Arthrose facettaire cervicale : Définition et prise en charge

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Si jamais votre médecin vous a posé le diagnostic d’arthrose facettaire cervicale, nous vous invitons à lire ce présent article qui traite tous les aspects de la maladie, à savoir ses étiologies, son diagnostic (clinique et paraclinique), ses symptômes ainsi que les différentes options thérapeutiques qui vous permettront de vous soulager.

Définition et anatomie

Le rachis cervical est la partie osseuse du cou, il s’agit d’un ensemble de sept vertèbres nommées de C1 à C7 et reliées entre elles par des disques intervertébraux, des ligaments et des surfaces articulaires.

Les vertèbres sont composées d’un corps vertébral et de facettes articulaires situées à la partie postérieure. Ces facettes sont au nombre de quatre pour chaque vertèbre dont deux permettent de s’articuler avec la vertèbre supérieure et deux autres avec la vertèbre inférieure.

Ces articulations sont tapissées d’un cartilage suffisamment lisse et lubrifié afin de permettre que les vertèbres glissent librement durant les mouvements.

Bien qu’elle soit très stable, la colonne cervicale et une région très flexible permettant des mouvements multidirectionnels. Elle est donc soumise à des frottements fréquents notamment au niveau des articulations engendrant arthrose et dégénérescence.

L’arthrose facettaire cervicale s’observe souvent au niveau des facettes articulaires reliant les vertèbres allant de C4 à C7.

A quoi est due l’arthrose facettaire cervicale ?

L’origine et les étiologies précises de l’arthrose facettaire cervicale ne semblent pas encore tout à fait connues. Il existe, cependant, une certitude en ce qui concerne la cause qui est qu’elle est liée à l’usure du cartilage tapissant les articulations.

En effet, le cou étant une région très mobile et très sollicitée, le cartilage a tendance à s’user avec l’âge, ce qui entraine une arthrose.

L’âge est également pourvoyeur de multiples modifications au niveau de la région cervicale, telles que la déshydratation et le rétrécissement des disques intervertébraux ou bien un épaississement des os et des ligaments pouvant augmenter le risque de frictions au niveau des articulations facettaires et donc celui d’arthrose.

Il est également important de noter que d’autres facteurs peuvent être à l’origine d’arthrose facettaire cervicale, notamment :

  • Le sexe masculin,
  • Un antécédent de traumatisme survenu dans la région du cou (le cou de lapin),
  • La fréquence importante de microtraumatismes au cou,
  • L’exercice de certains métiers sollicitant la région cervicale,
  • Une malformation du rachis cervical
  • Etc.

Comment se manifeste-elle ?

Il arrive assez souvent qu’une arthrose facettaire cervicale soit asymptomatique et qu’elle ne se voie qu’à la réalisation d’examens d’imagerie, surtout lorsqu’il n’existe pas d’inflammation. Ceci s’explique par son installation progressive qui laisse le temps au corps de s’y adapter au fur et à mesure.

Lorsque l’arthrose facettaire cervicale est symptomatique, elle peut être responsable de certains symptômes qui peuvent être, entre autres :

  • Une douleur au niveau de la nuque pouvant irradier aux bras, aux épaules, au dos (omoplate), ou à la poitrine ;
  • Une raideur de la nuque;
  • Des paresthésies et un engourdissement au niveau du membre supérieur (bras, avant-bras et main) ;
  • Des céphalées ou maux de tête ;
  • Un craquement au niveau de la nuque au cours de sa mobilisation ;
  • Une insuffisance vertébro-basilaire, due à la formation d’ostéophytes au niveau des vertèbres qui engendrent une irritation de l’artère vertébrale.

Cette situation est heureusement rare et peut provoquer : migraines, vertiges, acouphènes, troubles visuels, nausées et vomissements, fatigue et bourdonnement d’oreille.

Il arrive aussi parfois, que l’arthrose facettaire cervicale soit à l’origine d’une symptomatologie liée à la souffrance de la moelle épinière, telle qu’une faiblesse musculaire, une abolition ou une exagération des réflexes ou des troubles de la coordination. C’est le cas lorsque des complications comme la myélopathie ou la radiculopathie cervicale surviennent.

Qu’en est-il du diagnostic ?

Le diagnostic d’une arthrose facettaire cervicale est généralement avant tout clinique, il repose sur :

Un interrogatoire

Le médecin étudiera les symptômes présentés par le malade : leur durée, leur mode de début et leur évolution. Il faudra également interroger le malade sur d’éventuelles maladies ou traumatismes antérieurs, en particulier au niveau de la région cervicale, ainsi que sur son métier et ses habitudes.

Un examen clinique

Minutieux et complet, l’examen clinique qui doit inclure un examen neurologique avec évaluation de la force musculaire, des réflexes ostéo tendineux et de la démarche. Ainsi qu’un examen de la mobilité de la nuque.

Des examens radiologiques 

Le médecin commence généralement par demander une radiographie standard du rachis cervical, celle-ci permet de mettre en évidence des signes indirects d’arthrose tels que le pincement articulaire, une condensation osseuse ou la présence d’ostéophytes au niveau de l’articulation facettaire.

Une tomodensitométrie ou TDM peut également être demandée afin de confirmer le diagnostic et en éliminer d’autres.

Enfin, lorsqu’il existe des signes neurologiques importants, une IRM (imagerie par résonnance magnétique) peut être réalisée afin d’évaluer le retentissement de l’arthrose facettaire cervicale sur la moelle épinière.

Traitement de l’arthrose facettaire cervicale

La prise en charge d’une arthrose facettaire cervicale comporte de multiples volets et dépend de plusieurs facteurs tels que le type de symptômes, le degré d’atteinte et le retentissement de cette pathologie sur le plan fonctionnel.

La réponse au traitement dépend d’une personne à l’autre, et chaque patient répond différemment à chaque méthode thérapeutique.

Parmi les modalités de prise en charge, nous pouvons citer :

Le traitement non médicamenteux

L’une des bases de prise en charge d’une arthrose en générale est la préconisation d’un repos, qui plus est lorsqu’il s’agit d’une arthrose facettaire cervicale, car la région cervicale est souvent sollicitée ce qui rend les crises très douloureuses.

Il est néanmoins important de préciser que le repos ne doit être que de courte durée car à long terme il est possible qu’il ait l’effet inverse.

Afin de prévenir la survenue de crises douloureuses, le professionnel de santé peut parfois conseiller d’utiliser une minerve (collier cervical).  Il est toutefois utile de préciser que son utilisation doit être limitée à certaines situations exceptionnelles (telles une crise de douleur, un long voyage ou un travail exigeant). En effet, elle peut elle aussi engendrer une atrophie musculaire et une raideur de la nuque pouvant être à l’origine d’une aggravation de la situation.

La kinésithérapie et l’ostéopathie représentent, elles aussi, des options thérapeutiques de choix dans la prise en charge d’arthrose facettaire cervicale, bien qu’elles n’aient pas d’effet direct sur le phénomène d’arthrose. Néanmoins, elles permettent de diminuer les tensions au niveau de la nuque qui peuvent engendrer ou être la conséquence d’importantes douleurs.

Le traitement médicamenteux 

L’une des conséquences de l’arthrose facettaire cervicale est l’apparition d’un processus inflammatoire important au niveau des articulations. Sa prise en charge médicale consiste donc en la prise d’anti-inflammatoires afin de réduire cette dernière et diminuer ainsi les douleurs.

Il est également possible d’utiliser l’infiltration de cortisone au niveau de l’articulation lorsque les médicaments n’apportent plus l’effet escompté.

Le traitement chirurgical

Le recours à la chirurgie dans la prise en charge de l’arthrose facettaire cervicale généralement rare. Toutefois, certaines situations graves telles que la myélopathie ou la radiculopathie avec compression médullaire peuvent nécessiter une intervention chirurgicale afin de libérer les racines nerveuses atteintes.

Sur le plan technique, la chirurgie peut consister à lever la pression afin de libérer la moelle osseuse, dans le cas où cette dernière se trouve complètement ou partiellement comprimée, ou bien à défusionner les vertèbres et retirer les éperons osseux.

Parmi les gestes chirurgicaux utilisés nous pouvons citer : laminectomie, discectomie, arthrodèse, corpectomie, etc.

Le choix de ces approches chirurgicales doit toujours se faire en fonction des indications thérapeutiques, telles que l’âge du patient,  le stade évolutif de la maladie, le degré du risque de l’intervention, la décision de chaque équipe chirurgicale, etc.

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