La sciatique de A-Z: Comprendre et soulager ses symptômes

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Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille

Vous avez développé une douleur dans la jambe qui vous incommode et vous empêche de maintenir la position assise de façon prolongée ? Si c’est le cas, il se peut que vous souffriez d’une crise de sciatique.

Mais est-vous certain qu’il s’agisse vraiment d’une douleur au nerf sciatique en tant que tel (également appelée sciatalgie) ? Que savez-vous exactement de cette condition très commune, mais pas toujours bien comprise ?

À la lecture de cet article vulgarisé, vous aurez une compréhension globale et complète des douleurs de type sciatique, depuis le diagnostic jusqu’aux options thérapeutiques pour vous soigner.

Définition et anatomie : La sciatique, c’est quoi ?

  

La définition « populaire » d’une sciatique, tout le monde la connaît. Comme le nom l’indique, il s’agit d’une douleur dans le trajet du nerf sciatique. Plus précisément, ce terme est utilisé pour désigner une douleur derrière la jambe.

Certains la qualifient de douleur lancinante, d’autres disent sentir un choc électrique, et d’autres la comparent même à un coup de couteau ! Elle affecte principalement la fesse ou la cuisse, mais s’étend possiblement jusque dans le pied. Le plus souvent, elle ne touche qu’un seul côté du corps, bien qu’il existe des cas où les deux jambes soient atteintes.

Un peu d’anatomie pour mieux comprendre les problèmes de sciatique 

La colonne vertébrale est composée de vertèbres superposées, et séparées par des disque intervertébraux. Il existe 5 vertèbres lombaires (d’où les fameuses appellations L1, L2, L3, L4, L5).

De chaque côté des vertèbres, il existe des racines nerveuses qui émergent de la moelle épinière (une partie du système nerveux ayant pour rôle de transmettre des messages depuis le cerveau jusqu’au reste du corps). Ces racines nerveuses deviennent des nerfs ayant pour rôle de donner la sensation dans les jambes, de même que la force de certains muscles clés.

Le nerf sciatique est un de ces nerfs.

Maintenant, il faut différencier entre un problème de sciatique et une sciatalgie. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces deux termes réfèrent à des symptômes, et non à un diagnostic précis.

D’ailleurs, le mot sciatalgie peut être séparé en « sciatique » et « algie », ce qui veut dire « douleur dans la région du nerf sciatique». Ainsi, une sciatique réfère uniquement à une irritation du nerf sciatique.

La sciatalgie, elle, couvre un spectre encore plus large. En effet, une douleur derrière la cuisse peut provenir de plusieurs structures. Pour connaître 8 causes de douleurs irradiant dans la cuisse (et que faire), consultez l’article suivant.

Dans la prochaine section, nous allons déterminer des façons de diagnostiquer une sciatique, puis expliquer les causes et structures potentiellement responsables de vos symptômes.

 

 

Comment diagnostiquer un problème de sciatique ?

 

Voici les structures qui peuvent causer des douleurs derrière la jambe, et irriter le nerf sciatique:

Vos disques

Que ce soit une protrusion discale ou hernie discale, il est possible que le disque irrite la racine nerveuse (et indirectement le nerf sciatique), ce qui cause les douleurs irradiantes vers la jambe.

Vos articulations

S’il existe de l’arthrose zygapophysaire ou un phénomène dégénératif, il se peut que les racines nerveuses soient irrités. Comme le nerf sciatique est la prolongation de ces racines nerveuses, il s’ensuit des symptômes derrière la jambe.

Par ailleurs, l’articulation sacro-iliaque, lorsqu’elle est inflammée, peut également reproduire des douleurs de type sciatique (sans pour autant impliquer une irritation du nerf sciatique en tant que tel !).

Vos muscles

Certains muscles de la région des hanches peuvent parfois être contracturés ou spasmés. Ceci peut causer des irradiations de douleur jusque dans la jambe (notez que le nerf sciatique n’a pas nécessaire besoin d’être irrité dans ce cas).

Le muscle le plus fréquemment associé aux sciatalgie est le muscle piriforme, notamment en raison du fait que le nerf sciatique passe à travers les fibres de ce muscle situé dans la fesse. Ceci réfère au syndrome du piriforme.

Nerf sciatique et grossesse (femme enceinte)

Pendant la grossesse, il existe plusieurs modifications anatomiques et physiologiques pouvant entraîner une sciatique. Ce n’est pas pour rien qu’on estime qu’entre 50 et 80% des femmes enceintes développeront une forme de lombalgie. Heureusement, cette condition ne cause aucun préjudice au bébé.

Souvent, la sciatique survient au cours du troisième trimestre. La plupart du temps, les femmes atteintes ressentent une douleur d’un seul côté, bien qu’il est possible de ressentir des symptômes dans les deux jambes.

Parmi les causes potentielles de sciatique durant la grossesse, on compte :

  • La prise de poids et l’augmentation de rétention d’eau peuvent exercer une pression sur le nerf sciatique au niveau du bassin.
  • L’hormone relaxine est sécrétée durant la grossesse, et provoque un relâchement des ligaments. Ceci peut augmenter l’instabilité articulaire au niveau des articulations et mener à une sciatique.
  • L’utérus en expansion peut exercer une pression sur le nerf sciatique.
  • Les modifications au niveau du bassin et de la sacro-iliaque peuvent provoquer des contractures du muscle piriforme, et entrainer un syndrome du piriforme potentiellement responsables des symptômes de sciatique.
  • L’expansion du ventre et des seins déplace le centre de gravité vers l’avant et accentue la lordose lombaire, ce qui peut entraîner un déséquilibre entraînant une sciatique.
  • Au cours du troisième trimestre, la tête du bébé peut reposer directement sur le nerf en fonction de la position de la tête.
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Pour tout savoir sur la sciatique pendant la grossesse (causes, conséquences, traitements et prévention), consultez l’article suivant.

La majorité du temps, la sciatique disparaît peu de temps après l’accouchement, lorsque le corps aura retrouvé sa physiologie normale. Si elle persiste – ou affecte les activités quotidiennes – l’intervention d’un professionnel de santé est fortement recommandée.

Symptômes

Soulignons que la douleur à la fesse ou derrière la jambe n’est pas l’unique symptôme relié à la sciatique. Souvent, le patient peut se plaindre d’engourdissements et/ou de picotements dans la cuisse, le mollet ou le pied.

Il peut également y avoir une sensation de faiblesse, des crampes, ou une lourdeur du membre inférieur. Certains patients ont l’impression que leur jambe se dérobe à la marche ou lors de certains mouvements.

De manière générale, les symptômes sont augmentés lorsque le patient reste assis longtemps ou se penche vers l’avant si la sciatique est d’origine discale. Le fait d’éternuer ou tousser augmente également les douleurs dans plusieurs cas. Si la sciatique est plutôt reliée à l’arthrose lombaire, un spondylolisthésis ou un canal lombaire étroit, les symptômes apparaissent plutôt à la marche et en position debout.

Évidemment, il ne s’agit pas d’une règle générale, et il peut y avoir des exceptions. Un thérapeute qualifié, à la lumière d’un examen clinique complet, saura émettre une hypothèse de diagnostic en fonction de votre histoire médicale et de vos symptômes. Il se peut qu’il vous réfère en imagerie médicale s’il le juge nécessaire.

Pourquoi la sciatique fait mal la nuit ?

Il n’est pas rare que les douleurs de type sciatique semblent s’aggraver la nuit. Voici plusieurs raisons potentielles pouvant expliquer ce phénomène :

  • La position couchée peut s’avérer inconfortable et irriter le nerf sciatique chez certains individus
  • La mauvais qualité du matelas peut être responsables des douleurs
  • La position statique durant le sommeil augmente la raideur musculaire et articulaire, d’où les douleur aggravée au réveil
  • Bien qu’il n’existe pas de preuves scientifiques, il est possible que la température de la pièce influence les douleurs de type nerveuses (comme la sciatique)
  • Durant la nuit, l’attention peut être portée davantage sur la douleur, contrairement au jour où les activités quotidiennes nous gardent occupés
  • Si vous prenez des médicaments, il se peut que l’effet antalgique s’épuise durant la nuit, et provoque une augmentation des symptômes

Comme le sommeil est très important pour une guérison optimale, il est important de trouver des stratégies visant à mieux dormir la nuit. Un professionnel de santé saura vous aider à déterminer la cause de votre manque de sommeil, et trouver des remèdes adaptés à votre situation.

Quand s’inquiéter ? : Sciatique paralysante et autres 

Dans certains cas, il se peut que la douleur à la fesse ou dans la jambe provienne d’une atteinte sérieuse. Ceci peut par exemple provenir d’une origine vasculaire, infectieuse ou même tumorale. Si votre condition vous inquiète, consultez l’article suivant pour éliminer une atteinte sérieuse de la colonne vertébrale.

Une forme de sciatique particulièrement incapacitante est la sciatique paralysante. Celle-ci provient généralement d’une hernie discale comprimant le nerf sciatique au niveau de ses racines nerveuses.

Pour rappel, le nerf sciatique émerge des nerfs spinaux de L4 à S3, puis descend dans la fesse et dans la cuisse postérieure. Il se divise ensuite au niveau du genou en 2 branches terminales, le nerf fibulaire commun (également appelé sciatique poplité externe) et le nerf tibial.

Toute atteinte au niveau du nerf sciatique dans son trajet peut provoquer des dysfonctionnements. Un muscle particulièrement important qui est innervé par le nerf sciatique est le tibial antérieur, qui permet de relever le pied (mouvement qui s’appelle dorsiflexion). 

Ainsi, une sciatique paralysante est caractérisée par une atteinte assez importante du nerf sciatique qui provoque une paralysie des muscles permettant de relever activement le pied (appelé « pied tombant » en termes techniques). Évidemment, cette perte de contrôle moteur peut grandement limiter la locomotion.

Causes : Mais comment la sciatique apparaît-elle en premier lieu ?

 

Lorsqu’un patient consulte pour un problème de sciatique, c’est habituellement à la suite d’un épisode où il a soulevé une charge lourde à même le sol. Souvent, une flexion du tronc associé à une torsion occasionne une douleur vive derrière la cuisse qui irradie jusqu’au pied (déménagement, grand ménage, mouvement brusque, etc.).

Évidemment, il existe d’autres causes potentielles de sciatique. Pour réellement comprendre la source du problème, il faut préalablement identifier la structure atteinte qui cause les irradiations de douleur.

  • Chez les personnes plus jeunes, l’origine est souvent traumatique ou discale (par exemple, une hernie discale L5-S1 qui irrite la racine nerveuse L5 et cause des symptômes jusqu’au pied).
  • Chez les gens plus âgés, un syndrome facettaire (irritation des articulations zygapophysaires du dos) et l’arthrose lombaire sont souvent en cause.

Pronostic : Combien de temps dure une sciatique ?

 

De manière générale, je dis souvent à mes patients qu’un problème de sciatique peut prendre jusqu’à deux mois pour guérir, surtout si la douleur irradie jusqu’au pied.

D’ailleurs, il est démontré que les irradiations sont souvent synonymes de moins bon pronostic. Une douleur qui irradie dans la fesse est plus facile à traiter qu’une douleur qui descend jusqu’aux orteils. De même, si on est capable de centraliser les symptômes (ramener la douleur vers le bas du dos) à court terme, le patient a des meilleures chances de guérir rapidement.

Pour offrir un pronostic plus précis, il faut préalablement connaître la cause exacte de votre problème. Par exemple, une hernie discale massive comprimant la racine S1 et concordant avec le portrait clinique sera plus complexe à traiter qu’une légère arthrose foraminale symptomatique.

Par ailleurs, plusieurs facteurs personnels et environnementaux peuvent influencer le temps de guérison. Aussi surprenant que cela puisse paraître, des facteurs comme votre état d’esprit (stress, dépression, isolement social, etc.), vos relations personnelles et professionnelles, et même votre bagage génétique peuvent avoir une influence sur votre période de rétablissement.

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Traitement : Comment soigner une sciatique ? (7 stratégies)

 

Une fois qu’on a identifié la source du problème, il est plus facile d’établir un plan de traitement qui vous permettra de soulager votre douleur et reprendre le cours de vos activités. Voici certaines options thérapeutiques qui pourront soulager vos symptômes et améliorer votre condition :

1. Glace ou chaleur 

Pour soulager la douleur de type sciatique (surtout dans les premiers temps), il peut être pertinent d’utiliser la glace ou la chaleur.

Souvent, les patients font l’erreur d’appliquer ces modalités dans la jambe. Vous aurez compris que vu que la source de la douleur provient généralement de la région lombaire, il est préférable de mettre chaleur ou glace dans le bas du dos.

Maintenant, comment peut-on choisir entre les deux ? En réalité, il n’y a pas de bonnes réponses, et chaque personne peut réagir différemment et avoir certaines préférences. Pour en savoir plus sur l’application de glace et de chaleur pour soulager vos symptômes, consultez l’article suivant.

De manière générale, on recommande d’utiliser la glace pour les premières 24-48 heures en raison de ses capacités anti-inflammatoires. On peut même en appliquer régulièrement pour contrôler la phase aigue (15 minutes avec une compresse, répété à chaque 2 heures).

Après quelques jours, on peut mettre de la chaleur pour diminuer les tensions musculaires en utilisant sac chauffant ou une serviette induite dans de l’eau chaude. 

Note : Que ce soit pour la glace ou la chaleur, il existe des risques de brûlure thermique. Pour cette raison, assurez-vous de ne pas appliquer directement la glace sur la peau (utilisez plutôt un intermédiaire comme une serviette). Également, l’application de ces modalités ne devraient pas dépasser 15-20 minutes à la fois.

2. Méthode McKenzie

Nous avons mentionné qu’il était important de centraliser les symptômes de sciatique dans la mesure du possible. Une méthode utilisée fréquemment en kinésithérapie (physiothérapie) est la technique Mckenzie.

Il s’agit d’une approche où on fait répéter au patient des mouvements (ou adopter certaines postures statiques pendant un moment). En fonction de la réponse à ces mouvements ou postures, on est en mesure d’identifier des directions de mouvements permettant de soulager les symptômes et traiter la sciatalgie.

Pour plus de détails sur cette fameuse méthode, consultez notre article sur la méthode McKenzie.

3. Traction lombaire 

Les tractions lombaires sont souvent utilisées en thérapie (kiné, ostéo, chiropractie, etc.). Elles ont pour objectif d’exercer une décompression vertébrale. Ceci permet entre autres de réduire le stress sur les disques, étirer les tendons et ligaments, et soulager les racines nerveuses comprimées ou irritées.

Toutefois, il faut être conscient que ces techniques n’ont pas été démontrées comme efficaces à long terme lors d’études scientifiques. Comme elles procurent généralement une sensation de bien-être, les tractions peuvent être utiles pour diminuer les symptômes de façon temporaire (par exemple en crise aigue, ou pour permettre de faire plus d’activité avec un niveau de douleur plus acceptable).

Idéalement, le professionnel de la santé est la personne de choix pour exercer des tractions lombaires sûres et spécifiques. Par ailleurs, il existe des techniques d’auto-traction que vous pouvez faire à la maison qui peuvent vous soulager en attendant. 

 

4. Médication

Lorsqu’une racine nerveuse ou le nerf sciatique est irrité, il peut s’ensuivre une douleur intense de type brûlure. Bien qu’il soit toujours préférable d’opter pour des stratégies plus «naturelles» tels que la glace ou la chaleur, il faut parfois se résoudre à prendre des médicaments.

Comme tout le monde réagit différemment aux médicaments, il est préférable de consulter son médecin pour déterminer le type, la quantité et la dose. Les médicaments généralement prescrits suite à une crise de sciatique aigue sont les anti-inflammatoires, anti-douleurs, et relaxants musculaires. Votre médecin peut également prescrire de la prégabaline (Lyrica), un médicament antiépileptique utilisé en présence de douleurs neuropathiques.

 

5. Exercices

Le premier réflexe lorsqu’on souffre de douleur (surtout lorsqu’il s’agit d’une crise de sciatique), c’est de se reposer jusqu’à ce que la douleur disparaisse. Malheureusement, il s’agit d’une erreur monumentale commise par plusieurs patients.

En effet, de nombreuses études scientifiques ont démontré que les gens qui sont inactifs suite à un épisode de lombalgie prennent PLUS de temps à guérir, et ont plus d’épisodes de récidives à long terme. Bien qu’un repos relatif puisse parfois être bénéfique (par exemple, réduire ses activités ou s’allonger pendant un court moment pour réduire la douleur), il faut éviter à tout prix éviter le repos complet au lit.

Maintenant, je peux comprendre que vous ne soyez pas éduqués sur les meilleurs exercices à faire. Pour cela, un professionnel qualifié saura vous guider et vous prescrire des exercices optimaux en fonction de votre condition. Souvent, votre thérapeute prescrira des exercices de mobilité neurale visant à mobiliser un nerf pour réduire les symptômes. 

En attendant, voici une série d’exercices efficaces contre la sciatique qui sont régulièrement prescrits dans les cabinets de kinésithérapie : 5 exercices pour soulager les symptômes de sciatique (en vidéo)

6. Infiltration

Dans certains cas précis, votre médecin pourrait vous proposer une infiltration de cortisone pour soulager vos symptômes. Il existe différents types tels que l’épidurale ou le bloc facettaire.

Évidemment, votre médecin est le mieux placé pour déterminer ce qui est préférable selon votre diagnostic. Par exemple, ceci peut dépendre de l’origine discale ou articulaire de votre douleur.

Retenez par contre ces deux prémisses. D’abord, ne commettez pas l’erreur que font certains de mes patients lorsqu’ils souffrent du dos. En effet, je vois des gens recevoir une infiltration au niveau lombaire avant même d’essayer des médicaments ou consulter un thérapeute.

En général, les infiltrations doivent être considérées uniquement dans les cas de douleurs persistantes et incapacitantes n’ayant pas répondu à un traitement conservateur d’au moins 6 semaines. Ensuite, si jamais vous devez vous résoudre à vous faire infiltrer, demander à votre médecin qu’elle soit faite sous contrôle radiologique (comme une infiltration sous scanner).

Bien que les infiltrations au cabinet du docteur soient appropriées, elles seront plus efficaces si elle sont faites sous contrôle radiologique. Ceci veut dire que le médecin va utiliser une imagerie médicale pour mieux cibler l’endroit à piquer.

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7. Médecine alternative et produits naturels

Malheureusement, il arrive parfois que les méthodes recommandées par le médecin ne portent pas fruit. En présence de douleurs résiduelles, plusieurs personnes optent pour des traitements alternatifs. 

Bien qu’ils ne soient pas forcément appuyés par des évidences scientifiques solides, ces traitements offrent parfois un soulagement significatif des symptômes. Parmi les options possibles, on compte :

Il est conseillé de discuter avec son médecin de l’utilisation de tout produit naturel ou alternatif, notamment pour éviter toute interaction potentiellement néfaste avec d’autres médicaments.

Positions et mouvements à éviter en présence de sciatique

Dans la section précédente, nous avons discuté de 6 stratégies de traitement visant à soulager une sciatique. Par contre, il est important d’éviter d’aggraver ses symptômes au quotidien en adoptant de mauvaises postures.

Les positions à éviter en cas de sciatique varieront d’une personne à l’autre. En phase aigüe, on recommande généralement de maintenir le rachis lombaire en position neutre, c’est-à-dire qu’il faut éviter les positions extrêmes (comme les torsions ou mouvements brusques). C’est d’ailleurs pour cette raison que certains médecins prescrivent des ceintures lombaires pour stabiliser la région lombaire et le bassin à court terme.

Pour le reste, ceci dépendra de la « direction préférentielle« , c’est-à-dire les mouvements qui soulagent les douleurs (et au contraire ceux qui aggravent les symptômes).

Expliquons ce concept par un exemple : Si le fait de rester assis provoque des douleurs lombaires ou irradiations (parfois associée à des picotements ou engourdissements dans le pied), il s’agira d’une position à éviter. Il faudra alors intégrer des exercices favorisant l’extension lombaire, ou se lever le plus régulièrement possible.

Si la position assise permet au contraire une réduction des symptômes, il faudra la préconiser, et intégrer des exercices favorisant la flexion lombaire. Souvent, la personne se plaint lorsqu’elle est debout pendant un moment. On dit donc que la position debout prolongée doit être évitée dans ce cas-ci

On comprend donc que les positions à éviter seront relatives, et devront être évaluée pour optimiser la rééducation. Un thérapeute qualifié saura vous conseiller sur les meilleures postures à privilégier. Entre temps, rappelez-vous d’éviter de maintenir des positions qui aggraveraient les symptômes sur la durée.

Arrêt de travail et maladie professionnelle

Suite à un épisode de sciatique, il n’est pas rare que le médecin prescrive un arrêt de travail. Ce dernier va dépendre de la sévérité des symptômes, de la condition du patient et des exigences physiques du travail.

La sciatique, une maladie professionnelle ?

Une maladie est dite professionnelle si elle résulte d’une exposition directe à un risque physique, chimique ou biologique. Elle doit également résulter des conditions dans lesquelles un travailleur exerce son activité professionnelle, et doit figurer dans un des tableaux du régime général ou agricole de la Sécurité sociale.

Les tableaux de maladies professionnelles 97 et 98 concernent le mal de dos, et définissent un certain nombre de critères qui doivent tous être réunis pour permettre une reconnaissance de la maladie.

Voici les conditions qui doivent être réunies pour que la sciatique soit reconnue en maladie professionnelle :

  • Il doit s’agir d’une affection chronique (définie par une durée au moins égale à 3 mois)
  • Si les douleurs irradient dans la jambe : la sciatique ou la radiculalgie crurale doit être provoquée par une hernie discale de topographie concordante avec l’atteinte radiculaire. Pour la sciatique, il faut que la hernie discale soit de niveau L4-L5 ou L5-S1. Pour la radiculalgie crurale, il faut que la hernie discale soit de niveau L2-L3, ou L3-L4, ou L4-L5.
  • La hernie discale doit être qualifiée explicitement dans le compte rendu de l’examen radiologique via un scanner ou IRM.
  • La durée d’exposition au risque est de 5 ans, et le délai de prise en charge doit être au maximum de 6 mois.

Conclusion

 

Si vous avez mal derrière la jambe et soupçonnez une sciatique, j’espère que vous êtes à présent plus éduqué sur votre condition.

Comme vous avez pu le constater, la sciatique est un terme vague qui n’explique pas réellement vos douleurs. Pour identifier la source du problème, il faut identifier la structure en cause (souvent localisée au niveau lombaire). À partir du moment où on identifie un disque, une articulation ou un muscle «problématique», la prise en charge devient plus adaptée et efficace.

Évidemment, votre meilleur allié dans ce processus parfois complexe demeure le professionnel de la santé. 

 

Bonne guérison !

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