Rachis lombaire: Anatomie et 16 pathologies expliquées

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Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille 

Situé entre la région dorsale et le sacrum, le rachis lombaire forme la région du bas du dos. Il peut être le site de plusieurs pathologies en raison des nombreuses contraintes qu’il subit.

Qu’est-ce que le rachis lombaire, et quels sont les symptômes les plus fréquemment rencontrés lors d’un problème à ce niveau ? Quand faut-il s’inquiéter ? Quels sont les traitements disponibles de nos jours pour lutter contre les lombalgies ?

Cet article vulgarisé vous explique tout ce qu’il faut savoir sur l’anatomie du rachis lombaire, et la prise en charge des pathologies qui en découlent. 

Définition et anatomie du rachis lombaire

Le rachis lombaire fait partie de la colonne vertébrale. Situé entre le rachis dorsal et le sacrum, il est composé de 5 os, ou vertèbres, numérotées de L1 à L5. Les vertèbres sont séparées les unes des autres par des disques intervertébraux. Ces disques permettent d’absorber les chocs et facilitent également le mouvement du dos.

Une vertèbre est composée d’un corps vertébral à l’avant, et d’un arc osseux à l’arrière. L’espace entre le corps et l’arc postérieur forme un canal qui s’étend sur toute la longueur du dos. On l’appelle canal rachidien (ou canal spinal).

C’est dans cet espace que passe la moelle épinière, bien qu’elle se termine au niveau L2 et laisse place à la queue de cheval. Il existe également des nerfs spinaux (via des ouvertures appelées foramens) de chaque côté du rachis. Les nerfs qui originent de la région lombaire se rendront jusqu’aux membres inférieur pour y prodiguer la sensation et les mouvements.

Le rachis lombaire est soutenu par une série de muscles et de ligaments attachés aux vertèbres. Ces structures permettront la stabilité du tronc, les mouvements, ainsi que la protection des organes.

Pathologies du rachis lombaire

Le rachis lombaire peut être le site de plusieurs pathologies. Celles-ci peuvent être traumatiques (après un accident) ou apparaître de façon progressive.

Essentiellement, toute atteinte des disques, muscles, ligaments, vertèbres ou articulations du cou peut provoquer de la douleur lombaire, et autres dysfonctions.

Parmi les pathologies les plus répandues, on compte :

Symptômes

Évidemment, les symptômes observés vont dépendre en fonction de la pathologie. Pour connaître les symptômes provoqués, il faut comprendre le rôle anatomique et physiologique de la structure irritée.

Les symptômes vont aussi dépendre de l’individu concerné, car la capacité d’adaptation du corps et la tolérance à la douleur est différente pour tout le monde.

Par exemple, une atteinte nerveuse pourrait causer des irradiations de douleur vers les jambes, ainsi que des engourdissements et picotements dans les membres inférieurs.

Une atteinte ligamentaire pourrait causer de la douleur locale aggravée par les mouvements mettant en tension les ligaments concernés (comme les torsions).

Une atteinte musculaire pourrait provoquer de l’inflammation locale, et limiter les mouvements impliquant une contraction des muscles irrités.

Bref, voici une liste de symptômes souvent associés aux affections du rachis lombaire :

  • Douleur dans le bas du dos
  • Douleur référée vers le milieu du dos et l’omoplate
  • Douleur irradiée vers le membre inférieur (hanche, genou, cheville, pied)
  • Engourdissements et picotements dans les pieds
  • Sensation de brûlure
  • Sensation de faiblesse des jambes
  • Craquements

Examen clinique

Lorsqu’on consulte un professionnel de santé pour un trouble du rachis lombaire, il va généralement suivre une structure permettant de clarifier la situation, et émettre ensuite une (ou des) hypothèse(s) diagnostique(s).

L’examen débutera le plus souvent par un questionnaire médical où on vous posera des questions sur votre santé, vos douleurs et autres symptômes, les répercussions sur votre quotidien, vos objectifs, etc.

Ensuite, le professionnel fera un examen clinique. L’objectif premier est d’exclure une atteinte sérieuse (comme un cancer, ou une atteinte de la moelle épinière) qui constituerait une urgence médicale.

Ceci implique notamment des tests neurologiques (Clonus, Babinski, réflexes, sensation, force musculaire, coordination, vision, etc.).

Une fois les atteintes sérieuses exclues, on évaluera généralement les mouvements du rachis lombaire comme la flexion, l’extension, les rotations et inclinaisons latérales. Ceci nous donnera de l’information sur les structures irritées.

D’autres tests cliniques plus poussés permettront de clarifier le diagnostic, et orienter la prise en charge.

Imagerie médicale du rachis cervical

Parfois, l’examen clinique du professionnel de santé ne suffit pas à déterminer avec conviction la pathologie du rachis lombaire.

Dans ce cas, le médecin prescrira un test d’imagerie médical. Il faut noter que ces tests ne sont pas recommandés d’emblée, car on a remarqué qu’une dysfonction observée à l’imagerie médicale n’expliquait pas forcément les douleurs du patient.

Voici les tests d’imagerie médicale les plus couramment prescrits par le médecin :

  • Radiographie
  • Scanner lombaire
  • IRM lombaire
  • Tomodensitométrie
  • EMG

Quand s’inquiéter ?

Tel que mentionné précédemment, un des objectifs principaux lors de l’examen physique (et radiologique) est d’exclure une atteinte sérieuse du rachis lombaire.

Ceci comprend notamment toute atteinte systémique (comme le cancer dans les cas les plus graves), ou encore une atteinte de la moelle épinière.

Voici les situations où une atteinte du rachis lomabaire viendrait à inquiéter le corps médical. Souvent, elles constituent des urgences, allant même jusqu’à la chirurgie :

  • Douleur suite à un traumatisme violent: Si votre douleur est relativement récente et qu’elle est apparue après un évènement majeur (comme une chute d’une hauteur ou un accident de la route), il faut consulter. 

  • Douleur constante, progressive, non mécanique: Vous n’arrivez pas à trouver de positions de repos et aucune direction de mouvement ne semble soulager vos symptômes? Allez voir un médecin pour clarifier la situation. 

  • Douleur thoracique ou abdominale sévère: Il est fréquent que la douleur lombaire puisse prendre de l’expansion, mais si vous avez des douleurs excessives autour de la région lombaire, c’est signe qu’il faut consulter.
  • Douleur nocturne constante: Si vos nuit sont pénibles et vous ne trouvez pas de positions pour soulager votre douleur, demandez l’opinion d’un médecin (encore plus si vous avez des sueurs nocturnes, frissons ou de la fièvre!)
  • Perte de poids inexpliquée: Vous n’avez pas fait de diète et vous n’avez pas débuté un programme d’exercice, mais vous semblez perdre du poids au fil des semaines? Parlez-en à votre médecin immédiatement! 

  • Anesthésie en selle: Si vous avez une quelconque atteinte sensitive de la région du périnée (comme par exemple des sensations étranges dans la région des organes génitaux), ceci doit requérir l’intervention d’un médecin.
  • Incontinence urinaire ou fécale d’apparition récente: J’ose espérer que vous consulterez immédiatement si vous perdez contrôle de vos sphincters!

Traitements disponibles

Heureusement, les atteintes sérieuses du rachis lombaire sont rares, et la grande majorité des pathologies peuvent se traiter.

Souvent, le médecin est consulté en première intention suite à une douleur lombaire. Celui-ci pourra alors référer vers un thérapeute compétent, ou encore un spécialiste pour les cas plus complexes.

Dans les cas chroniques, il faut souligner qu’une équipe multidisciplinaire où les fournisseurs de soins travaillent en équipe offre généralement les meilleurs résultats.

Voici les modalités de traitement les plus utilisées:

Conclusion

Le rachis lombaire est une structure très importante, de par la stabilité qu’elle prodigue au reste du corps. Elle est formée par la juxtaposition de 5 vertèbres lombaires situées dans le bas du dos.

Compte tenu de sa position et son rôle, le rachis lombaire peut être le site de plusieurs pathologies, qu’elles soient traumatiques ou installées de façon progressive. Les symptômes dépendront essentiellement de la structure irritée, ainsi que du niveau d’inflammation.

Un examen clinique et radiologique permettra d’exclure les atteintes sérieuses nécessitant une intervention médicale urgente, et permettra de clarifier le diagnostic.

Les traitements fournis par les professionnels de santé sont généralement efficaces pour soulager la douleur et améliorer la qualité de vie.

Bonne guérison !

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