Durée d’une cruralgie : Quel est le pronostic ?

homme qui ressent des douleurs de type crurale

Ayant des points communs avec la sciatique, la névralgie crurale ou cruralgie représente une douleur parfois lancinante et invalidante donnant l’impression qu’elle peut persister sur une assez longue période.

Mais alors quelle est la durée d’une cruralgie ? Et quels facteurs peuvent influencer cette durée ? qu’en est-il du pronostic ? Réponses dans cet article.

Qu’est-ce qu’une cruralgie ?

La cruralgie constitue une monoradiculalgie, autrement dit un syndrome douloureux qui touche une seule racine nerveuse, d’origine vertébrale. Elle se manifeste par une douleur localisée le long du trajet que traverse le nerf crural ou fémoral.

Elle est observée dans 70% des cas chez l’homme, et est donc à prédominance masculine, et ce quel que soit son âge. Cependant, la tranche d’âge entre 40 et 55 ans est la plus touchée de manière habituelle.

De manière générale, la cruralgie présente un mode de début brutal et survient volontiers après un incident déclenchant comme un effort de soulèvement d’une charge lourde, un traumatisme au niveau du bas du dos ou des lombaires ou encore une quinte de toux.

La douleur est, le plus souvent, très intense, décrite comme « lancinante », elle survient préférentiellement la nuit et s’aggrave après un banal effort de la vie quotidienne comme la toux, la défécation, la marche ou un mouvement brusque.

Comme le nerf sciatique, le nerf crural (ou fémoral) est un volumineux nerf, par conséquent, les douleurs qui résultent de son atteinte peuvent s’avérer très difficiles à supporter et à soulager.

Quels sont les symptômes d’une cruralgie ? Et comment se pose son diagnostic ?

Il est évident que la meilleure façon de déterminer et confirmer le diagnostic d’une cruralgie est de rendre visite à son médecin, qui plus est lorsque celle-ci est chronique.

Dans la grande majorité des cas, le médecin posera des questions et réalisera un examen clinique à l’issue duquel les signes ou symptômes suivants pourront être retrouvés :

  • Une douleur : typiquement localisée au niveau de l’aine, elle peut toutefois être ressentie en haut de la cuisse ou irradier à la partie interne du genou. Cela dépend en réalité de la racine nerveuse du nerf fémoral étant touchée.

Ainsi il est possible que le patient décrive une cruralgie de type L3 se terminant à hauteur du genou ou bien de type L4 pouvant atteindre le bord interne du pied.

  • Une sensation d’engourdissement ou des picotements : le nerf crural possède un rôle sensitif, il nous permet donc de percevoir la sensation cutanée au niveau de la région qu’il innerve. Toutefois, si ce nerf est irrité, sa conduction peut s’altérer engendrant des sensations anormales d’engourdissement, de fourmillements, de décharges électriques, de paresthésies voire d’une anesthésie totale.
  • Diminution de la force musculaire : en plus de son rôle sensitif, le nerf fémoral possède également une action motrice, il permet notamment de contracter les muscles permettant de fléchir la cuisse sur la hanche (fléchisseurs de la hanche) et les extenseurs du genou. Par conséquent, l’atteinte de ce nerf peut provoquer une altération de ces fonctions rendant, par exemple, la marche difficile.
  • Une diminution voire abolition des réflexes ostéotendineux : en particulier le réflexe rotulien. Ces réflexes sont testés à l’aide d’un marteau réflexe qui permet de taper légèrement sur le tendon rotulien dans le but d’obtenir une extension du genou.

Le recours à des examens d’imagerie médicale pour porter le diagnostic d’une cruralgie est plutôt rare. Cependant, dans certains cas, le médecin peut être amené à réaliser des radiographies standard du rachis, une tomodensitométrie ou une IRM afin de rechercher les causes de la cruralgie.

A quoi peut être due une cruralgie ?

La survenue d’une cruralgie peut être consécutive à de multiples pathologies ou conditions sous-jacentes, comme par exemple :

  • Une grossesse ou la présence d’un surpoids;

Combien de temps ça dure ?

Il est assez difficile de répondre à une telle question compte tenu de la variation de l’évolution d’un individu à l’autre. Toutefois, en règle générale, la durée moyenne d’une cruralgie peut aller jusqu’à deux mois.

Cette durée est fortement tributaire de la cause de la cruralgie, de sa prise en charge initiale ainsi que certains facteurs psychosociaux qui concernent le malade. Ainsi, un diagnostic rapide et précis de la cruralgie et de sa cause influencent énormément sa durée d’évolution.

Facteurs influençant la durée de guérison d’une cruralgie

Comme expliqué plus haut, certains facteurs jouent un rôle majeur dans la durée de guérison d’une cruralgie. Il s’agit notamment :

  • Du degré d’irradiation de la cruralgie: il est démontré qu’une cruralgie qui irradie jusqu’au pied présente un moins bon pronostic que lorsqu’elle n’atteint que le genou, par exemple.
  • De la cause de la cruralgie: une cruralgie due à une importante hernie discale ou a une tumeur intrarachidienne présente évidemment une durée d’évolution bien plus importante que lorsqu’elle est due à de l’arthrose, par exemple.
  • De l’implication du patient dans la prise en charge de sa cruralgie: afin de guérir plus rapidement, une personne atteinte de cruralgie doit faire un gros effort sur ses habitudes et son hygiène de vie.
  • De l’état d’esprit et psychologique du malade: clairement, le stress possède un impact négatif sur l’évolution d’une cruralgie, il favorise, en effet, la contraction des muscles et aggrave ainsi la sensation douloureuse.

Comment traiter et prévenir la survenue d’une cruralgie ou sa récidive ?

Le traitement de la cruralgie dépend, dans un premier temps, de sa cause. Si la cause est évidente et nécessite un traitement, ce dernier sera mis en place par le médecin et les douleurs diminueront automatiquement.

En cas de cruralgie idiopathique (sans cause évidente) ou due à une cause ne requérant pas de traitement spécifique, des antidouleurs, des anti-inflammatoires et des corticoïdes seront proposés en association avec la pratique d’une activité physique adaptée.

Dans les cas les plus sévères et les plus résistants, des infiltrations de cortisone peuvent être proposée avant de recourir si nécessaire (en fonction de la cause) à la chirurgie en dernier lieu.

En plus de traitements médicamenteux, le médecin sera également en mesure de prescrire des séances de kinésithérapie ou d’ostéopathie visant à montrer et apprendre au patient les exercices et étirements adaptés à sa situation telle que la méthode McKenzie ou la traction lombaire.

Enfin, l’amélioration de l’hygiène de vie par une alimentation plus saine, un mode de vie non sédentaire, une meilleure qualité de sommeil, la pratique du sport musclant le dos et les abdominaux et le maintient d’un poids adéquat reste le meilleur moyen d’éviter la survenue ou la récidive d’une cruralgie.

Références:

Durée d’une cruralgie : quel est le pronostic ?

Peut-on conduire avec une cruralgie ? (explications)

Massages pour soulager la cruralgie : est-ce indiqué ?

Fausse cruralgie : quelles autres possibilités ? (Comment savoir ?)

https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/mal_de_dos/articles/15966-cruralgie.htm

https://rachis.paris/pathologies-problemes-de-dos/le-rachis-lombaire/cruralgie-sciatique/

https://www.institut-parisien-du-dos.fr/fr/les-pathologies/la-pathologie-lombaire/la-cruralgie.html#:~:text=Il%20associe%20une%20prescription%20m%C3%A9dicamenteuse,de%204%20%C3%A0%206%20semaines.

https://www.duvamat.fr/duree-cruralgie/

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