La chirurgie du dos est souvent perçue comme une solution miracle pour corriger des problèmes comme la hernie discale, mais elle n’est pas sans risques. En réalité, certaines personnes peuvent même ressentir plus de douleur après une opération qu’avant. C’est ce que l’on appelle le syndrome de la chirurgie échouée du dos. Avant d’envisager une intervention chirurgicale, il est crucial d’explorer toutes les options non invasives.
Points importants à retenir
- Le syndrome de la chirurgie échouée du dos correspond à une persistance ou aggravation de la douleur après l’opération.
- La chirurgie ne corrige pas toujours la cause réelle de la douleur.
- Les thérapies conservatrices peuvent être tout aussi efficaces à long terme.
- La chirurgie présente des risques, même s’ils sont rares (infections, lésions nerveuses).
- Une approche proactive avec des exercices et une gestion du mode de vie est souvent plus efficace.
Qu’est-ce que le syndrome de la chirurgie échouée du dos ?
Selon l’Association internationale pour l’étude de la douleur, le syndrome de la chirurgie échouée du dos se caractérise par la persistance ou l’apparition de nouvelles douleurs après une chirurgie de la colonne vertébrale. En plus des douleurs, ce syndrome peut entraîner des engourdissements, des picotements, des raideurs, voire des faiblesses et, dans les cas les plus graves, la paralysie.
Ironiquement, les solutions proposées pour traiter ce syndrome incluent des médicaments, des infiltrations et, dans certains cas, une nouvelle chirurgie. Cela souligne à quel point il est important de ne pas considérer la chirurgie comme la solution ultime aux problèmes de dos.
Pourquoi la chirurgie n’est-elle pas toujours la meilleure option ?
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles il faut réfléchir à deux fois avant d’envisager une opération pour traiter une hernie discale ou d’autres problèmes de dos.
1. La chirurgie ne corrige pas toujours la cause réelle de la douleur
Une idée fausse courante est de penser que l’opération va « corriger » la hernie discale et éliminer les douleurs. Pourtant, de nombreuses études ont montré que des personnes sans douleur présentent également des hernies discales lors d’imageries médicales. Cela signifie que l’hernie discale n’est pas toujours à l’origine des symptômes douloureux, et que le fait de l’opérer ne garantit pas la disparition des douleurs.
2. La chirurgie n’est pas toujours avantageuse à long terme
Des études ont comparé les patients ayant subi une chirurgie avec ceux ayant suivi un traitement conservateur (sans opération). Sur le long terme, les résultats montrent peu de différence en termes de soulagement des symptômes. Si la chirurgie peut offrir un soulagement à court terme, les thérapies non invasives peuvent être tout aussi efficaces au fil du temps.
3. La chirurgie comporte des risques
Bien que rares, les complications liées à la chirurgie existent. Elles incluent :
- Infections.
- Thrombose veineuse profonde (caillots sanguins).
- Dommages nerveux.
- Cicatrices douloureuses.
Ces risques doivent être mis en balance avec les bénéfices potentiels de l’intervention. La décision doit toujours être prise avec soin, en consultation avec un médecin.
4. Les effets secondaires à long terme de la chirurgie
Une arthrodèse (fusion vertébrale) peut, par exemple, provoquer des effets secondaires non négligeables sur les vertèbres adjacentes. En fusionnant deux vertèbres (comme L4 et L5), les segments au-dessus et en dessous (L3-L4 et L5-S1) seront davantage sollicités, augmentant ainsi les risques d’arthrose, d’inflammation ou de nouvelles hernies.
5. La chirurgie encourage une attitude passive
Le plus grand inconvénient de la chirurgie est qu’elle peut inciter les patients à adopter une attitude passive face à leur mal de dos. Plutôt que de prendre des mesures actives pour gérer leurs douleurs (exercices, changements de mode de vie), les patients peuvent se reposer sur les interventions médicales. Cependant, pour obtenir des résultats durables, il est essentiel de rester proactif dans la gestion de son dos.
Quand la chirurgie est-elle nécessaire ?
Il est important de noter que la chirurgie est parfois indispensable, notamment dans des situations d’urgence médicale. Par exemple, le syndrome de la queue de cheval ou les compressions sévères de la moelle épinière nécessitent une intervention rapide. Ces cas, bien que graves, sont toutefois extrêmement rares, représentant seulement 1 à 2 % des causes de mal de dos.
Si vous ressentez des symptômes graves comme une perte de sensation, une faiblesse importante, ou des problèmes d’incontinence, il est crucial de consulter un médecin immédiatement pour une évaluation complète.
Quelle alternative à la chirurgie ?
Heureusement, dans la majorité des cas, il existe des solutions conservatrices pour traiter les douleurs de dos, sans recourir à la chirurgie. Ces méthodes incluent :
- Exercices thérapeutiques pour renforcer les muscles et améliorer la mobilité.
- Gestion du stress et amélioration de la qualité de sommeil, qui influencent la perception de la douleur.
- Modifications du mode de vie pour réduire les facteurs de risque (comme le surpoids ou la consommation de tabac).
Reprendre le contrôle de votre dos de manière proactive
Si vous souhaitez éviter la chirurgie et prendre une approche proactive pour traiter votre mal de dos, je vous encourage à essayer notre programme gratuit de 21 jours contre le mal de dos. Ce programme propose des exercices progressifs et adaptés pour soulager vos symptômes et retrouver une vie active.
👉 Inscrivez-vous ici pour le Programme 21 jours contre le mal de dos
Pour aller plus loin, vous pouvez également accéder à Lombafit Studio, notre plateforme proposant des séances d’exercices guidées, adaptées à votre diagnostic et à votre condition physique.
👉 Découvrez Lombafit Studio ici
Références
- Andersson, G.B. (1999). « Epidemiological features of chronic low-back pain. » Lancet, 354(9178), 581-585.
- Jean-Baptiste Fassier (2011). Prévalence, coûts et enjeux sociétaux de la lombalgie. https://doi.org/10.1016/S1169-8330(11)70007-2
Je m’appelle Anas Boukas et je suis kiné. Ma mission ? Aider les gens qui souffrent avant que leur douleur ne s’aggrave et devienne chronique. Je suis également d’avis qu’un patient éduqué augmente considérablement ses chances de guérison. C’est pour cette raison que j’ai créé Groupe Santépourtous, un réseau de sites médicaux, en association avec plusieurs professionnels de santé.
Mon parcours:
Baccalauréat et Maîtrise à l’Université de Montréal , Physiothérapeute pour CBI Health,
Physiothérapeute pour The International Physiotherapy Centre