Rachis dorsal : Anatomie et 11 pathologies possibles (Quand s’inquiéter ?)

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Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille 

Le rachis dorsal est la partie la plus longue de la colonne vertébrale. Également appelé colonne dorsale, colonne thoracique, ou rachis thoracique, le rachis dorsal détient un grand rôle de stabilité de par ses attaches avec les côtes.

Qu’est-ce que le rachis dorsal, et quels sont les symptômes les plus fréquemment rencontrés lors d’un problème à ce niveau ? Quand faut-il s’inquiéter d’une atteinte plus sérieuse ? Et surtout, quels traitements envisager pour aller mieux ?

Cet article vulgarisé vous explique tout ce qu’il faut savoir sur cette partie de la colonne vertébrale. 

Définition et anatomie du rachis dorsal

Le rachis dorsal  compte 12 vertèbres superposées les unes sur les autres, et numérotées de D1 à D12. Ces vertèbres se situent entre le rachis cervical et le rachis lombaire, et comportent plusieurs structures :

Les vertébrales dorsales et les articulations

Chaque vertèbre dorsale est formée en avant d’un os circulaire appelé corps vertébral. La taille de chaque vertèbre augmente de haut en bas, avec les vertèbres les plus larges se situant au niveau lombaire. Cette augmentation progressive de taille permet de supporter le tronc et soutenir les muscles environnants.

Un arc postérieur est fixé à l’arrière de chaque corps vertébral. Formé des pédicules et des lames qui se rejoignent, cet arc forme le canal rachidien lorsque les vertèbres sont empilées les unes sur les autres. À l’intérieur du canal rachidien se trouvent d’ailleurs la moelle épinière et les nerfs spinaux.

Les deux lames qui se rejoignent à l’arrière du rachis laissent place à un processus épineux. Cette saillie peut se faire sentir lorsqu’on passe nos doigts sur une colonne vertébrale et qu’on dénote des proéminences osseuses. De chaque côté des vertèbres, des processus transverses sont également présents.

Les vertèbres sont articulées entre elles par des facettes articulaires formant les articulations facettaires. Celles-ci font partie de l’arc postérieur, et il existe deux articulations facettaires entre chaque paire de vertèbres (une de chaque côté de la colonne vertébrale).

Disques intervertébraux

Entre chaque vertèbres (plus précisément les corps vertébraux), il existe des disques intervertébraux.

Un disque intervertébral est constitué de deux parties. Au centre, il y a le noyau gélatineux qui est spongieux et assure l’absorption des chocs. Celui-ci est maintenu en place par l’annulus, une série d’anneaux fibreux qui l’entourent. C’est d’ailleurs lorsque l’annulus est transpercé qu’on parle de hernie discale.

Les disques du rachis dorsal sont beaucoup plus fins que ceux du rachis cervicale et lombaire. Par conséquent, il y a généralement moins de mouvement entre les vertèbres du rachis dorsal.

Les nerfs

De chaque côté des vertèbres se trouvent des petits tunnels appelés foramens intervertébraux. C’est à ce niveau que passent les nerfs spinaux émergeant de la moelle épinière pour y desservir les organes et les membres.

Les nerfs du rachis dorsal contrôlent principalement les muscles et les organes de la poitrine et de l’abdomen.

Muscles et ligaments

Les muscles du rachis dorsal sont disposés en couches (superficiels et profonds), allant de la région de la nuque et des épaules jusqu’au bas du dos. Ensemble, les muscles permettent les mouvements du tronc et participent à la stabilité.

Les ligaments, eux, permettent de connecter les os et les côtes entre eux.

Rôle du rachis dorsal

Ensemble, les composantes du rachis dorsal détiennent plusieurs rôles clés :

  • Protection de la moelle épinière
  • Protection du coeur et des poumons
  • Soutien du cou et de la région lombaire
  • Stabilité du tronc

Pathologies du rachis dorsal

Le rachis dorsal peut être le site de plusieurs pathologies. Celles-ci peuvent être traumatiques (après un accident) ou apparaître de façon progressive.

Essentiellement, toute atteinte des disques, muscles, ligaments, vertèbres ou articulations du cou peut provoquer de la douleur au milieu du dos (ou entre les omoplates) et autres dysfonctions.

Parmi les pathologies les plus répandues, on compte :

Symptômes

Évidemment, les symptômes observés vont dépendre en fonction de la pathologie. Pour connaître les symptômes provoqués, il faut comprendre le rôle anatomique et physiologique de la structure irritée.

Les symptômes vont aussi dépendre de l’individu concerné, car la capacité d’adaptation du corps et la tolérance à la douleur est différente pour tout le monde.

Voici une liste de symptômes souvent associés aux affections du rachis dorsal :

  • Douleur dans le milieu du dos et entre les omoplates
  • Douleur référée vers le flan, les côtes, le ventre
  • Engourdissements et picotements
  • Sensation de brûlure
  • Difficulté respiratoires
  • Craquements

Examen clinique

Lorsqu’on consulte un professionnel de santé pour un trouble du rachis dorsal, il va généralement suivre une structure permettant de clarifier la situation, et émettre ensuite une (ou des) hypothèse(s) diagnostique(s).

L’examen débutera le plus souvent par un questionnaire médical où on vous posera des questions sur votre santé, vos douleurs et autres symptômes, les répercussions sur votre quotidien, vos objectifs, etc.

Ensuite, le professionnel fera un examen clinique. L’objectif premier est d’exclure une atteinte sérieuse (comme un cancer, ou une atteinte de la moelle épinière) qui constituerait une urgence médicale.

Ceci implique notamment des tests neurologiques (Clonus, Babinski, réflexes, sensation, force musculaire, coordination, vision, etc.).

Une fois les atteintes sérieuses exclues, on évaluera généralement les mouvements du rachis dorsal comme la flexion, l’extension, les rotations et inclinaisons latérales. Ceci nous donnera de l’information sur les structures irritées.

D’autres tests cliniques plus poussés permettront de clarifier le diagnostic, et orienter la prise en charge.

Imagerie médicale du rachis dorsal

Parfois, l’examen clinique du professionnel de santé ne suffit pas à déterminer avec conviction la pathologie du rachis dorsal.

Dans ce cas, le médecin prescrira un test dimagerie médical. Il faut noter que ces tests ne sont pas recommandés d’emblée, car on a remarqué qu’une dysfonction observée à l’imagerie médicale n’expliquait pas forcément les douleurs du patient.

Voici les tests d’imagerie médicale les plus couramment prescrits par le médecin :

  • Radiographie
  • Scanner
  • IRM dorsal
  • Ostéodensitométrie

Quand s’inquiéter ?

Tel que mentionné précédemment, un des objectifs principaux lors de l’examen physique (et radiologique) est d’exclure une atteinte sérieuse du rachis dorsal.

Ceci comprend notamment toute atteinte systémique (comme le cancer dans les cas les plus graves), ou encore une atteinte de la moelle épinière.

Voici les situations où une atteinte du rachis dorsal viendrait à inquiéter le corps médical. Souvent, elles constituent des urgences, allant même jusqu’à la chirurgie :

  • Picotements, engourdissement et/ou faiblesse dans les bras, les mains, les jambes ou les pieds.
  • Manque de coordination et difficulté à marcher
  • Réflexes anormaux
  • Perte de sensation dans la région du périné
  • Spasmes musculaires
  • Perte de contrôle des sphincters (incontinence urinaire et fécale)
  • Sueurs nocturnes
  • Douleur constante non soulagée par le repos
  • Douleur thoracique ou abdominale sévère
  • Perte de poids inexpliquée

Traitements disponibles

Heureusement, les atteintes sérieuses du rachis dorsal sont rares, et la grande majorité des pathologies peuvent se traiter.

Souvent, le médecin est consulté en première intention suite à une douleur dorsale. Celui-ci pourra alors référer vers un thérapeute compétent, ou encore un spécialiste pour les cas plus complexes.

Dans les cas chroniques, il faut souligner qu’une équipe multidisciplinaire où les fournisseurs de soins travaillent en équipe offre généralement les meilleurs résultats.

Voici les modalités de traitement les plus utilisées pour traiter le rachis dorsal:

Conclusion

Le rachis dorsal est situé au milieu de la colonne vertébral. De par ses structures anatomiques et sa relation avec les côtes, il détient plusieurs rôles importants dans la stabilité du tronc.

Certaines pathologies du rachis dorsal peuvent limiter les activités quotidiennes, et causer de la douleur plus ou moins sévère. Dans certains rares cas, ces affections constituent des urgences médicales (et parfois chirurgicales).

Un professionnel de santé est le plus apte à vous aider à soulager vos douleurs dorsales, et à orienter la prise en charge en fonction de vos symptômes et objectifs.

Bonne guérison !

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