Psoas et mal de dos : Quel lien ? (explication kiné)

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Lorsqu’on souffre de mal de dos, il est important de regarder l’intégrité du muscle psoas car celui-ci pourrait participer au syndrome douloureux.

De la même manière, une atteinte du psoas peut irradier dans le dos et provoquer des douleurs lombaires. Ceci s’explique notamment par la proximité anatomique qui relie ces deux régions du corps.

Quelles sont les autres liens expliquant la relation entre psoas et mal de dos ? Comment peut-on vérifier cette relation de sorte qu’on puisse établir un plan de traitement adapté ? On l’explique dans cet article.

Court rappel anatomique : Psoas et région lombaire

Pour bien comprendre le lien entre psoas et mal de dos, il faut réviser l’anatomie de la région du bas du dos, des hanches et du bassin.

Le psoas désigne à un groupe de muscles qui se situe dans la partie postérieure de l’abdomen. On parle souvent de psoas-iliaque ou ilio-psoas.

Le psoas origine des vertèbres T12 à L5, et s’attache au petit trochanter du fémur. En gros, il est l’unique muscle du corps humain rattachant la cuisse au tronc.

Son rôle principal est la flexion de hanche (ramener le genou vers votre épaule). Il a également d’autres rôles participant aux mouvements de hanche, et à la stabilité du tronc.

Le rachis lombaire, quant à lui, est située dans le bas du dos et se compose de cinq vertèbres, qui sont des os qui constituent la colonne vertébrale (avec les vertèbres cervicales et dorsales). Les vertèbres sont empilées les unes sur les autres et sont séparées par des disques intervertébraux.

La colonne lombaire est chargée de supporter la majeure partie du poids du corps et de soutenir les mouvements du bas du corps. Elle est également vulnérable aux blessures en raison de son emplacement, des structures qui s’y attachent, et de sa fonction.

Lien entre psoas et mal de dos

Voici quelques raisons pour lesquels le mal de dos pourrait être causé par un dysfonctionnement du muscle psoas :

  1. Déséquilibre musculaire : Le muscle psoas est étroitement lié à la stabilité et à l’alignement du bassin et de la colonne vertébrale. Une contracture du psoas peut créer un déséquilibre musculaire, tirant le bassin vers l’avant et provoquant une lordose lombaire excessive (courbure accentuée vers l’arrière). Cela peut entraîner une tension excessive sur les vertèbres lombaires, les disques intervertébraux et les structures environnantes, provoquant ainsi des douleurs dans le bas du dos.
  2. Irritation des structures nerveuses : Lorsque le psoas est contracté et tendu, il peut exercer une pression sur les structures nerveuses voisines. Cela peut entraîner une douleur qui se propage dans le bas du dos, les fesses et les jambes, similaire à une cruralgie.
  3. Altération de la posture : Une contracture du psoas peut affecter la posture globale en entraînant une inclinaison du bassin vers l’avant. Cela peut entraîner une mauvaise répartition du poids et une surcharge sur la colonne vertébrale, ce qui peut entraîner des douleurs dorsales.
  4. Impact sur les mouvements et la stabilité : Le psoas est impliqué dans de nombreux mouvements du corps, notamment la flexion de la hanche et la stabilisation du tronc. Lorsqu’il est sur-sollicité ou contracturé, il peut restreindre les mouvements normaux du bassin et du tronc, ce qui peut entraîner une tension excessive et des douleurs dans la région lombaire.

Comment établir un diagnostic précis ?

Le diagnostic du mal de dos est assez commun. Il combine l’examen clinique et les examens d’imagerie médicale (comme un scanner ou une IRM).

La question est de savoir si un dysfonctionnement du psoas pourrait être impliqué dans le mal de dos, et participer aux symtômes.

Le diagnostic de l’atteinte du psoas, quant à lui, est un peu plus complexe. Votre médecin commencera probablement par vous demander quels sont vos symptômes et quand ils ont commencé. Il procédera également à un examen physique, qui pourra comprendre les éléments suivants :

  • La recherche de tension et de contractures musculaires ;
  • L’évaluation de la force du muscle
  • Évaluer l’amplitude des mouvements de la hanche ;
  • Vérifier l’absence de gonflement ou d’hématomes.

Voici un test pour déterminer si le psoas manque de souplesse. Il s’agit du test de Thomas.  C’est un test normalement fait par des professionnels de santé, mais vous pouvez essayer sur vous-même:

Test de Thomas

  • Couchez-vous sur le dos en bout de table.
  • En utilisant vos bras, pliez votre hanche de manière à ramener le genou gauche vers votre poitrine.
  • Observez votre membre inférieur du côté droit. Votre jambe devrait être à plat sur le lit. Si elle est surélevée, ceci peut être interprété comme une rétraction des fléchisseurs de hanche (incluant le psoas).
  • Répétez la même chose de l’autre côté afin d’évaluer le membre inférieur gauche.

Si votre médecin n’arrive pas à clarifier le diagnostic, il pourrait par ailleurs demander des examens d’imagerie, comme une IRM du psoas.

Ces tests peuvent notamment aider à éliminer une atteinte plus sérieuse comme une déchirure du psoas, un abcès, un hématome, etc.

Que faire ?

Si vous avez une hyperlordose lombaire (un creux exagéré dans le bas du dos), on vous dira peut-être que vos muscles psoas sont en position courte.

Pourquoi ? Car le psoas s’attache en avant du tronc et du bassin, et sa rétraction pourrait créer une antéversion du bassin (bascule du bassin vers l’avant), et ainsi augmenter la lordose lombaire (le creux dans le bas du dos).

Les muscles antagonistes (opposés) au psoas sont les fessiers et ischios-jambiers ( car ils s’attachent à l’arrière du bassin, contrairement au psoas qui est devant).

Si on reprend l’explication précédente, on peut conclure qu’une faiblesse de ces muscles participerait également à une hyperlordose lombaire. Dans ce cas, ces muscles arrière ne seraient pas assez forts pour maintenir le bassin en rétroversion (bascule vers l’arrière), ce qui augmenterait le creux dans le bas du dos.

Ce déséquilibre résulterait en une condition appelée «Lower-Crossed Syndrome». 

Dans cette optique, on recommande souvent aux personnes ayant une hyperlordose lombaire d’associer étirement des fléchisseurs de hanche à un travail de renforcement de la chaîne postérieure. Ceci permettrait de rééquilibrer les forces sur le bassin, diminuer la lordose lombaire, et placer le bassin davantage en position neutre.

Manque de souplesse du psoas

Si le psoas manque de souplesse (on dit alors qu’il est «raide» ou «hypertendu»), les muscles et structures environnantes compensent de façon exagérée, et il peut s’ensuivre des maux de dos. Pour rappel, on peut mettre en valeur un manque de flexibilité du psoas grâce au test de Thomas expliqué ci-haut.

Dans cette optique, les étirements du psoas devraient être envisagés. Il faut s’assurer que ces étirements soient progressifs et adaptés.

Pour des exemples d’étirements du psoas, consultez l’article suivant.

Et si c’était un manque de force ?

Un muscle psoas n’est pas toujours raide. Dans certain cas, il peut être faible, notamment d’un côté plus que l’autre. Dans ce contexte, il serait préférable de RENFORCER le psoas (et non l’étirer !) afin de corriger les déséquilibres musculaires possiblement reliés au mal de dos.

En effet, si vous avez déjà étiré votre psoas maintes et maintes fois sans succès, il est possible que votre psoas soit faible et non raide !

Une faiblesse d’un muscle peut à la longue être assimilée à une sensation de raideur. Les patients, dans ce cas, font l’erreur de faire des étirements excessifs, alors qu’il est préférable d’opter pour un renforcement spécifique.

Évidemment, il convient de réévaluer régulièrement les symptômes pour déterminer si cette stratégie apporte des résultats bénéfiques.

Quel autres traitements envisager ?

Outre les solutions présentées ci-dessus, on peut utiliser les modalités suivantes pour corriger les douleurs au dos ET au psoas. Il faut noter que certains traitements ne sont pas démontrés scientifiquement, bien qu’ils apportent souvent un significatif au patient :

  • médicaments
  • kinésithérapie et ostéopathie
  • chaleur et glace
  • cupping (thérapie par ventouse)
  • aiguille sous le derme et acupuncture

N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour une prise en charge adaptée.

Qu’en est-il des remèdes naturels ?

Bien qu’ils ne soient pas supportés d’évidences scientifiques solides, plusieurs produits naturels et remèdes de grand-mère sont utilisés pour traiter les douleurs au psoas et les lombalgies, notamment pour leur pouvoir anti-inflammatoire.

Voici une liste non exhaustive de plantes et d’huiles essentielles efficaces pour contrôler la douleur et l’inflammation. Les produits sont disponibles sur le site Kalae. Utilisez le code promo LOMBAFIT15 si vous désirez vous procurer un des produits suivants, ou n’importe quel remède visant à soulager vos symptômes et améliorer votre qualité de vie :

  • Le curcuma. Grâce à ses pouvoirs anti-oxydants et anti-inflammatoires très puissants, le curcuma est l’une des plantes les plus utilisées dans un cadre culinaire et thérapeutique. La composition du curcuma est essentiellement faite d’huiles essentielles, de vitamines (B1, B2,B6,C,E,K) et d’oligo-éléments. Mais c’est à sa composition riche en curcumine et curcuminoides que l’on doit les propriétés anti-inflammatoires de cette épice.
  • Le gingembre. Outre la saveur particulière qu’il apporte en cuisine et ses vertus aphrodisiaques, le gingembre est une racine très connue pour ses pouvoirs anti-inflammatoires. Le gingérol lui confère son action anti-inflammatoire. Il s’agit un composant actif agissant sur les douleurs inflammatoires liées aux maladies inflammatoires articulaires chroniques, notamment la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, les maladies rhumatismales, etc. Il a été prouvé que cet élément actif est aussi efficace pour agir sur l’inflammation liée aux arthrites et à la sciatique.  Le gingembre possède également d’autres bienfaits grâce à sa haute teneur en potassium et à sa richesse en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, sodium) et en vitamines (provitamine et vitamine B9).
  • Les oméga-3. Les oméga-3 sont des acides gras polyinsaturés qui jouent un rôle très important dans le fonctionnement de notre organisme. Ils sont apportés par l’alimentation sous trois formes naturelles : l’acide docosahexaénoique (DHA), l’acide alpha linolénique (ALA) et l’acide éicosapentaénoique (EPA). Au-delà de leur action sur le cerveau et le système cardiovasculaire, les oméga-3 s’avèrent très efficaces contre l’inflammation. En effet, ils ont la capacité d’agir sur les mécanismes inflammatoires dans l’arthrose en freinant la destruction cartilagineuse, ainsi ils réduisent l’intensité des douleurs arthrosiques. La sciatique, étant le plus souvent liée à une inflammation secondaire à une hernie discale, elle peut aussi répondre aux oméga-3 à condition d’en consommer régulièrement. 
  • L’eucalyptus citronnéL’eucalyptus est une plante utilisée le plus souvent sous forme de tisane ou d’huile essentielle. Elle aurait des effets anti-inflammatoires qui lui conférent la capacité d’agir sur les douleurs ostéoarticulaires en générale et les douleurs de la sciatique en particulier.
  • La gaulthérie. La gaulthérie est un arbuste dont on extrait une huile essentielle très intéressante. C’est l’une des huiles essentielles les plus utilisées en aromathérapie. Cette huile extraite de l’arbuste portant le même nom, est utilisée en massage pour soulager la sciatique et agit comme un antalgique. En effet, elle procure un effet chauffant grâce à sa capacité d’activer localement la circulation sanguine.

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