Séquelles après une fracture du bassin : tout savoir

convalescence post-chirurgie

Les fractures du bassin, comme toute autre fracture, peuvent s’accompagner de séquelles. Celles-ci apportent des changements dans la vie du patient. Elles peuvent être morbides ou même invalidantes, en fonction de nombreux facteurs. Découvrez tout ce qui peut se passer après une fracture du bassin dans cet article.

Définition et anatomie

Le bassin ou ceinture pelvienne est la structure qui relie le tronc aux membres inférieurs. Il est formé par les os iliaques, le sacrum, le pubis et plusieurs articulations. 

La fracture du bassin se traduit par la rupture de l’un de ces os accompagnés de diverses lésions. Les nerfs, les vaisseaux sanguins ainsi que les organes nobles à proximité peuvent être atteints. De ces lésions, on a pu établir des classifications de la fracture du bassin. On distingue :

  • les lésions stables ;
  • les lésions partiellement stables dont les fragments fracturaires ont subi une certaine rotation ;
  • les lésions instables, qui sont celles avec une rupture complète de l’anneau pelvien. Elles sont parmi les plus graves.

Pour approfondir le sujet, vous pouvez consulter l’article détaillé sur la fracture du bassin que vous retrouverez ici.

Fracture du bassin : les traitements disponibles

Le traitement de la fracture du bassin peut être conservateur ou chirurgical. Le choix est en partie déterminé par l’état de santé général du patient et la sévérité de la fracture.

Les traitements conservateurs lors d’une fracture de la hanche

Le traitement conservateur a pour but de soulager les symptômes et de minimiser les conséquences en vue de faciliter la vie du patient. Ce sont généralement :

  • les médicaments, notamment les antalgiques : pour atténuer les douleurs ;
  • les traitements orthopédiques: ils diffèrent selon la gravité de la fracture du bassin.

Pour les fractures stables, les traitements orthopédiques consistent à un traitement fonctionnel : un repos pendant environ 6 semaines. La suspension en hamac est prescrite en cas de disjonction pubienne. Il y a aussi d’autres moyens orthopédiques tels que la traction et le port du corset. Ils sont souvent indiqués chez les personnes âgées.

Le traitement chirurgical

La chirurgie entre en jeu en cas de fractures graves, par exemple lorsqu’elles résultent d’accidents violents. Le médecin la recommande aussi dans les cas où le bassin devient instable. Ainsi, on a recours à l’insertion de vis ou d’autres fixateurs (internes ou externes, selon la situation) pour réunir les os fracturés. On parle d’ostéosynthèse

Évidemment, avant tout traitement, il est important de réaliser des diagnostics et des examens. 

Quelles sont les séquelles après une fracture de la hanche ?

La présence des séquelles, ainsi que leur nature et leur gravité dépendent de différents paramètres.

Le type de fracture du pelvienne

Pour les fractures stables, c’est-à-dire celles qui concernent l’aile iliaque, l’ischion, le sacrum, le coccyx, il n’y a pas de séquelles considérables sur les mouvements de la vie quotidienne. Cela est valable à condition qu’elles soient correctement prises en charge et surtout si elles n’affectent pas les organes nobles.

Les lésions instables, quant à elles, sont souvent associées à la rupture de l’anneau pelvien. Elles s’accompagnent alors d’une atteinte des organes nobles : les vaisseaux, les nerfs (la sciatique, le plexus lombaire…), les viscères. En conséquence, des séquelles urinaires et des lésions cutanées peuvent survenir. Au pire des cas, elles peuvent engendrer la mort. 

L’état du patient

Les séquelles dépendent aussi de tout ce qui concerne le patient.

  • L’âge du patient : les séquelles diffèrent selon que le patient soit jeune ou âgé. En effet, les personnes les plus âgées sont plus fragiles donc susceptibles de souffrir de plus de séquelles. 
  • L’état de santé du patient et sa forme physique : les séquelles ne seront pas les mêmes chez les personnes saines, les personnes à santé délicate (les ostéoporotiques, les personnes atteintes d’ostéopénie et ceux qui souffrent de cancer).

La prise en charge et le traitement administré

Les traitements de la fracture du bassin visent à prévenir les complications et l’apparition de séquelles. Si elles sont correctement effectuées avec les traitements adéquats, les séquelles se retrouvent repoussées. 

Paradoxalement, les traitements chirurgicaux peuvent être source de séquelles. Les vis peuvent occasionner des gênes. Mais pour y remédier, il est possible de les retirer. Les séquelles d’ordre nerveuses, osseuses peuvent aussi survenir et il est fortement possible que des problèmes urinaires et des difficultés à la marche apparaissent. Enfin, il se pourrait que l’opération se complique en engendrant des séquelles infectieuses et inflammatoires (sepsis), des hémorragies, des atteintes nerveuses ou d’autres erreurs accidentelles graves.

Le traitement conservateur, quant à lui, n’apporte généralement aucune séquelle.

Les organes atteints

La manifestation et la gravité de la séquelle dépendent aussi des organes atteints.

Elles seront nerveuses si des nerfs ont été touchés.

Si elles touchent les organes urinaires, les séquelles peuvent être un trouble urinaire, une infection urinaire, une hématurie (présence anormalement élevée de sang dans l’urine).

En revanche, si les organes digestifs sont touchés, il y a une inflammation ou même une perforation à leur niveau (cas des péritonites par exemple). 

Les différentes séquelles possibles 

  • Séquelles orthopédiques: cals vicieux, inégalités des membres inférieurs d’où boiteries et difficultés à la marche, les problèmes mécaniques à l’exemple de la coxarthrose.
  • Séquelles nerveuses : paralysie, sciatique, cruralgie, etc.
  • Séquelles vasculaires: risques de thrombose accrue à cause de l’alitement. En conséquence, le patient pourrait être atteint d’embolie pulmonaire. Les risques de phlébites sont aussi fréquents.
  • Séquelles psychiques et psychologiques: la perte d’autonomie engendrée par la fracture du bassin peut impacter le moral du patient. Ainsi, il dépendra des autres dans tout ce qu’il va faire dans sa vie quotidienne. Le patient pourra perdre sa confiance en ses capacités. Il pourra aussi avoir le sentiment d’impuissance. De plus, si la fracture résulte de chocs violents ou d’accidents, les traumatismes psychologiques relatifs à la peur et l’anxiété ne sont pas négligeables.
  • Les complications obstétricales peuvent survenir chez les sujets féminins.
  • Au pire des cas, la fracture du bassin peut aboutir à la mort.

Convalescence et pronostic après la fracture du bassin

La convalescence dépend du traitement apporté. Elle va de 3 semaines à 6 semaines pour les traitements conservateurs. Elle peut aller à plusieurs mois chez ceux qui ont subi une intervention chirurgicale. Les rééducations ne sont pas à négliger.

Le pronostic dépend aussi de l’état du patient, de son âge, de la gravité de la fracture et de la prise en charge. Pour les fractures stables, la consolidation se fait spontanément après quelques semaines. Pour celles qui sont instables, il faudrait plus de temps pour qu’il y ait consolidation, et ce, à condition que des traitements adéquats aient été effectués.

Sans traitement, les fractures instables ont un mauvais pronostic. Le pronostic vital est en jeu en cas de complications graves.

Références

https://sante.planetefemmes.com/quelles-sont-les-sequelles-dune-fracture-du-bassin/

http://t2econgress.com/files/127/2019/coms/20-apres-midi/Chassagne.pdf 

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