Entorse costale : Diagnostic et traitement (que faire ?)

Partagez avec vos proches concernés
4.3
(4)

L’entorse costale réfère à une blessure affectant les ligaments ou muscles situés entre deux ou plusieurs côtes. Ces structures sont attachées aux côtes pour maintenir la cage thoracique en place, et aider à la respiration. En présence de traumatisme ou autre, elles peuvent être sujettes à des étirements excessifs ou déchirure, provoquant une douleur intercostale vive.

Cet article examine les causes et symptômes de cette affection, et fournit l’information permettant de distinguer ce diagnostic des autres atteintes de la région intercostale (comme la névralgie intercostale). Des options de traitements seront également proposées pour soulager les douleurs et améliorer la qualité de vie.

Anatomie et définition (court rappel)

Pour mieux comprendre l’entorse costale, voici quelques notions d’anatomie du thorax. La cage thoracique est composée de :

Cette cage thoracique joue le rôle de protection de divers organes importants à l’instar du cœur, des poumons et des gros vaisseaux. Entre chaque espace intercostal, il existe un nerf spinal thoracique qui est responsable de la transmission des informations sensitives et motrices.

La cage thoracique est également soutenue par des ligaments et des muscles, notamment les muscles situés entre les côtes (muscles intercostaux). Ces muscles permettent à la cage thoracique de se déployer lorsqu’on inspire, et de s’abaisser lorsqu’on expire.

Ces muscles et ligaments peuvent être surétirés, voire déchirés, en présence d’une force excessive. On parle alors d’entorse costale. Elle sont qualifiée en fonction de leur sévérité :

  • Grade 1 : Entorse légère avec moins de 5 % des fibres musculaires ou ligamentaires endommagées, entraînant une perte de mouvement minime.
  • Grade 2 : dommages plus importants des fibres musculaires ou ligamentaires, mais sans rupture complète. On observe une perte de mouvement significative associée.
  • Grade 3 : Rupture complète du muscle ou du ligament. Ces blessures nécessitent parfois une intervention chirurgicale.

Causes : D’où vient la douleur intercostale ?

Parmi les causes les plus courantes de douleur intercostale, on compte :

  • un coup direct sur la cage thoracique, par exemple lors d’une chute ou d’un accident de voiture
  • un choc ou faux mouvement dû à un sport de contact, comme le hockey, le football ou la boxe
  • un éternuement ou une toux violente
  • une torsion du tronc au-delà de son amplitude normale de mouvement
  • le souvement de poids lourds (surtout au dessus de la tête)
  • les torsions violentes dans un cadre sportif (comme au golf ou au tennis)
  • les torsions excessives et prolongée (comme certaines postures de yoga ou de danse)
  • extension prolongée de la tête (hyperextension cervicale)
  • mouvements répétitifs (aviron, natation, etc.)
  • postures inadaptées et soutenues 
  • grossesse
  • prise de poids rapide
  • fragilité osseuse ou condition associée (ostéopénie, ostéoporose, certaines formes d’arthrite, etc.)
  • changement drastique des habitudes sportives (comme une augmentation soudaine de l’activité physique)

Symptômes d’entorse costale

Les signes et les symptômes d’une entorse costale varient en fonction des individus, et dépendent de la cause initiale. De manière généralement, on peut observer :

  • une douleur intercostale (au niveau des côtes) aiguë et vive qui peut irradier vers la poitrine, le sternum, les omoplates et/ou la région dorsale
  • douleur sourde et progressive apparaissant suite à des mouvements répétitifs de nature sportive
  • raideur et tension musculaire
  • difficulté lors de la toux, l’éternuement ou une inspiration profonde
  • diminution de mouvement du tronc (principalement la rotation dorsale ou thoracique)
  • spasmes des muscles intercostaux
  • inflammation et oedème observable au niveau intercostal
  • hématome (rare)
  • sensibilité à la palpation de la cage thoracique (au niveau de la région intercostale affectée)

Diagnostic : Comment être sûr ?

Le diagnostic débute généralement par un examen physique du médecin. L’examen clinique débute généralement par un questionnaire où le professionnel de santé cherche à déterminer la cause potentielle des symptômes, la localisation exacte de la douleur intercostale, l’état de santé général du patient, etc.

Ensuite, un examen physique où le médecin évalue les amplitudes de mouvement et la force de certains muscles permettra d’identifier les répercussions fonctionnelles de la douleur intercostale.

Un examen neurologique est parfois nécessaire pour éliminer une atteinte du système nerveux central ou périphérique (comme la névralgie intercostale).

Un examen palpatoire au niveau de la cage thoracique permettra de mieux cerner la douleur.

Finalement, une imagerie médicale (comme une radiographie, imagerie par résonance magnétique IRM ou scintigraphie) peut être demandée pour exclure une atteinte plus sérieuse comme une fracture costale, ou encore une atteinte d’un organe interne comme la rate.

Diagnostic différentiel : Qu’en est-il des autres causes potentielles ?

De manière générale, l’entorse costale est facile à diagnostiquer dans la mesure où elle est associée à un traumatisme, ou un effort excessif et prolongée clairement identifiable.

Par contre, une douleur intercostale peut également provenir d’une autre source. Les diagnostics suivants, bien que distincts, reproduisent des symptômes similaires :

Si vous ressentez un des symptômes suivants, il est préférable de consultez aussitôt pour clarifier le diagnostic, et excluse une atteinte sérieuse comme un fracture de côte ou autre urgence médicale :

  • douleur difficile à localiser (irradie vers la nuque, les épaules, le haut du dos, etc.)
  • sensation d’essoufflement
  • une masse visible au niveau intercostal
  • une douleur excessive de type brûlure ou coup de poignard dans la région des côtes
  • une hypersensibilité des côtes au toucher.

Traitement : Que faire pour se soulager ?

Pour traiter et guérir son patient et réduire la douleur intercostale, le professionnel de santé recommande généralement les modalités suivantes :

  • Application de chaleur ou de glace (explication en vidéo)
  • Repos 
  • Analgésique, relaxants musculaires et/ou anti-douleurs (attention aux effets secondaires)
  • Attelle au besoin
  • Ajustement de la position de sommeil
  • Kinésithérapie (physiothérapie) : Ceci comprendre des techniques manuelles visant à soulager les muscles tendus et gagner de la mobilité au niveau dorsal et de la cage thoracique. Des exercices de respiration profonde et de renforcement musculaire peuvent également accélérer le processus de guérison.
  • Ostéopathie
  • Infiltration de cortisone dans les cas réfractaires

 

Outre les traitements mentionnés ci-haut, il existe plusieurs produits et accessoires disponibles sur le marché permettant de soulager la douleur intercostale. Il faut se rappeler que ces outils offrent généralement un soulagement temporaire, et doivent être utilisés avec parcimonie. Parmi les produits recommandés par nos professionnels, nous avons :

Qu’en est-il des remèdes naturels ? (solutions alternatives)

Bien qu’ils ne soient pas supportés d’évidences scientifiques solides, plusieurs produits naturels et remèdes de grand-mère sont utilisés pour traiter les douleurs costales, notamment pour leur pouvoir anti-inflammatoire.

Voici une liste non exhaustive de plantes et d’huiles essentielles efficaces pour contrôler la douleur et l’inflammation. Les produits sont disponibles sur le site Kalae. Utilisez le code promo LOMBAFIT15 si vous désirez vous procurer un des produits suivants, ou n’importe quel remède visant à soulager vos symptômes et améliorer votre qualité de vie :

  • Le curcuma. Grâce à ses pouvoirs anti-oxydants et anti-inflammatoires très puissants, le curcuma est l’une des plantes les plus utilisées dans un cadre culinaire et thérapeutique. La composition du curcuma est essentiellement faite d’huiles essentielles, de vitamines (B1, B2,B6,C,E,K) et d’oligo-éléments. Mais c’est à sa composition riche en curcumine et curcuminoides que l’on doit les propriétés anti-inflammatoires de cette épice.
  • Le gingembre. Outre la saveur particulière qu’il apporte en cuisine et ses vertus aphrodisiaques, le gingembre est une racine très connue pour ses pouvoirs anti-inflammatoires. Le gingérol lui confère son action anti-inflammatoire. Il s’agit un composant actif agissant sur les douleurs inflammatoires liées aux maladies inflammatoires articulaires chroniques, notamment la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, les maladies rhumatismales, etc. Il a été prouvé que cet élément actif est aussi efficace pour agir sur l’inflammation liée aux arthrites et à la sciatique.  Le gingembre possède également d’autres bienfaits grâce à sa haute teneur en potassium et à sa richesse en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, sodium) et en vitamines (provitamine et vitamine B9).
  • Les oméga-3. Les oméga-3 sont des acides gras polyinsaturés qui jouent un rôle très important dans le fonctionnement de notre organisme. Ils sont apportés par l’alimentation sous trois formes naturelles : l’acide docosahexaénoique (DHA), l’acide alpha linolénique (ALA) et l’acide éicosapentaénoique (EPA). Au-delà de leur action sur le cerveau et le système cardiovasculaire, les oméga-3 s’avèrent très efficaces contre l’inflammation. En effet, ils ont la capacité d’agir sur les mécanismes inflammatoires dans l’arthrose en freinant la destruction cartilagineuse, ainsi ils réduisent l’intensité des douleurs arthrosiques. La sciatique, étant le plus souvent liée à une inflammation secondaire à une hernie discale, elle peut aussi répondre aux oméga-3 à condition d’en consommer régulièrement. 
  • L’eucalyptus citronnéL’eucalyptus est une plante utilisée le plus souvent sous forme de tisane ou d’huile essentielle. Elle aurait des effets anti-inflammatoires qui lui conférent la capacité d’agir sur les douleurs ostéoarticulaires en générale et les douleurs de la sciatique en particulier.
  • La gaulthérie. La gaulthérie est un arbuste dont on extrait une huile essentielle très intéressante. C’est l’une des huiles essentielles les plus utilisées en aromathérapie. Cette huile extraite de l’arbuste portant le même nom, est utilisée en massage pour soulager la sciatique et agit comme un antalgique. En effet, elle procure un effet chauffant grâce à sa capacité d’activer localement la circulation sanguine.

Pronostic et prévention : Éviter les rechutes et récidives

En fonction de la gravité des symptômes et du type de déchirure (grade 1 à 3), l’entorse costale peut prendre de quelques jours à quelques semaines pour guérir. On estime qu’une entorse modérée prendre 3 à 7 semaines avant de récupérer.

Ce délai peut s’étendre à quelques mois si la déchirure musculaire ou ligamentaire est significative.

La prévention est importante pour prévenir l’aggravation de l’entorse, et éviter de se reblesser. Dans un cadre sportif, il est important de s’échauffer avant l’effort, d’y aller progressivement, et d’éviter les gestes à risque. De même, maintenir une mobilité et tonicité musculaire adéquate permet de prévenir les rechutes.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un professionnel de santé (comme un kinésithérapeute ou physiothérapeute) pour une prise en charge adaptée.

Ressources : En savoir plus sur le sujet

Vous recherchez des solutions visant à soulager vos douleurs ?

Découvrez l’opinion de notre équipe de professionnels de santé sur divers produits disponibles sur le marché (posture, sommeil, douleurs physiques), ainsi que nos recommandations.

Références

Cet article vous-a-t-il été utile?

Indiquez votre appréciation de l'article

Note des lecteurs 4.3 / 5. Nombre de votes 4

Si vous avez bénéficié de cet article

Merci de le partager avec vos proches

Merci de votre retour

Comment pouvons-nous améliorer l'article ?

Retour en haut