Il existe plusieurs causes expliquant l’envie fréquente d’uriner. Saviez-vous que le mal de dos pourrait être une cause potentielle ?
Comment exactement ? Est-ce grave ? Que faire pour traiter son mal de dos, et en même temps réduire ses envies incessantes d’aller aux toilettes ? On en parle dans cet article.
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Envie fréquente d’uriner, quelles causes ?
L’envie fréquente d’uriner, également connue sous le nom de pollakiurie, peut être causée par divers facteurs. Voici quelques-unes des causes courantes expliquant cette sensation :
Infection urinaire : Une infection des voies urinaires, telle qu’une cystite, peut provoquer une envie fréquente d’uriner accompagnée de brûlures et de douleurs lors de la miction.
Hyperactivité de la vessie : L’hyperactivité de la vessie est un trouble caractérisé par une contraction involontaire et fréquente de la vessie, ce qui entraîne une envie fréquente d’uriner, même lorsque la vessie n’est pas pleine.
Diabète : Les personnes atteintes de diabète peuvent ressentir une augmentation de la production d’urine en raison d’une glycémie élevée, ce qui entraîne une envie fréquente d’uriner.
Consommation excessive de liquides : Une consommation excessive de liquides, en particulier de boissons diurétiques comme le café ou le thé, peut entraîner une augmentation de la production d’urine et donc une envie fréquente d’uriner.
Problèmes de prostate : Chez les hommes, des affections telles que l’hypertrophie de la prostate ou la prostatite peuvent entraîner une compression de l’urètre, provoquant ainsi une envie fréquente d’uriner.
Irritation de la vessie : Une irritation de la vessie due à des facteurs tels que la consommation d’aliments épicés, l’utilisation de produits chimiques irritants ou les calculs rénaux peut entraîner une envie fréquente d’uriner.
Syndrome de la queue de cheval : Une atteinte de la queue de cheval (par exemple par une hernie discale postérieure) peut provoquer une envie fréquente d’uriner, allant même jusqu’à l’incontinence urinaire.
Envie fréquente d’uriner et mal de dos, quel lien ?
Voici des raisons expliquant pourquoi un mal de dos pourrait être relié à la pollakiurie :
Infection urinaire : Une infection urinaire peut provoquer des douleurs lombaires et abdominales, ce qui explique le mal de dos.
Infection rénale : Une infection des reins provoque souvent des douleurs lombaires intenses. À ce tableau s’ajoute une fièvre élevée, des frissons, ou des vomissements.
Problèmes pelviens : Des conditions telles que les douleurs pelviennes chroniques ou les troubles musculaires du plancher pelvien peuvent provoquer à la fois des douleurs dans le bas du dos et une augmentation de la fréquence urinaire.
Syndrome de la queue de cheval : L’envie fréquente d’uriner est un symptôme caractéristique du syndrome de queue de cheval. En effet, à part les troubles sensitivo-moteurs cités précédemment, ce syndrome occasionne également des troubles du sphincter urinaire et anal. Ces sphincters sont des muscles circulaires responsables de la continence urinaire et fécale. Leurs dysfonctionnements peuvent entrainer l’envie fréquente d’uriner, allant même jusqu’à l’incontinence urinaire ou fécale.
Grossesse : Pendant la grossesse, la pression exercée par l’utérus en expansion peut comprimer la vessie et les structures du bas du dos, ce qui peut entraîner à la fois une envie fréquente d’uriner et des douleurs lombaires.
Calculs rénaux : Les calculs rénaux, des dépôts solides qui se forment dans les reins, peuvent provoquer une douleur intense dans la région lombaire. Cette douleur peut également être associée à une envie fréquente d’uriner ou à une sensation de brûlure lors de la miction.
Effet secondaire de certains médicaments : Certains médicaments, tels que les diurétiques, peuvent augmenter la production d’urine et donc entraîner une envie fréquente d’uriner. Parfois, ces médicaments peuvent également être associés à des douleurs musculaires affectant la région lombaire.
Que faire ?
La prise en charge du mal de dos, surtout lorsqu’elle est associée à des envies fréquentes d’uriner, dépendra de la cause sous-jacente.
Dans tous les cas, il est préférable de consulter un médecin sans tarder. Celui-ci réalisera des examens cliniques et d’imagerie médicale pour clarifier le diagnostic, et orienter la prise en charge.
Dans le cas d’une infection urinaire, des antibiotiques sont généralement prescrits pour éliminer l’infection.
Si on dénote une hyperactivité de la vessie, des médicaments spécifiques, tels que des anticholinergiques ou des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, peuvent être prescrits pour réduire les contractions involontaires de la vessie.
Pour les hommes souffrant de problèmes de prostate, des médicaments visant à réduire la taille de la prostate ou à détendre les muscles de l’urètre peuvent être prescrits. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.
Dans le cas d’un problème de queue de cheval, le traitement doit être urgent, et passe parfois par une intervention chirurgicale.
En somme, selon la cause sous-jacente, des traitements adaptés seront recommandés, tels que la gestion de la maladie responsable des symptômes (diabète, calculs rénaux, problèmes neurologiques, etc).
Les stratégies conservatrices pour l’envie d’uriner
Si le médecin a écarté la possibilité d’une atteinte sérieuse, vous pouvez appliquer quelques stratégies conservatrices afin de contrôler l’envie fréquente d’uriner :
1- Exercices du plancher pelvien
Les exercices du plancher pelvien ou de Kegel sont des formes de rééducation périnéale pouvant corriger, ou du moins améliorer, l’envie fréquente d’uriner.
ils peuvent être effectués seuls ou guidés par un kinésithérapeute (physiothérapeute). Mais selon les statistiques, les rééducations périnéales qui ont été assisté sont plus efficaces.
En bref, les exercices se déroulent comme suit :
Exercices 1 : Contraction lente
En position couchée et genoux fléchis, contracter le muscle pelvien pendant 5 secondes puis faire un repos de 10 secondes.
Répétez cette opération dix fois
Faire une pause de 60 secondes, puis faire deux autres séries de 10 contractions chacune.
Exercice 2 : Contraction rapide
Même procédure que le premier exercice, mais cette fois-ci, contracter rapidement le muscle pelvien à l’expiration.
Relâcher rapidement et inspirer.
Exercice 3 : Verrouillage périnéal
Ce dernier exercice se fait quotidiennement, avant tout effort pouvant entrainer des fuites urinaires (Toux, éternuement) : serrer les muscles pelviens avant de tousser ou d’éternuer.
2- Kinésithérapie (Physiothérapie)
L’envie fréquente d’uriner peut également être contrôlée grâce à la kinésithérapie (Physiothérapie).
Plusieurs techniques peuvent être utilisées par le kinésithérapeute (Physiothérapeute) spécialisé dans la rééducation périnéale :
Méthode manuelle : consistant à évaluer les contractions du périnée.
Tonifier les muscles : grâce à une électrostimulation des muscles par l’intermédiaire de deux électrodes. Le patient doit en même temps effectuer des contractions.
Biofeedback : Permets de visualiser les contractions du muscle périnéal sur écran.
Prise en charge du comportement, qui est plutôt une sorte de séance pédagogique afin de guider le patient à mieux gérer ses envies d’uriner.
3-Les médicaments
Les médicaments anticholinergiques permettent de réduire la sensibilité et l’hyperactivité de la vessie. Associé à une séance de thérapie, les résultats ne peuvent être que bénéfiques.
4-Éviter les irritants de la vessie
Réduire au minimum la prise des aliments qui irritent la vessie telle que : le café, le thé, les boissons gazeuses, l’alcool, le chocolat, les fruits acides et les épices. Il faut également porter des vêtements amples !
