Le pincement discal s’accompagne parfois de douleur incapacitante. C’est donc normal de se poser la question à savoir s’il est possible de travailler en présence de cette condition. Ceci est d’autant plus vrai si on a un travail manuel, ou encore s’il faut maintenir une position statique pendant longtemps.
Cet article couvre tout ce qu’il faut savoir sur le pincement discal et l’impact sur la vie professionnelle.
Pincement discal, court rappel
Le pincement ou tassement discal est associé à la hauteur d’un disque intervertébral qui se trouve réduit.
Cette affection peut toucher la plupart des parties du rachis : une ou plusieurs vertèbres individualisées. Les plus concernées sont souvent les lombaires et thoraciques. Le plus souvent, le tassement est situé entre les vertèbres L5 et S1. Cela est du aux contraintes physiques multiples que les vertèbres en cette position subissent.
Bien qu’il soit asymptomatique dans certains cas, le pincement discal peut également se manifester par les signes suivants :
- Des maux au niveau de la colonne vertébrale: ces douleurs peuvent avoir une intensité variable (légères, modérées, aigües).
- Un blocage de la mobilité de la colonne vertébrale: les douleurs rendent certains mouvements difficiles. Cela peut par exemple empêcher le patient de se pencher, ou de se lever convenablement.
- Une diminution de hauteur, jusqu’à 10 cm. On la rencontre parfois avec une cyphose ou exagération de la convexité de la zone dorsale supérieure qui s’arrondit.
- Une sensation d’instabilité vient avec le tassement.
- Un dysfonctionnement voire une perte musculaire (sarcopénie).
- Un gène respiratoire.
- Un trouble gastro-œsophagien.
Pincement discal et travail : Quels sont les risques ?
Solliciter excessivement la colonne vertébrale peut mener à une irritation des structures entourant les disques intervertébraux et les articulations vertébrales.
Dans les cas les plus sévères, ceci peut même provoquer des conditions telles que :
- hernie discal
- discopathie dégénérative
- sciatique et cruralgie
- arthrose lombaire
- syndrome de la queue de cheval
- etc.
Par ailleurs, le pincement discal peut également passer à la chronicité, et provoquer des lombalgies persistantes.
Que peut-on faire alors ?
En présence de pincement discal, il convient de suivre les recommandations suivantes pour optimiser la guérison, et éviter que la vie professionnelle soit affectée :
- Consulter le plus vite possible pour établir un diagnostic précoce et orienter la prise en charge.
- Suivre le traitement médical émis par le professionnel de santé de façon rigoureuse.
- En présence de douleur incapacitante, un arrêt de travail pourrait être prescrit. Ceci permettra d’éviter de surcharger la colonne et ainsi aggraver la condition.
- Des séances de kinésithérapie (physiothérapie) devraient idéalement être prescrite pour soulager les douleurs et améliorer la fonction. Outre la kiné, des séances d’ostéopathie peuvent également procurer un soulagement significatif.
- Lors du retour au travail, reprendre idéalement de façon progressive en faisant les ajustements nécessaires (adaptation du poste de travail, application de techniques de soulèvement de charge optimales, etc.).
Pincement discal, maladie professionnelle ?
Si vous souffrez d’un pincement discal dans le cadre de votre travail, vous pouvez dans certains cas faire reconnaître votre pathologie comme étant une maladie professionnelle.
Tout d’abord, il faut que le pincement soit associé à une hernie discale. Un pincement discal à lui seul n’est généralement pas reconnu comme maladie professionnelle.
De même, il faut que la hernie soit associée à des symptômes de sciatique ou cruralgie.
Plus spécifiquement, il faut savoir que : « est considérée comme hernie discale maladie professionnelle, une hernie provoquée par la compression du nerf sciatique ou du nerf crural. Il faut également une exposition professionnelle supérieure à cinq ans, ainsi qu’un travail qui entre dans une liste limitée d’activités liées à la manutention manuelle de charges lourdes. »
Pour cela, vous devez vous référer sur le tableau des maladies professionnelles à savoir le tableau 98 dans le cadre du régime général et le tableau 57 dans le cadre du régime agricole.
Attention, tout ceci ne concerne que la hernie discale lombaire. En cas de hernie discale cervicale, il faut qu’elle entraîne un taux d’incapacité supérieur à 25 % pour pouvoir prétendre à être reconnue comme une maladie professionnelle.
Les démarches à suivre si vous voulez faire reconnaître votre pathologie en maladie professionnelle
- D’abord, consulter votre médecin. Vous avez besoin d’avoir un diagnostic médical précis et d’un arrêt du travail en rapport avec cette pathologie.
- Ensuite, vous disposez de 15 jours pour déclarer votre arrêt maladie à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Celle-ci vous enverra alors un formulaire à remplir.
- La CPAM statuera dans les trois mois voire six mois si votre pathologie n’est pas prévue dans le tableau des maladies professionnelles (hernie discale cervicale).
Est-ce possible de recevoir une indemnisation en cas de pincement discal ?
Si votre pathologie est associée à une hernie discale et reconnue comme une maladie causée par votre travail, vous aurez une indemnisation pour maladie professionnelle.
Je m’appelle Anas Boukas et je suis kiné. Ma mission ? Aider les gens qui souffrent avant que leur douleur ne s’aggrave et devienne chronique. Je suis également d’avis qu’un patient éduqué augmente considérablement ses chances de guérison. C’est pour cette raison que j’ai créé Groupe Santépourtous, un réseau de sites médicaux, en association avec plusieurs professionnels de santé.
Mon parcours:
Baccalauréat et Maîtrise à l’Université de Montréal , Physiothérapeute pour CBI Health,
Physiothérapeute pour The International Physiotherapy Centre