Rachis cervical : Anatomie et 8 pathologies possibles (Quand s’inquiéter ?)

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Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille 

Également appelé colonne cervicale, le rachis cervical forme la région du cou. Sa fonction est essentielle, et cette région peut être le site de plusieurs pathologies.

Qu’est-ce que le rachis cervical, et quels sont les symptômes les plus fréquemment rencontrés lors d’un problème de cou ? Quand faut-il s’inquiéter ? Quels traitements envisager ?

Cet article vulgarisé vous explique tout ce qu’il faut savoir sur cette partie de la colonne vertébrale. 

Définition et anatomie du rachis cervical

Le rachis cervical fait partie de la colonne vertébrale. Il est composé de 7 os, ou vertèbres, numérotées de C1 à C7. Les vertèbres sont séparées les unes des autres par des disques intervertébraux. Ces disques permettent d’absorber les chocs et facilitent également le mouvement du cou.

Une vertèbre est composée d’un corps vertébral à l’avant, et d’un arc osseux à l’arrière. L’espace entre le corps et l’arc postérieur forme un canal qui s’étend sur toute la longueur du dos. On l’appelle canal rachidien (ou canal spinal).

C’est dans cet espace que passe la moelle épinière et les nerfs spinaux (via des ouvertures appelées foramens de chaque côté du rachis). Ces nerfs se rendront jusqu’aux membres supérieurs pour y prodiguer la sensation et les mouvements.

Le rachis cervical est soutenu dans une série de muscles et de ligaments attachés aux vertèbres. Un de leurs rôles principal sera de protéger la moelle épinière et le paquet vasculo-nerveux (vaisseaux sanguins et nerfs) autour du cou.

Pathologies du rachis cervical

Le rachis cervical peut être le site de plusieurs pathologies. Celles-ci peuvent être traumatiques (après un accident) ou apparaître de façon progressive.

Essentiellement, toute atteinte des disques, muscles, ligaments, vertèbres ou articulations du cou peut provoquer de la douleur et autres dysfonctions.

Parmi les pathologies les plus répandues, on compte :

Symptômes

Évidemment, les symptômes observés vont dépendre en fonction de la pathologie. Pour connaître les symptômes provoqués, il faut comprendre le rôle anatomique et physiologique de la structure irritée.

Les symptômes vont aussi dépendre de l’individu concerné, car la capacité d’adaptation du corps et la tolérance à la douleur est différente pour tout le monde.

Par exemple, une atteinte nerveuse pourrait causer des irradiations de douleur, ainsi que des engourdissements et picotements dans les membres supérieurs.

Une atteinte ligamentaire pourrait causer de la douleur locale aggravée par les mouvements mettant en tension les ligaments concernés.

Une atteinte musculaire pourrait provoquer de l’inflammation locale, et limiter les mouvements impliquant une contraction des muscles irrités.

Une atteinte vasculaire pourrait indirectement affecter la vision ou l’audition.

Bref, voici une liste de symptômes souvent associés aux affections du rachis cervical :

  • Douleur dans la nuque
  • Douleur référée vers la tête de type céphalée (d’un côté ou des deux)
  • Douleur irradiée vers le membre supérieur (épaule, coude, poignet, doigts)
  • Engourdissements et picotements (fourmis dans les mains)
  • Sensation de brûlure
  • Sensation de faiblesse
  • Craquements du cou
  • Vertiges
  • Acouphènes
  • Troubles de vision
  • Nausées

Examen clinique

Lorsqu’on consulte un professionnel de santé pour un trouble du rachis cervical, il va généralement suivre une structure permettant de clarifier la situation, et émettre ensuite une (ou des) hypothèse(s) diagnostique(s).

L’examen débutera le plus souvent par un questionnaire médical où on vous posera des questions sur votre santé, vos douleurs et autres symptômes, les répercussions sur votre quotidien, vos objectifs, etc.

Ensuite, le professionnel fera un examen clinique. L’objectif premier est d’exclure une atteinte sérieuse (comme un cancer, ou une atteinte de la moelle épinière) qui constituerait une urgence médicale.

Ceci implique notamment des tests neurologiques (Clonus, Babinski, réflexes, sensation, force musculaire, coordination, vision, etc.).

Une fois les atteintes sérieuses exclues, on évaluera généralement les mouvements du rachis cervical comme la flexion, l’extension, les rotations et inclinaisons latérales. Ceci nous donnera de l’information sur les structures irritées.

D’autres tests cliniques plus poussés permettront de clarifier le diagnostic, et orienter la prise en charge.

Imagerie médicale du rachis cervical

Parfois, l’examen clinique du professionnel de santé ne suffit pas à déterminer avec conviction la pathologie du rachis cervical.

Dans ce cas, le médecin prescrira un test d’imagerie médical. Il faut noter que ces tests ne sont pas recommandés d’emblée, car on a remarqué qu’une dysfonction observée à l’imagerie médicale n’expliquait pas forcément les douleurs du patient.

Voici les tests d’imagerie médicale les plus couramment prescrits par le médecin :

Quand s’inquiéter ?

Tel que mentionné précédemment, un des objectifs principaux lors de l’examen physique (et radiologique) est d’exclure une atteinte sérieuse du rachis cervical.

Ceci comprend notamment toute atteinte systémique (comme le cancer dans les cas les plus graves), ou encore une atteinte de la moelle épinière.

Voici les situations où une atteinte du rachis cervical viendrait à inquiéter le corps médical. Souvent, elles constituent des urgences, allant même jusqu’à la chirurgie :

  • Picotements, engourdissement et/ou faiblesse dans les bras, les mains, les jambes ou les pieds.
  • Manque de coordination et difficulté à marcher
  • Réflexes anormaux
  • Spasmes musculaires
  • Perte de contrôle des sphincters (incontinence urinaire et fécale)

Traitements disponibles

Heureusement, les atteintes sérieuses du rachis cervical sont rares, et la grande majorité des pathologies peuvent se traiter.

Souvent, le médecin est consulté en première intention suite à une douleur cervicale. Celui-ci pourra alors référer vers un thérapeute compétent, ou encore un spécialiste pour les cas plus complexes.

Dans les cas chroniques, il faut souligner qu’une équipe multidisciplinaire où les fournisseurs de soins travaillent en équipe offre généralement les meilleurs résultats.

Voici les modalités de traitement les plus utilisées:

Conclusion

Le rachis cervical consiste en la juxtaposition de vertèbres cervicales servant notamment de support à la tête, et permettant le mouvement du cou.

Il existe plusieurs pathologies reliées au rachis cervical. Les symptômes dépendront essentiellement de la structure irritée, ainsi que du niveau d’inflammation.

Un examen clinique et radiologique permettra d’exclure les atteintes sérieuses nécessitant une intervention médicale urgente, et permettra de clarifier le diagnostic.

Les traitements fournis par les professionnels de santé sont généralement efficaces pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie.

Bonne guérison !

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