Sciatique et envie d’uriner : faut-il s’inquiéter ?

Partagez avec vos proches concernés
3.4
(8)

Vous entendez souvent parler de la sciatique, mais avez-vous déjà entendu parlé du syndrome de la queue de cheval ? Ces deux atteintes nerveuses sont souvent confondues en raison de la similarité de leurs symptômes.

L’envie fréquente d’uriner (le principal sujet de cet article) fait partie des symptômes caractéristiques d’un syndrome de la queue de cheval, et non d’une sciatique.

Si cette envie s’accompagne de symptômes anormaux autres que les troubles sensitivo-moteurs habituels, alors, oui, il faut s’inquiéter et aller consulter d’urgence. Sinon, des stratégies conservatrices peuvent être pratiquées pour calmer l’envie d’uriner.

Bref, découvrez sans plus attendre les détails de toutes ces informations dans cet article !

Définition de la sciatique

La névralgie sciatique, connue de tous sous la simple appellation de « sciatique », est caractérisée par une douleur ressentie sur le trajet du nerf sciatique.

Comme vous le savez sûrement, la douleur de la sciatique est causée par l’atteinte de ce nerf ou de l’une de ses racines nerveuses lombaires : L4 à S3.

Du point de vue anatomique, on distingue deux nerfs sciatiques chez l’être humain : un pour la jambe droite et un autre pour la gauche.

Ainsi, si le nerf sciatique gauche ou l’une de ses racines sont atteints, les symptômes de la sciatique s’observeront au niveau de la jambe gauche. Inversement pour le nerf sciatique droit. La douleur est dite unilatérale.

RECOMMANDÉ POUR VOUS :  Sciatique et hanche : quel lien ? (explication et conseils)

Syndrome de la queue de cheval, diagnostic différentiel de la sciatique

Le syndrome de la queue de cheval et un diagnostic différentiel de la sciatique. C’est-à-dire que la plupart des symptômes de ces deux pathologies sont similaires et peuvent être à l’origine de confusions.

Zoom sur le syndrome de la queue de cheval

Tous les nerfs du corps (mis à part les nerfs crâniens) prennent naissance à partir de la moëlle épinière. Cette dernière longe le long de la colonne vertébrale et s’arrête au niveau de la deuxième vertèbre lombaire (L2).

Les racines nerveuses qui prennent naissance en bas de la moëlle épinière se dirigent ensuite vers le sacrum en formant une sorte de « queue de cheval ».

Le syndrome de la queue de cheval se manifeste quand l’un de ces nerfs formant cette queue de cheval est atteint.

Comparaison du syndrome de la queue de cheval et la sciatique

Les deux atteintes sont toutes les deux d’origines nerveuses, ce qui explique la similarité de leurs symptômes. Mais, il s’agit de deux pathologies différentes

Similarités 

Pour chacune de ces deux pathologies, on peut observer des troubles sensitivo-moteurs comme : des fourmillements, des picotements, des engourdissements et une abolition des réflexes ainsi que des troubles musculaires.

Différences

  • Topographie de la douleur

Comme mentionnés précédemment, les symptômes de la sciatique sont unilatéraux et s’observent au niveau d’une seule jambe.

Tandis que pour le syndrome de la queue de cheval, les symptômes s’observent dans les deux jambes.

  • Envie fréquente d’uriner

L’envie fréquente d’uriner est un symptôme caractéristique du syndrome de queue de cheval.

En effet, à part les troubles sensitivo-moteurs cités précédemment, ce syndrome occasionne également des troubles du sphincter urinaire et anal.

Ces sphincters sont des muscles circulaires responsables de la continence urinaire et fécale. Leurs dysfonctionnements peuvent entrainer l’envie fréquente d’uriner, allant même jusqu’à l’incontinence urinaire ou fécale.

Que faire ?

Consulter en urgence

La première et la meilleure chose à faire est de consulter en urgence chez un médecin, surtout en présence de symptômes anormaux (signe de gravité) tels que :

  • Des douleurs lombaires
  • Douleur ou difficulté à l’évacuation de l’urine (Dysurie)
  • Une perte de sensibilité du périnée, du haut de la cuisse et des organes génitaux
  • Une impuissance sexuelle chez l’homme
  • Impossibilité à se tenir et à marcher sur la pointe des pieds
  • Dans les cas extrêmes et urgents, une paralysie plus ou moins complète des deux membres inférieurs (Paraplégie)
RECOMMANDÉ POUR VOUS :  Sciatique paralysante : Opération (indication et récupération)

Les stratégies conservatrices pour l’envie d’uriner 

Si le médecin a écarté la possibilité d’une atteinte sérieuse, vous pouvez appliquer quelques stratégies conservatrices afin de contrôler l’envie fréquente d’uriner :

 1- Exercices du plancher pelvien

Les exercices du plancher pelvien ou de Kegel sont des formes de rééducation périnéale pouvant corriger, ou du moins améliorer, l’envie fréquente d’uriner.

ils peuvent être effectués seuls ou guidés par un kinésithérapeute (physiothérapeute). Mais selon les statistiques, les rééducations périnéales qui ont été assisté sont plus efficaces.

En bref, les exercices se déroulent comme suit :

Exercices 1 : Contraction lente

  • En position couchée et genoux fléchis, contracter le muscle pelvien pendant 5 secondes puis faire un repos de 10 secondes.
  • Répétez cette opération dix fois
  • Faire une pause de 60 secondes, puis faire deux autres séries de 10 contractions chacune.

Exercice 2 : Contraction rapide

  • Même procédure que le premier exercice, mais cette fois-ci, contracter rapidement le muscle pelvien à l’expiration.
  • Relâcher rapidement et inspirer.

Exercice 3 : Verrouillage périnéal

Ce dernier exercice se fait quotidiennement, avant tout effort pouvant entrainer des fuites urinaires (Toux, éternuement) : serrer les muscles pelviens avant de tousser ou d’éternuer.

2- Kinésithérapie (Physiothérapie)

L’envie fréquente d’uriner peut également être contrôlée grâce à la kinésithérapie (Physiothérapie).

Plusieurs techniques peuvent être utilisées par le kinésithérapeute (Physiothérapeute) spécialisé dans la rééducation périnéale :

  • Méthode manuelle : consistant à évaluer les contractions du périnée.
  • Tonifier les muscles : grâce à une électrostimulation des muscles par l’intermédiaire de deux électrodes. Le patient doit en même temps effectuer des contractions.
  • Biofeedback : Permets de visualiser les contractions du muscle périnéal sur écran.
  • Prise en charge du comportement, qui est plutôt une sorte de séance pédagogique afin de guider le patient à mieux gérer ses envies d’uriner.
RECOMMANDÉ POUR VOUS :  Coupeur de sciatique : les magnétiseurs efficaces ?

3-Les médicaments

Les médicaments anticholinergiques permettent de réduire la sensibilité et l’hyperactivité de la vessie. Associé à une séance de thérapie, les résultats ne peuvent être que bénéfiques.

4-Éviter les irritants de la vessie

Réduire au minimum la prise des aliments qui irritent la vessie telle que : le café, le thé, les boissons gazeuses, l’alcool, le chocolat, les fruits acides et les épices. Il faut également porter des vêtements amples !

Références

https://www.lombafit.com/syndrome-de-la-queue-de-cheval/

https://www.lombafit.com/sciatique-a-z/

https://www.vidal.fr/maladies/reins-voies-urinaires/incontinence-urinaire/traitements.html

https://www.sphere-sante.com/blog-incontinence/renforcez-votre-perinee-par-des-exercices-simples-sans-quitter-votre-domicile.html

https://www.lavalensante.com/soins-et-services/liste-des-soins-et-services/chirurgie/chirurgie-urologique/chirurgie-de-la-prostate/exercices-de-kegel/

https://www.lombafit.com/soulager-une-sciatique-en-60-secondes/

Cet article vous-a-t-il été utile?

Indiquez votre appréciation de l'article

Note des lecteurs 3.4 / 5. Nombre de votes 8

Si vous avez bénéficié de cet article

Merci de le partager avec vos proches

Merci de votre retour

Comment pouvons-nous améliorer l'article ?

Retour en haut