Lorsque l’on parle d’exercices pour la hernie discale, les recommandations se concentrent souvent sur l’extension lombaire. Vous trouverez des vidéos YouTube qui proposent des exercices comme le Cobra, le Sphinx ou encore des mouvements basés sur la méthode McKenzie, des techniques qui mettent l’accent sur les mouvements où l’on cambrerait le bas du dos.
Ces exercices d’extension sont souvent prescrits car ils peuvent aider à ramener la hernie en position centrale et à réduire la pression sur les nerfs. Mais ce qu’on oublie souvent de mentionner, c’est qu’il y a une pièce importante qui manque à ce puzzle thérapeutique : la flexion lombaire en fin de traitement.
Points importants à retenir
- Les exercices d’extension lombaire sont souvent efficaces dans les phases initiales du traitement de la hernie discale.
- À long terme, éviter la flexion lombaire est une erreur qui peut limiter la guérison complète.
- L’objectif est de mobiliser la colonne dans toutes les directions pour une rééducation optimale.
- La centralisation des symptômes est une priorité initiale, mais une flexion progressive devient cruciale à mesure que la guérison progresse.
- Un programme adapté et progressif, comme celui proposé dans le Programme 21 jours contre le mal de dos, inclut des mouvements dans toutes les amplitudes.
Pourquoi l’extension lombaire est-elle prescrite pour la hernie discale ?
La hernie discale est souvent le résultat de mouvements excessifs ou prolongés de flexion lombaire. Par exemple, soulever une charge lourde en position fléchie ou passer de longues heures assis peut provoquer une hernie. Dans ces cas, la pression répétée sur les disques intervertébraux entraîne la sortie du noyau du disque, créant une hernie.
L’extension lombaire agit en contrebalançant ce mouvement. En cambrant le bas du dos, on peut espérer ramener le disque déplacé vers une position plus centrale, soulageant ainsi la pression sur les nerfs et réduisant les symptômes comme la sciatique (douleur irradiant dans la jambe) et les engourdissements.
L’objectif de centralisation des symptômes
Un autre grand avantage des exercices d’extension est leur capacité à centraliser les symptômes. Cela signifie que les douleurs, qui peuvent s’étendre de la colonne vertébrale jusqu’à la jambe, sont ramenées vers le bas du dos.
Si les douleurs sciatiques sont réduites, cela indique souvent une amélioration de l’état du disque et une réduction de la compression nerveuse. Pour cette raison, l’extension est souvent la première étape d’un programme thérapeutique pour hernie discale.
Pourquoi la flexion lombaire est cruciale en fin de traitement
Une fois que la douleur est centralisée et que les symptômes sont sous contrôle, l’erreur commune est de continuer à éviter les mouvements de flexion. Cela semble contre-intuitif, surtout si la flexion est à l’origine de la hernie. Mais à long terme, il est essentiel de remobiliser la colonne dans toutes les directions, y compris la flexion.
Pourquoi ne pas éviter la flexion à long terme ?
Éviter complètement la flexion lombaire après une hernie discale peut entraîner des conséquences néfastes. En effet, la colonne vertébrale est faite pour bouger dans toutes les directions : vers l’avant (flexion), vers l’arrière (extension), sur les côtés (inclinaisons latérales) et en rotation. Si vous continuez à éviter de vous pencher en avant, vous limitez la capacité fonctionnelle de votre colonne, ce qui peut entraîner des déséquilibres musculaires et des tensions supplémentaires sur d’autres parties de votre dos.
Par exemple, dans la méthode McKenzie, qui met beaucoup l’accent sur l’extension en phase initiale, il est recommandé de réintroduire la flexion lombaire à la fin du traitement pour compléter la rééducation. Des exercices comme ramener les genoux vers la poitrine, la position de l’enfant, ou encore se pencher vers l’avant en position assise sont souvent ajoutés pour rétablir une mobilité équilibrée.
Le mythe du « ne jamais se pencher » après une hernie discale
Un mythe répandu est qu’il ne faut jamais se pencher vers l’avant après une hernie discale. C’est vrai à court terme, lorsque la flexion pourrait aggraver la situation, mais cette idée est trop restrictive sur le long terme. En réintroduisant la flexion de manière progressive et contrôlée, vous pouvez retrouver une mobilité complète et saine, tout en évitant de futurs problèmes de dos.
Quand et comment réintroduire la flexion lombaire ?
La clé est de le faire au bon moment. Une fois que vos douleurs irradiantes sont sous contrôle et que la douleur lombaire n’est plus constante, vous pouvez commencer à explorer des exercices de flexion sous la supervision d’un professionnel ou en suivant un programme structuré. La flexion doit être progressive et introduite dans des amplitudes limitées avant d’augmenter l’intensité.
Mobiliser la colonne dans toutes les directions
Une rééducation efficace pour la hernie discale doit inclure des mouvements dans toutes les directions : vers l’avant, vers l’arrière, sur les côtés et en rotation. En veillant à ce que votre colonne puisse se mobiliser dans tous ces plans de mouvement, vous réduisez le risque de récidive et améliorez la résilience de votre dos.
Reprendre le contrôle de votre hernie discale avec un programme adapté
Pour ceux qui veulent adopter une approche complète et progressive, je vous encourage à essayer mon Programme 21 jours contre le mal de dos. Ce programme inclut des exercices d’extension et de flexion, adaptés à votre condition et conçus pour être sûrs et efficaces. Vous y trouverez également des conseils pour améliorer votre mobilité et reprendre une vie active.
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Références
- McKenzie, R.A. (1981). « The Lumbar Spine: Mechanical Diagnosis & Therapy ». Spinal Publications Limited.
- Michel Benoist (2002). Histoire naturelle de la hernie discale lombaire et de la radiculalgie. https://doi.org/10.1016/S1169-8330(02)00302-2
Je m’appelle Anas Boukas et je suis kiné. Ma mission ? Aider les gens qui souffrent avant que leur douleur ne s’aggrave et devienne chronique. Je suis également d’avis qu’un patient éduqué augmente considérablement ses chances de guérison. C’est pour cette raison que j’ai créé Groupe Santépourtous, un réseau de sites médicaux, en association avec plusieurs professionnels de santé.
Mon parcours:
Baccalauréat et Maîtrise à l’Université de Montréal , Physiothérapeute pour CBI Health,
Physiothérapeute pour The International Physiotherapy Centre