. Petrovic, C. Lapandry, et F. Adnet, « Stratégie diagnostique en urgence, d’un patient présentant une douleur thoracique », Prat. En Anesth. Réanimation, vol. 14, no 2, p. 101‑105, 2010.

[4]          P. Ray et B. Riou, « Démarche diagnostique devant une douleur thoracique », Médecine Thérapeutique, vol. 6, no 6, p. 466‑73, 2000.

[5]          « Douleurs thoraciques en médecine ambulatoire. Sans oublier les patients qui n’ont « rien au cœur », Revue Medicale Suisse. https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2007/revue-medicale-suisse-135/douleurs-thoraciques-en-medecine-ambulatoire.-sans-oublier-les-patients-qui-n-ont-rien-au-coeur (consulté le 12 février 2022).

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