Lipome dans le dos : Traitement et convalescence (explication)

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Le lipome est une affection assez fréquente qui toucherait environ 2 % de la population mondiale. Il s’agit d’une tumeur bénigne formée de graisse qui siège généralement sous la peau.

Bien qu’il ne soit pas douloureux et qu’il n’y a pratiquement pas de risque qu’il dégénère, le lipome peut parfois se révéler gênant en raison de son volume ou de sa localisation. Il est alors possible de le retirer avec une petite intervention chirurgicale.

Vous avez un lipome au niveau du dos et vous voulez en savoir plus sur cette petite boule de graisse ? Nous vous invitons à lire le présent article qui vous fournira toutes les informations dont vous avez besoin.

Qu’est-ce qu’un lipome ?

Le lipome, appelé également « adipome », est une masse graisseuse. Une boule de graisse qui se forme progressivement, généralement au niveau sous-cutané, jusqu’à atteindre une certaine taille et se stabiliser.

Il s’agit d’une tumeur bénigne (non cancéreuse), un amoncellement de tissu adipeux (graisseux) ne représentant pas de danger pour la santé.

Les lipomes se développent le plus souvent sous la peau. Le dos, les bras, les cuisses, la ceinture scapulaire, le torse et le cuir chevelu sont des localisations fréquentes de ces boules de graisse. Elle est parfois confondue avec une bosse de bison (au niveau cervical) ou un kyste (cervical ou lombaire).

Toutefois, ils peuvent également se localiser au niveau des muscles (notamment ceux du dos) et des organes tels que les poumons, le foie, le côlon…

Pour comprendre qu’est-ce qu’un lipome, il distinguer trois principaux types :

  • Le lipome circonscrit : c’est un type de lipome qui se forme au niveau des tissus cellulaires, sous la peau ou au sein d’un muscle (lipome intramusculaire ou lipome profond). Les régions les plus fréquemment touchées sont le dos, la nuque, les épaules et les cuisses. Certaines personnes peuvent présenter plusieurs lipomes circonscrits au niveau du corps. On a alors probablement affaire à une lipomatose, une maladie génétique assez rare.
  • Le lipome diffus : c’est également une tumeur bénigne, mais contrairement au type précédent, le lipome diffus est un dépôt de graisse plus important dont les limites sont moins nettes. Il peut par exemple concerner toute la région du cou. Les lipomes diffus ont tendance à récidiver après la chirurgie, ils se reforment au niveau de la même région. Heureusement, ils sont beaucoup plus rares que les lipomes circonscrits.
  • L’adénolipomatose : il s’agit de multiples lipomes disséminés dans différentes parties du corps, surtout au niveau de la partie haute (tête, cou, haut du tronc…) et qui s’accompagnent d’adénopathies (augmentation de volume des ganglions lymphatiques).

Quelles sont les causes du lipome ?

On sait que le lipome se développe lorsqu’un groupe d’adipocytes se met à stocker de manière excessive de la graisse. Mais, le mécanisme derrière ce phénomène reste un mystère.

Ce qui est sûr, c’est que les gênes jouent un rôle clé dans cette pathologie, car les personnes qui en sont touchées ont très souvent un ou plusieurs membres de la famille qui le sont également (terrain familial, prédisposition génétique).

On a recensé des cas où ces boules de graisse sont apparus suite à des blessures mineures, mais le lien entre ces deux évènements n’a pas encore été clairement expliqué.

La fréquente localisation du lipome au niveau du dos s’explique par l’importante surface cutanée de ce dernier et sa très grande richesse en muscles profonds et superficiels.

Comment diagnostique-t-on un lipome ?

Le diagnostic d’un lipome au niveau du dos, ou de toute autre localisation de cette boule de graisse, fait appel à trois principaux outils :

  • L’interrogatoire : il précise les antécédents familiaux de lipome (prédisposition génétique), l’ancienneté de la masse, présence ou absence de douleur…
  • L’examen clinique : l’inspection et la palpation sont les deux temps de l’examen physique qui fournissent au médecin le plus d’informations sur la masse. Les caractéristiques du lipome sous-cutané sont : tuméfaction circonscrite ou diffuse (selon le type de lipome), pas de rougeur ou de chaleur de la peau en regard, consistance molle ou élastique, non douloureuse, mobile par rapport aux plans profonds.
  • L’échographie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) : permets d’étudier plus en détail la composition du lipome (échogénicité), ses limites, ses rapports avec les structures voisines…
  • La biopsie : seul examen de certitude qui permet de confirmer le diagnostic de lipome, car il étudie la composition précise de la masse (on retrouve des cellules adipeuses bourrées de graisse).

Lorsqu’on a affaire à une masse profonde (au niveau d’un organe ou muscle par exemple), on peut avoir recours à des examens plus performants tels que l’IRM ou le scanner.

Quel est le traitement d’un lipome du dos ?

Le lipome est une affection bénigne. Lorsqu’il est petit, non douloureux et ne représente pas une gêne du point de vue esthétique, il n’est pas indispensable de le retirer. Certains lipomes sont même capables de disparaître spontanément (on n’arrive toujours pas à expliquer ce phénomène, mais il existe…).

Mais lorsque le lipome provoque des douleurs (cela est possible s’il comprime un nerf ou une structure innervée) ou gêne fonctionnelle, est source d’inconfort, de complexe psychologique ou alors augmente de volume, il est possible de procéder à son ablation.

La prise en charge comprend plusieurs moyens chirurgicaux et médicamenteux pour traiter un lipome au niveau du dos. Certains permettent de le retirer complètement, d’autres de seulement réduire son volume ou le stabiliser :

Volet chirurgical

La première possibilité est l’exérèse chirurgicale du lipome. C’est une intervention qui consiste à inciser la peau en regard de la masse, retirer la totalité de cette boule de graisse avant de refermer à l’aide de sutures.

On appelle cette intervention « lipectomie ». Elle est généralement réalisée en ambulatoire sous une simple anesthésie locale. Le patient sort de l’hôpital le jour même, sans sa boule de graisse… Mais dans certains cas, la complexité de l’intervention oblige sa réalisation sous anesthésie générale (multiples lipomes, localisations profondes, zones délicates…).

La masse retirée est systématiquement envoyée dans un laboratoire d’anatomie pathologique (anapath) pour une analyse histologique. Cette étape est très importante, car elle permet de confirmer le caractère bénin de la tumeur, qu’il s’agit bien d’un lipome (bénin) et non d’un liposarcome (malin ou cancéreux).

La deuxième possibilité est la liposuccion du lipome. Cette méthode consiste à aspirer le contenu de ces boules de graisse à l’aide d’un appareil semblable à celui utilisé dans la liposuccion classique.

Cette option a l’avantage de ne pas laisser de cicatrices. Toutefois, elle ne permet pas de retirer l’enveloppe du lipome. Ce qui lui laisse la possibilité de récidiver au bout d’un certain temps.

Volet médical

Certains médicaments sont utilisés dans le but de stabiliser la taille du lipome ou de la réduire légèrement. On y a recours de façon particulière chez les personnes ne pouvant pas subir d’intervention (état de santé non compatible, refus…) ou en cas de lipomes multiples difficilement gérables (certaines lipomatoses héréditaires).

Les médicaments en question sont représentés principalement par les corticoïdes (en injection) et les anti-inflammatoires.

Qu’en est-il des remèdes naturels ?

Bien qu’ils ne soient pas supportés d’évidences scientifiques solides, plusieurs produits naturels et remèdes de grand-mère sont utilisés pour traiter les lipomes, notamment pour leur pouvoir anti-inflammatoire. Si cette option vous intéresse, il est préférable d’en discuter avec son médecin au préalable, notamment pour éviter les interactions médicamenteuses et effets secondaires.

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  • Le curcuma. Grâce à ses pouvoirs anti-oxydants et anti-inflammatoires très puissants, le curcuma est l’une des plantes les plus utilisées dans un cadre culinaire et thérapeutique. La composition du curcuma est essentiellement faite d’huiles essentielles, de vitamines (B1, B2,B6,C,E,K) et d’oligo-éléments. Mais c’est à sa composition riche en curcumine et curcuminoides que l’on doit les propriétés anti-inflammatoires de cette épice.
  • Le gingembre. Outre la saveur particulière qu’il apporte en cuisine et ses vertus aphrodisiaques, le gingembre est une racine très connue pour ses pouvoirs anti-inflammatoires. Le gingérol lui confère son action anti-inflammatoire. Il s’agit un composant actif agissant sur les douleurs inflammatoires liées aux maladies inflammatoires articulaires chroniques, notamment la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, les maladies rhumatismales, etc. Il a été prouvé que cet élément actif est aussi efficace pour agir sur l’inflammation liée aux arthrites et à la sciatique.  Le gingembre possède également d’autres bienfaits grâce à sa haute teneur en potassium et à sa richesse en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, sodium) et en vitamines (provitamine et vitamine B9).
  • Les oméga-3. Les oméga-3 sont des acides gras polyinsaturés qui jouent un rôle très important dans le fonctionnement de notre organisme. Ils sont apportés par l’alimentation sous trois formes naturelles : l’acide docosahexaénoique (DHA), l’acide alpha linolénique (ALA) et l’acide éicosapentaénoique (EPA). Au-delà de leur action sur le cerveau et le système cardiovasculaire, les oméga-3 s’avèrent très efficaces contre l’inflammation. En effet, ils ont la capacité d’agir sur les mécanismes inflammatoires dans l’arthrose en freinant la destruction cartilagineuse, ainsi ils réduisent l’intensité des douleurs arthrosiques. La sciatique, étant le plus souvent liée à une inflammation secondaire à une hernie discale, elle peut aussi répondre aux oméga-3 à condition d’en consommer régulièrement. 
  • L’eucalyptus citronnéL’eucalyptus est une plante utilisée le plus souvent sous forme de tisane ou d’huile essentielle. Elle aurait des effets anti-inflammatoires qui lui conférent la capacité d’agir sur les douleurs ostéoarticulaires en générale et les douleurs de la sciatique en particulier.
  • La gaulthérie. La gaulthérie est un arbuste dont on extrait une huile essentielle très intéressante. C’est l’une des huiles essentielles les plus utilisées en aromathérapie. Cette huile extraite de l’arbuste portant le même nom, est utilisée en massage pour soulager la sciatique et agit comme un antalgique. En effet, elle procure un effet chauffant grâce à sa capacité d’activer localement la circulation sanguine.

Convalescence après l’ablation d’un lipome au dos

La lipectomie est une intervention simple qui, le plus souvent, ne nécessite ni hospitalisation, ni longues périodes de convalescence. Il est tout à fait possible de retrouver une vie socioprofessionnelle normale dès sa sortie de l’hôpital.

Il faut toutefois éviter de se baigner les 2 à 3 semaines qui suivent l’intervention afin de bien cicatriser et d’éviter l’infection de la zone opérée.

L’avantage de la lipectomie est qu’elle enlève toute la tumeur, ce qui permet d’éviter les récidives (le lipome ne se reforme pas dans la grande majorité des cas). Toutefois, elle laisse des cicatrices qui peuvent parfois être inesthétiques.

Afin de limiter au maximum la taille et l’aspect de ces dernières, il est possible de faire appel à un chirurgien plasticien. On peut également avoir recours à des crèmes spéciales qui favorisent la cicatrisation et améliorent l’aspect des cicatrices.

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Références

[1]  M. R. Ouzaa et al., « Les Lipomes Géants des Parties Molles : A Propos de Cinq Cas et Revue de la Littérature », Revue Marocaine de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, no 76, 2018.

[2]  Y. Najaf, C. Cartier, V. Favier, et R. Garrel, « Lipomes cervicaux symptomatiques », Annales françaises d’Oto-rhino-laryngologie et de Pathologie Cervico-faciale, vol. 136, no 2, p. 129‑131, 2019.

[3]  A. Fuchs et al., « Tumeurs graisseuses des parties molles des membres et des ceintures de l’adulte », J radiol, vol. 83, no 9 Pt 1, p. 1035‑57, 2002.

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