Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille
La saccoradiculographie est une technique d’imagerie diagnostique qui utilse une produit contraste permettant de mieux cerner la colonne vertébrale. Bien que moins utilisée de nos jours, elle peut être utilisée avant la réalisation d’une radiographie ou un scanner.
Cet article fait le point sur cette technique, en mentionnant la procédure, les indications, complications et autres renseignements utiles à savoir.
Définition
Pour donner une définition simple de la saccoradiculographie, c’est une technique spéciale d’imagerie utilisant des produits réactifs. En effet, cette méthode consiste à introduire (ou plus précisément à injecter) un produit de contraste iodé dans le sac dural.
Pour rappel, le sac dural est le sac qui contient le liquide céphalo-rachidien et les racines nerveuses. Le produit de contraste iodé est injecté juste avant la réalisation des radiographies classique.
Par ailleurs, cette méthode permet aux médecins et aux spécialistes de faire une étude des racines nerveuses lombaires. On recherche par exemple d’éventuels conflitsde type radiculalgie à leur niveau.
Il faut aussi savoir que cette méthode n’est plus populaire depuis que l’IRM et le Scanner ont fait leur apparition. Cependant, cette technique peut être vraiment utile dans quelques situations de bases comme la recherche de la cause d’une douleur post-opératoire, ou encore d’une douleur survenant lorsque vous êtes debout.
La saccoradiculographie est souvent fait sans hospitalisation, et avec une radiographie ou une scanographie. Tout cela pour que la technique soit plus précise, et pour avoir une ponction optimale. En accompagnement de cette méthode ; il se peut que dans certains cas, le patient reçoit une injection de corticoïdes dans l’espace péridural ou au niveau du sac dural pour traiter la douleur.
Intervention : Déroulement de l’examen
Commençons tout d’abord par parler de ce que vous devez faire avant l’intervention. Avant toute chose, vous devez manger quelques chose de consistant mais en contrepartie, vous ne devez pas trop manger. Il est également important d’avoir avec vous les éléments du dossiers médical permettant de mieux outiller le médecin radiologue, tels que :
- ordonnance
- lettre du médecin (dans le cas où il en a une)
- les résultats d’examens de labo ou autres
- etc.
Pendant la partie entretien, vous devez répondre très précisément aux questions que l’on vous pose sur votre état de santé et sur les traitements que vous suivez déjà. D’ailleurs, nous vous recommandons de faire en amont une petite liste des médicaments que vous prenez. La raison à cela est que lorsque vous prenez certains types de médicaments comme les anticoagulants ou encore les antiagrégants, il se pourrait que cela doit être arrêté.
Il est aussi important que vous compreniez que le radiologue devra savoir si vous avez déjà été opéré de la lombaire, du rachis cervical ou si vous avez bénéficiez d’une infiltration rachidienne. En plus, il doit être informé du fait que vous soyez enceinte, présentant des maladies du sang ou des allergies etc. Pour vous aidez à faire votre petite liste, voici quelques exemples de question fréquemment posée :
- Etes-vous sensible au fait de saigner ou est-ce que vous saignez facilement ?
- Etes-vous le genre de personne à avoir des saignements soudains ou avez-vous une maladie qui touche votre sang ? Est-ce que vous prenez des médicament contre la coagulation du sang.
- Est-ce que vous combattez souvent des maux de tête en ne prenant que de l’aspirine ?
- Etes-vous sujet à des allergies ? Avez-vous peu de tolérance à certains médicaments ou produits que l’on met sur la peau ? D’ailleurs, vous souffrez d’asthme ?
- Ne supportez-vous pas un examen de radiologie ? Êtes-vous anxieux ou dépressif ou est-ce que vous êtes mal à l’aise et agité avant un examen de radiologie ?
- Est-ce que vous avez récemment subi des soins dentaires ou est-ce que vous avez eu des infections comme de la fièvre ou des maux de gorge ?
- Souffrez-vous d’une maladie qui touche l’œil comme par exemple un glaucome ?
- Souffrez-vous d’une maladie qui touche la prostate ?
- Est-ce que vous attendez un enfant ? Est-ce que vous êtes en période d’allaitement ?
Ce ne sont que des exemples de questions, mais nous vous conseillons de toujours souligner à votre interlocuteur les choses qui vous paraissent importante surtout si on ne vous pose pas les questions auxquelles vous vous attendez.
Le déroulement de la saccoradiculographie est simple : Si votre médecin traitant ne dit pas le contraire, vous serez reçu le jour même de l’intervention dans le service de radiologie pour l’intervention ambulatoire. Puisque l’intervention dure généralement plus de 2 heures, nous vous conseillons de toujours aller aux toilettes avant l’infiltration du produit de contraste. La raison à cela n’est pas simplement un souci d’efficacité mais surtout vous aurez plus de confort durant l’intervention.
Lorsque le produit sera injecté, il faudra respecter à la lettre les consignes des médecins et les consignes du technicien en radiologie. En effet, votre coopération est essentielle puisque cela facilitera le geste de ponction et minimisera les douleurs et les complications qui pourraient survenir. Une aiguille est placée juste au niveau du sac dural avec le contrôle d’un écran en radiologie et le produit est injecté. Si cela est nécessaire, les corticoïdes seront aussi injectés.
Après cela, vous devez vous mettre debout pour que la radiographie soit faite. Dans la plupart des cas, un scanner est fait à la suite de la radiographie. Si vous avez des maux de tête après l’imagerie, on vous conseillera de vous mettre en position allongée durant un certain temps.
Complications
Comme chaque intervention faite sur le corps humain, la saccoradiculographie n’est pas hors-complication. En effet, vous pouvez avoir certains symptômes de complications. Même s’il est très rare qu’avant l’intervention ou pendant il y ait des complications, certaines personnes feront une forte crise d’allergie au produit iodé. Si cela se produit, le médecin et le technicien en radiologie arrêtera le processus. C’est d’ailleurs, pour cette raison qu’il est primordial de dire aux médecins votre état de santé générale avant cette méthode.
En termes de complication, parfois, vous avez une sensation d’évanouissement. Ce n’est pas grave, mais toutefois, n’oubliez pas d’en faire part à votre médecin. Vous devez savoir que ce n’est pas à cause du produit iodé, car il n’y a aucun risque avec à encourir. Mais parfois, cela peut être causé par l’aiguille qui fait la ponction dans votre canal rachidien.
Après l’intervention, vous pouvez avoir des maux de tête plus ou moins importants. Mais aujourd’hui, cela ne survient que quelques fois seulement, car les aiguilles utilisées sont plus fines. Par ailleurs, vous devez le signaler à votre médecin traitant pour que vous puissiez avoir un traitement adéquat pour éliminer ou diminuer les douleurs.
Aussi, vous pouvez avoir de la fièvre ou des douleurs qui vous feront penser à une infection. Cependant, c’est un cas vraiment rare, car pendant l’intervention, toutes les précautions prises permettent d’éviter cela. Par ailleurs, pour dissiper vos doutes, prenez toujours conseils et avis de votre médecin traitant.
Après l’examen
Après votre examen, vous devrez retourner dans votre chambre ou chez-vous. Puis, vous devez rester allongé pendant 24 h avec la tête en position surélevée. Et vous devez boire des litres d’eau pour éliminer le produit iodé.
Je m’appelle Anas Boukas et je suis kiné. Ma mission ? Aider les gens qui souffrent avant que leur douleur ne s’aggrave et devienne chronique. Je suis également d’avis qu’un patient éduqué augmente considérablement ses chances de guérison. C’est pour cette raison que j’ai créé Groupe Santépourtous, un réseau de sites médicaux, en association avec plusieurs professionnels de santé.
Mon parcours:
Baccalauréat et Maîtrise à l’Université de Montréal , Physiothérapeute pour CBI Health,
Physiothérapeute pour The International Physiotherapy Centre