Les traumatismes du thorax et des côtes peuvent toucher tout le monde. Et il faut l’avouer, avoir des côtes cassées est extrêmement douloureux. La fracture costale n’est pas non plus toujours bénigne. Quelques complications, surtout respiratoires, y sont parfois associées. Pour en savoir plus, découvrez dans cet article les symptômes d’une fracture de côte, ses causes, son diagnostic ainsi que les traitements envisagés.
Qu’est-ce qu’une fracture aux côtes ?
La fracture de côte désigne une fissure ou une cassure dans la continuité d’une côte.
Cette fissure se localise au niveau du point d’impact, si le mécanisme de la fracture s’explique par un choc direct. En revanche, dans les autres cas, comme lorsqu’il s’agit d’une compression antéropostérieure, les cassures sont multiples et se localisent au niveau des arcs latéraux des côtes.
Rappelons que les côtes, avec les vertèbres et le thorax, sont des éléments de la cage thoracique. L’organisme humain possède 12 paires de côtes au total.
Ce sont des os aplatis, obliques, arqués. Ils s’orientent vers le bas. Elles sont chacune reliées en avant avec le sternum, sauf pour le cas des côtes flottantes (11e et 12e côte). Et en leur partie postérieure, chacune d’elles s’articule avec une vertèbre dorsale.
Formant une cage, ces os détiennent un rôle primordial dans la protection des organes vitaux à l’intérieur du thorax (le cœur, les poumons et les gros vaisseaux).
Parfois, la fracture peut concerner plusieurs côtes à la fois. Les plus souvent affectées sont celles situées entre la 4e et la 10e côte. Cela s’explique par le fait que les côtes supérieures sont protégées par la ceinture scapulaire et celles qui sont en bas sont relativement mobiles.
Quelles sont les principales causes d’une fracture des côtes ?
Voici quelques circonstances courantes à l’origine d’une fracture de côte.
- Les chocs subis lors des accidents, les chutes (surtout si la hauteur de la tombée est largement supérieure à la taille de l’individu), les coups et les agressions.
- Le port des ceintures de sécurité est en partie responsable de la fracture costale lors des accidents de voiture.
- Les contacts violents engendrés par les sports et la forte sollicitation de la partie supérieure du corps dans le baseball, l’aviron… La répétition de traumatismes de faibles intensités lors de ces activités peut aboutir à une fracture de côte.
- La fragilisation des os, causée par des facteurs tels que l’ostéoporose (diminution de la densité osseuse), ou la métastase d’un cancer. Dans ces cas, même un coup de faible intensité peut induire la cassure d’une côte (une petite chute et même une toux).
Quels sont les symptômes ?
Une fracture costale se manifeste principalement par des douleurs aiguës qui sont parfois insupportables. Elles sont plus intenses lors de la respiration profonde et aussi quand le patient tousse, éternue ou rit.
Le patient peut aussi avoir des difficultés respiratoires. « Respirer » devient pénible et très fatigant.
Dans les cas compliqués, d’autres symptômes apparaissent :
- hématome au niveau des poumons ;
- pneumothorax et poumons collabés (affaissés) : à cause de l’épanchement d’air et de sang dans la cavité thoracique ;
- collapsus (perte du volume des poumons) ;
- atélectasie (rétractation des alvéoles pulmonaires) ;
- pneumonie : infection des poumons par une bactérie ou un virus.
Dans les cas plus graves, comme dans le cas de fractures concomitantes (plusieurs fractures simultanées), on pourrait observer :
- une dyspnée (essoufflement) ;
- la présence d’un volet thoracique, ce qui libère totalement un fragment costal ;
- une aggravation des risques vasculaires ;
- une lésion des autres organes (comme le foie, la rate), surtout dans le cas des fractures des côtes inférieures.
En ce qui concerne les complications, on craint surtout les dangers :
- d’une insuffisance respiratoire aiguë ;
- des accidents engendrés par l’éparpillement des fragments osseux pointus provenant de la cassure des côtes. Ce dernier peut menacer les organes voisins comme le cœur, l’aorte… Ainsi, la fracture costale peut être mortelle.
Les complications sont toutefois assez rares et ne se rencontrent que :
- chez les personnes âgées ;
- dans le cas des fractures multiples ;
- dans le cas des personnes qui souffrent déjà de comorbidités cardio-respiratoires.
Comment se fait le diagnostic d’une fracture de côte ?
Dès que ces symptômes apparaissent, et que les causes sont évidentes, il est judicieux de se confier à un professionnel de la santé pour le diagnostic.
L’examen clinique commence par l’observation de l’état général du patient, par le biais d’un interrogatoire et d’une évaluation de sa santé. Pour ce faire, le médecin réalise des palpations et exerce des pressions sur la partie thoracique. Il diagnostique une fracture costale s’il détecte une rupture de côte, et si le patient ressent une certaine douleur ou sensibilité face à la pression.
Les examens d’imagerie ne sont pas obligatoires. Pourtant, une radiographie est d’une grande aide pour avoir plus de précisions sur les caractéristiques de la fracture : sa localisation, ses complications et les organes atteints.
Certains médecins préfèrent l’échographie. Elle est plus sensible et montre bien les fractures non déplacées, les cartilages costaux et les lésions. De plus, le patient ne serait pas exposé à des rayonnements. Le seul bémol est que sa réalisation est difficile en plus d’être coûteux et douloureux.
Côte surnuméraire : C’est quoi ? (Pathologies associées)
Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille Les…
Côte flottante : Définition et anatomie (pathologies associées)
Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille Qu’est-ce…
Mal aux côtes quand j’appuie dessus : explications
Vous est -il déjà arrivé d’avoir mal aux côtes quand vous appuyez dessus ? La…
Comment dormir avec une côte cassée ? (Conseils)
Dormir assis, allongé sur le dos, dans un fauteuil inclinable ou sur le côté, vous…
Le traitement préconisé
Pour soulager les douleurs, le médecin propose souvent des antalgiques. Ces derniers varient selon l’intensité de la douleur. On opte pour le paracétamol, le tramadol et la codéine pour les douleurs d’intensité faible ou modérée. On a recours aux opioïdes forts (à l’exemple de la morphine) pour calmer les maux de grande intensité.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont également efficaces pour soulager la douleur, les inflammations et les éventuelles difficultés respiratoires. Cependant, ils sont néfastes pour le système digestif et les reins.
En outre, l’utilisation des myorelaxants ainsi que des substances anesthésiques, en injection ou en patch apporte aussi un grand soulagement même s’ils sont controversés.
Le traitement des symptômes par la kinésithérapie s’avère aussi concluant, souvent après une période initiale d’immobilisation. Dans le cas d’une fracture costale, on opte souvent pour la contention élastique par bandage, la simulation neuro-électrique transcutanée ou TENS et la kinésithérapie respiratoire.
Qu’en est-il des remèdes naturels ?
Bien qu’ils ne soient pas supportés d’évidences scientifiques solides, plusieurs produits naturels et remèdes de grand-mère sont utilisés pour traiter les douleurs reliées à la fracture de côte et accélérer la guérison. Ceci vient du fait que plusieurs patients désirent trouver des alternatives naturelles aux médicaments.
Si vous considérez prendre des produits naturels, il est primordial de consulter un médecin au préalable, principalement pour éviter les interactions médicamenteuses et effets secondaires.
Voici une liste non exhaustive de plantes et d’huiles essentielles efficaces pour contrôler la douleur et l’inflammation. Les produits sont disponibles sur le site Kalae. Utilisez le code promo LOMBAFIT15 si vous désirez vous procurer un des produits suivants, ou n’importe quel remède visant à soulager vos symptômes et améliorer votre qualité de vie :
- Le curcuma. Grâce à ses pouvoirs anti-oxydants et anti-inflammatoires très puissants, le curcuma est l’une des plantes les plus utilisées dans un cadre culinaire et thérapeutique. La composition du curcuma est essentiellement faite d’huiles essentielles, de vitamines (B1, B2,B6,C,E,K) et d’oligo-éléments. Mais c’est à sa composition riche en curcumine et curcuminoides que l’on doit les propriétés anti-inflammatoires de cette épice.
- Le gingembre. Outre la saveur particulière qu’il apporte en cuisine et ses vertus aphrodisiaques, le gingembre est une racine très connue pour ses pouvoirs anti-inflammatoires. Le gingérol lui confère son action anti-inflammatoire. Il s’agit un composant actif agissant sur les douleurs inflammatoires liées aux maladies inflammatoires articulaires chroniques, notamment la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, les maladies rhumatismales, etc. Il a été prouvé que cet élément actif est aussi efficace pour agir sur l’inflammation liée aux arthrites et à la sciatique. Le gingembre possède également d’autres bienfaits grâce à sa haute teneur en potassium et à sa richesse en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, sodium) et en vitamines (provitamine et vitamine B9).
- Les oméga-3. Les oméga-3 sont des acides gras polyinsaturés qui jouent un rôle très important dans le fonctionnement de notre organisme. Ils sont apportés par l’alimentation sous trois formes naturelles : l’acide docosahexaénoique (DHA), l’acide alpha linolénique (ALA) et l’acide éicosapentaénoique (EPA). Au-delà de leur action sur le cerveau et le système cardiovasculaire, les oméga-3 s’avèrent très efficaces contre l’inflammation. En effet, ils ont la capacité d’agir sur les mécanismes inflammatoires dans l’arthrose en freinant la destruction cartilagineuse, ainsi ils réduisent l’intensité des douleurs arthrosiques. La sciatique, étant le plus souvent liée à une inflammation secondaire à une hernie discale, elle peut aussi répondre aux oméga-3 à condition d’en consommer régulièrement.
- L’eucalyptus citronné. L’eucalyptus est une plante utilisée le plus souvent sous forme de tisane ou d’huile essentielle. Elle aurait des effets anti-inflammatoires qui lui conférent la capacité d’agir sur les douleurs ostéoarticulaires en générale et les douleurs de la sciatique en particulier.
- La gaulthérie. La gaulthérie est un arbuste dont on extrait une huile essentielle très intéressante. C’est l’une des huiles essentielles les plus utilisées en aromathérapie. Cette huile extraite de l’arbuste portant le même nom, est utilisée en massage pour soulager la sciatique et agit comme un antalgique. En effet, elle procure un effet chauffant grâce à sa capacité d’activer localement la circulation sanguine.
Rappelons que ces produits ne remplacent pas un traitement médical. N’hésitez pas à consulter pour une prise en charge adaptée à votre condition.
Prise en charge des fractures de cote sévères
Concernant le traitement des lésions liées à la fracture costale sévère, le traitement de fond repose dans certains cas rares sur la chirurgie. Elle consiste à stabiliser et à fixer les fractures. Il faut noter que cette intervention est surtout indiquée dans le cas d’une déformation de la paroi thoracique, ou s’il y a une complication significative.
Dans les cas extrêmes (par exemple si la fracture est accompagnée de difficultés respiratoires graves), il faudra assister le patient à l’aide d’un respirateur le temps que les lésions guérissent. En cas de décollement de la plèvre, la pose d’un drain dans l’espace pleural peut s’avérer utile pour ponctionner l’air qui se trouve à l’intérieur.
Pour limiter le risque d’une pneumonie, le patient devra faire une respiration profonde au moins une fois par heure afin d’assurer une oxygénation suffisante des tissus du système respiratoire.
Références
https://www.institut-kinesitherapie.paris/pathologies/douleurs-thorax-et-cotes/fracture-cotes/