Sténose spinale: Définition et prise en charge (guide complet)

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Article revu et approuvé par Dr. Ibtissama Boukas, médecin spécialisée en médecine de famille  

Votre médecin vous a diagnostiqué une sténose spinale (aussi appelé rétrécissement du canal rachidien, ou canal lombaire étroit). Apparemment, ceci pourrait être la cause de votre mal de dos.

Qu’est-ce que la sténose spinale, et comment se manifeste-t-il? Faut-il s’inquiéter (surtout lorsque tous les forums ne semblent parler que de chirurgie!)? Existe-t-il un traitement plus doux avant d’envisager l’opération?

Dans l’article suivant, nous discuterons en détail de la sténose spinale en mettant l’accent sur une approche plus «naturelle» visant à soulager les symptômes, et prévenir l’aggravation de votre condition. 

Définition et diagnostic de la sténose spinale

Une mini leçon d’anatomie vous permettra de mieux comprendre le diagnostic de sténose spinale.

Le rachis (ou colonne vertébrale) est composé de vertèbres superposées. Dans la région lombaire (le bas du dos), on compte 5 vertèbres qu’on appelle L1, L2, L3, L4, et L5. Il existe un trou entre chaque vertèbre appelé foramen vertébral.

La juxtaposition des vertèbres (via les disques intervertébraux et articulations zygapophysaires) forme un canal appelé canal rachidien. C’est là que passe la moelle épinière et de là qu’originent les racines nerveuses (qui donnent par exemple le nerf sciatique ou le nerf crural).

Dans la sténose spinale lombaire, la taille de ce canal rachidien diminue au niveau des vertèbres lombaires (L1 à L5). Normalement, ce canal est d’environ 15 mm de diamètre, mais il est considéré «étroit» lorsqu’il est inférieur à 13 mm.

Mais pourquoi le canal rétrécit-il, me direz-vous? Les causes sont multiples et dépendent de chaque individu. Voici les plus communes:

Arthrose vertébrale

Parce qu’elle est souvent associée à des ostéophytes (proéminences osseuses), l’arthrose entraîne souvent une diminution de la taille du canal rachidien. Cette cause dégénérative est la plus fréquente de sténose spinale. C’est aussi là raison qui explique pourquoi la population concernée est souvent âgée de plus de 50 ans.

Spondylolisthésis

Le spondylolisthésis réfère à un glissement de vertèbre. Forcément, ceci réduira la taille du canal rachidien, et pourrait mener à une sténose spinale.

Hernie discale

Si le disque migre vers l’arrière suite à une hernie discale, il va réduire la taille du canal rachidien et ainsi entraîner une sténose spinale.

Congénital

Tel que mentionné, le diamètre normal du foramen vertébral est d’environ 15 mm. Certaines personnes naissent avec un foramen vertébral plus petit. Elles seront donc plus à risque de développer une sténose spinale dans le futur en cas d’arthrose ou autre condition réduisant la circonférence du canal rachidien.

Autres

Toute pathologie ou condition entraînant une réduction de la taille du canal rachidien peut mener à une sténose spinale. On pense entre autres aux abcès, infections, tumeurs, hématomes, hypertrophie du ligament jaune, etc.

Le diagnostic

Concrètement, comment peut-on différencier entre les diverses causes de sténose spinale?

C’est souvent l’examen clinique et l’imagerie médicale qui permettront de déterminer la cause potentielle de sténose spinale.

Un médecin (ou autre spécialiste du dos) effectuera un examen médical complet en prenant en considération votre historique médical, et vos conditions associées. Ensuite, il fera certains mouvements et autres tests permettant d’identifier la cause de votre problème de dos.

Certains examens d’imagerie permettront de clarifier le diagnostic. La radiographie confirmera l’existence de sténose spinale, et déterminera s’il y a présence d’arthrose ou de spondylolisthésis.

Un examen par IRM, quant à lui, fournira de l’information sur l’intégrité des structures nerveuses, disques, etc. Un EMG pourrait également être prescrit pour mieux apprécier la conduction nerveuse dans les jambes.

Quoiqu’il en soit, le rétrécissement du canal lombaire vient parfois avec son lot de conséquences, surtout lorsqu’on connaît l’importance des structures anatomiques qui passent par le canal rachidien (comme la moelle épinière, les nerfs, les vaisseaux sanguins, etc.).

Sténose spinale et cancer : Quel lien ?

Une sténose spinale peut dans de rares situations être due à un cancer. Ce dernier peut être primitif, c’est-à-dire naître directement au niveau de la colonne vertébrale ou bien être secondaire à un cancer survenu à distance et ayant engendré des métastases vertébrales.

Parmi les cancers impliqués dans une sténose spinale, nous citerons :

  • L’ostéochondrome
  • Le sarcome d’Ewing
  • Le cancer du sein
  • Le cancer du poumon
  • Le cancer de la prostate
  • Le cancer du rein
  • Le cancer de la thyroïde
  • Le lymphome
  • Le myélome multiple

Le cancer vertébral primitif ou secondaire peut être diagnostiqué à l’aide de multiples examens d’imagerie, notamment :

  • Une radiographie de la colonne vertébrale : elle permet d’analyser l’état des vertèbres et de mettre en évidence une lyse osseuse ou un pincement vertébral pouvant évoquer un cancer.
  • Une tomodensitométrie (TDM) du rachis : cet examen aide à observer non seulement les structures osseuses mais également les structures adjacentes. Elle permet de mettre en évidence les masses osseuses de façon directe et indirecte.
  • Une imagerie par résonnance magnétique (IRM) rachidienne : l’IRM aide à évaluer le retentissement des masses sur les structures non osseuses.
  • La scintigraphie osseuse.
  • Une biopsie osseuse : elle permet d’apporter des données supplémentaires concernant les caractéristiques de la tumeur et d’en confirmer l’origine.
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Quels sont les symptômes de sténose spinale?

Et si je vous disais que la sténose spinale était parfois asymptomatique? En effet, selon certaines études, jusqu’à 28% des gens ayant un canal lombaire rétrécit à l’imagerie médicale ne présentaient pas de douleurs lombaires.

Par contre, il arrive souvent qu’une sténose spinale provoque des symptômes. Ceci va dépendre de certains facteurs comme le rétrécissement en tant que tel, et aussi des structures irritées.

Le symptôme le plus commun est la douleur lombaire (mal dans le bas du dos). Si les nerfs sont irrités, on pourra observer des symptômes neurogènes de type sciatique ou cruralgie (comme les irradiations de douleur dans les jambes, des picotements, engourdissements, etc).

Dans les cas sévères (qualifiés de sténose spinale sévère), on peut être en présence d’un syndrome de la queue de cheval.

Queue de cheval, c’est quoi? Il s’agit de racines nerveuses situées dans le bas du dos qui émergent de la moelle épinière et qui permettent de contrôler les membres inférieurs et les organes situés dans la région du bassin.

À ce moment, on observe notamment une anesthésie autour de la région des organes génitaux, des troubles sphinctériens (incontinence urinaire et fécale), un dysfonctionnement érectile, ou une paralysie flasque des membres inférieurs. Il s’agit là d’une urgence médicale.

Un autre symptôme potentiel de la sténose spinale est la claudication intermittente. Outre la lombalgie et les douleurs aux membres inférieurs, les plaintes du patient peuvent être une sensation de lourdeur des jambes, une fatigue musculaire et des crampes nocturnes.

Typiquement, les symptômes sont aggravés à la marche, et soulagés en position assise. Ceci vient du fait que la flexion lombaire (comme en position assise) augmente momentanément la taille du canal lombaire, alors que l’extension et la lordose lombaire maintenue (comme à la marche- surtout à la descente d’une pente) le rétrécit.

C’est également la raison pour laquelle les personnes souffrant de sténose spinale voient leurs symptômes s’apaiser lorsqu’ils s’appuient sur un chariot de commission à l’épicerie. C’est le «signe du Caddie». 

Quel est le traitement de la sténose spinale?

Le traitement débute généralement par des méthodes dites «conservatrices» pour soulager la condition de manière naturelle. Malheureusement, certaines situations requièrent des interventions plus invasive (nous y reviendrons). Mais en général, le traitement comporte entre autres:

Médication

Bien qu’elle ne corrige pas la cause de la sténose sténose spinale, la médication peut être utile pour contrôler les symptômes.

Le médecin débute souvent par une prescription d’anti-inflammatoire, anti-douleur et/ou décontractants musculaires pour contrôler les symptômes initiaux.

Dans les cas de douleurs neuropathiques (par exemple, des irradiations dans la jambe associées à des engourdissements et picotements), le médecin pourrait prescrire des anti-épileptique comme le Lyrica.

Dans les cas de douleurs sévères, il est possible de recourir à des anti-dépresseur, l’oxycodone, la codéine, la morphine et ses dérivés, etc.

Note: Pour plus d’information sur le choix des médicaments pour son mal de dos, consulter l’article suivant. Par contre, sachez qu’il est impératif de suivre les recommandations de son médecin. Celui-ci saura choisir les bons médicaments, et ajuster les doses en fonctions de l’historique médicale et de la condition du patient.

Repos relatif et corset lombaire

Attention, il ne faut pas confondre repos relatif et repos complet au lit. L’erreur de plusieurs personnes souffrant de lombalgie est de rester alité jusqu’à ce que la douleur lombaire disparaisse.

Bien que cela puisse soulager les symptômes, cette stratégie vient avec son lot de conséquences, comme l’augmentation de raideur, l’atrophie musculaire, l’isolement social, et j’en passe.

La meilleure solution sera donc de minimiser le repos dans la mesure du possible, et de limiter plutôt les mouvements qui accentuent la douleur.

Par exemple, un thérapeute pourrait vous demander de temporairement éviter la nage et autres activités impliquant des mouvements d’extension lombaire. Également, les périodes de marche pourraient être limitées à un certain temps afin de ne pas aggraver les symptômes.

Dans les cas plus extrêmes, un médecin pourrait vous prescrire un corset lombaire qui limiterait l’hyperlordose lombaire. Encore une fois, il ne faut pas s’habituer au port du corset à long terme, et le porter davantage comme une béquille qu’on utiliserait après une entorse de cheville.

Traitements manuels et modalités antalgiques

Comme la sténose spinale s’accompagne souvent de douleurs lombaires, les techniques manuelles d’un thérapeute peuvent aider.

Des massages ou mobilisations de la part d’un ostéopathe, physiothérapeute ou chiropracteur peuvent ainsi réduire les douleurs, et diminuer les tensions musculaires associées.

Par contre, ces modalités à elles-seules ne sont pas suffisantes à long terme, et devraient idéalement s’accompagner d’une approche active.

Approche active (kinésithérapie/physiothérapie)

Il est parfois difficile de concevoir que l’exercice puisse aider à soulager le mal de dos, surtout lorsque tous les mouvements sont douloureux.

Par contre, les études scientifiques sont unanimes: L’activité physique est ce qu’il y a de mieux pour combattre la lombalgie sur le long terme.

Évidemment, il faut être actif dans un cadre sûr et progressif lorsqu’on souffre de douleurs lombaires, et le kinésithérapeute (physiothérapeute) est le thérapeute de choix pour vous guider.

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Des exercices utiles en présence de sténose spinale seront présentés ci-après.

Traitements alternatifs

Les traitements alternatifs et produits naturels ont certes leur place dans la gestion de la sténose spinale, mais il faut préalablement cerner leurs limites.

Non, une séance d’acupuncture ne va pas corriger la source de votre sténose spinale. Ni même le cupping, le massage Shiatsu, les plantes médicinales, etc.

Ces modalités vont plutôt agir sur la conséquence de votre sténose spinale (comme la douleur et/ou la raideur lombaire), et vous offrir un soulagement souvent temporaire.

Si les douleurs vous empêchent de vaquer à vos occupations, et que vous préférez limiter la prise de médicaments, ces traitements peuvent être efficaces en complément d’une approche médicale pour améliorer votre qualité de vie.

Parmi les autres formes de médecine alternatives utilisées dans le traitement de la sténose spinale, on compte :

Adaptation du poste de travail

Certaines activités professionnelles comportent forcément des risques pour le dos. On pense entre autres aux livreurs, femmes de ménage, chauffeurs routiers, etc.

En d’autres termes, les tâches impliquant des mouvements répétitifs, le port de charges lourdes et/ou des postures statiques prolongées peuvent augmenter le mal de dos.

Si vos symptômes semblent s’aggraver après une journée de travail, une adaptation de poste pourrait vous aider.

Un ergothérapeute est le professionnel de choix pour ajuster vos écrans, vous montrer des techniques de manutention de charges optimales, proposer un plan de retour progressif après un arrêt, etc.

Dans les cas extrêmes, la reconversion professionnelle peut même être envisagée.

Infiltrations

Le médecin peut proposer des infiltrations pour soulager la douleur, surtout lorsque la médication ne semble pas avoir d’effet.

En général, le médecin y va d’une infiltration de cortisone au niveau lombaire (en fonction des niveaux et structures irritées)

L’idéal serait d’avoir recours à une infiltration échoguidée pour maximiser les résultats.

Y a-t-il des exercices à faire?

Tel que mentionné précédemment, un kinésithérapeute (physiothérapeute) pourrait vous prescrire des exercices thérapeutiques visant à vous soulager, et prévenir l’aggravation de votre condition.

Si vous avez une sténose spinale, il est possible que les mouvements d’extension lombaire aggravent vos symptômes, et que les mouvements de flexion (comme se pencher vers l’avant) vous soulagent.

Ceci vient du fait que la flexion lombaire augmente momentanément le diamètre du canal lombaire, alors que l’extension lombaire le rétrécit.

En méthode Mckenzie, on dira alors que votre direction préférentielle est la flexion lombaire.

Si c’est le cas, votre thérapeute pourrait vous donner des conseils posturaux pour activement réduire la lordose lombaire (surtout si le fait de se cambrer le dos augmente vos symptômes).

Il pourrait également vous prescrire des exercices de flexion tels que ceux mentionnés ci-dessous. À ceci s’ajoutera un programme de stabilisation lombaire visant à tonifier les muscles du tronc pour protéger la région lombaire.

Évidemment, ces exercices seront adaptés à votre condition, et intégrés au sein d’une approche globale.

Exercice 1: Bascule postérieure du bassin 

  1. Allongez-vous sur le dos en pliant les genoux
  2. Basculez le bassin vers l’arrière de manière à aplatir votre région lombaire contre le sol.
  3. Maintenez la position pendant 3 secondes et revenez en position initiale
  4. Répétez 15 fois en prenant des pauses au besoin.

Exercice 2: Flexions couchées Mckenzie répétées 

  1. Allongez-vous sur le dos et pliez les genoux
  2. Ramenez les genoux vers vos épaules en même temps, et ajouter une surpression de 3 secondes avec vos mains (comme si vous vous faisiez un câlin!). Revenez ensuite en position initiale.
  3. Répétez 15 fois en prenant des pauses au besoin.

Exercice 3: Flexions assises McKenzie répétées 

  1. Assoyez-vous sur une chaise en ayant les jambes écartées
  2. Penchez votre tronc de manière à amener vos bras le plus loin possible vers l’arrière (entre vos jambes). Tenez 3 secondes en position de flexion complète et revenez ensuite en position initiale.
  3. Répétez 15 fois en prenant des pauses au besoin.

Exercice 4: Redressement assis 

  1. Allongez-vous sur le dos et pliez les genoux. Placez les mains contre vous tel qu’illustré.
  2. Dans un même mouvement, décollez les omoplates du sol et amenez vos coudes vers vos genoux. Vous sentirez une contraction des abdominaux qu’il faudra tenir 3 secondes en ne bloquant pas votre respiration.
  3. Faites 2 séries de 10 répétitions.

Exercice 5: Abdos ballon Suisse 

  1. Allongez-vous sur le dos et placez un ballon suisse entre vos genoux et vos bras tel qu’illustré.
  2. Dans un même mouvement, serrez le ballon suisse en ramenant vos bras et vos jambes les uns contre les autres. Maintenez la contraction 5 secondes.
  3. Répétez 15 fois en prenant des pauses au besoin.

Note: Ces exercices ne valent pas une consultation médicale. Assurez-vous d’expirer à l’effort, et de cesser aussitôt que vous ressentez des douleurs persistantes. Dans le doute, consultez un professionnel de santé.

Comment dormir ?

Il n’est pas rare que les gens diagnostiqué d’une sténose spinale se plaignent d’une mauvaise qualité de sommeil.

Dans cette optique, voici quelques postures de sommeil qui s’avèrent parfois efficaces pour soulager les symptômes et mieux dormir la nuit.

Couché sur le dos avec un oreiller sous les genoux

Cette position permet de diminuer l’antéversion du bassin (hyperlordose lombaire), ce qui diminue le stress sur les facettes articulaires. En gros, le fait de maintenir les genoux légèrement pliés va empêcher votre dos de se cambrer excessivement, réduisant ainsi le stress sur vos vertèbres.

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Pour les gens qui voient leurs symptômes s’aggraver en extension (souvent le cas en présence de sténose spinale), cette position peut s’avérer confortable et améliorer ainsi la qualité de sommeil. 

Couché sur le côté avec un oreiller entre les jambes

Le fait de garder un oreiller entre les jambes permet une réduction de la torsion lombaire. En pliant les genoux, ceci diminue également la lordose lombaire (parfois douloureuse en présence de sténose spinale).

Pour plus de confort, plusieurs de mes patients optent pour un oreiller de genou tel que celui-ci.

Quand considérer l’opération?

Malheureusement, certaines personnes ayant un diagnostic de sténose spinale devront recourir à l’opération pour soulager leurs symptômes.

N’oubliez pas que cette option thérapeutique ne devraient pas être considérée d’emblée. Par contre, on pensera à la chirurgie dans les situations suivantes:

Drapeaux rouges

Certaines conditions requièrent une intervention médicale (et souvent chirurgicale) urgente. C’est notamment le cas du syndrome de la queue de cheval discuté précédemment.

Les symptômes sont souvent sévères et invalidants.

Persistance de douleur

Il arrive que le sténose spinale cause un handicap fonctionnel persistant. En d’autres termes, il affecte grandement la qualité de vie de la personne atteinte.

En cas d’invalidité persistante (entre 3 et 6 mois) malgré un traitement conservateur bien conduit, il se peut qu’un médecin spécialiste envisage l’option chirurgicale.

Quels sont les types de chirurgies disponibles?

Une fois que le médecin a décidé que la chirurgie était l’option de choix pour traiter la sténose spinale, l’objectif sera d’augmenter la taille du canal rachidien. Ceci implique qu’il faille corriger (ou retirer) les structures qui rétrécissent le canal rachidien.

Lorsqu’elle est indiquée, l’intervention chirurgicale de la sténose spinale (cervicale ou lombaire) est basée sur des techniques chirurgicales plus ou moins complexes, dont les plus fréquemment utilisées sont :

Évidemment, un chirurgien orthopédique discutera avec son patient des types de chirurgie envisageables, des risques associés, du pronostic de guérison, etc.

Convalescence de chirurgie de sténose spinale

De manière générale, en cas d’hospitalisation programmée pour une intervention chirurgicale, les patients séjournent seulement un à deux jours suivants l’intervention.

Le port d’un collier cervical n’est généralement pas recommandé par les médecins en cas de laminoplastie. Cependant, le port d’une minerve souple est souhaitable chez certains patients notamment pour mieux supporter la colonne vertébrale durant les premiers jours suivant l’intervention.

Concernant la durée d’hospitalisation, cela peut aller de 24 à 48h, en l’absence de complications postopératoires. Le patient est autorisé à se lever du lit et à se mettre à la marche dès le premier jour suivant l’intervention.

Le premier pansement se refait 24h après l’intervention, puis à refaire tous les deux jours jusqu’à cicatrisation complète de la plaie.

Au bout de 6 semaines de l’intervention, le patient doit faire sa première consultation postopératoire puis une deuxième après 3 mois de l’intervention. La consultation du 3éme mois se basera sur le contrôle clinique et radiologique servant à évaluer l’évolution de l’intervention. En cas de persistance de la douleur, le médecin pourra préconiser un temps supplémentaire de suivi.  

45 jours après l’intervention, le patient pourra s’adresser à un kinésithérapeute pour bénéficier des séances de kinésithérapie pouvant être basées sur des massages doux de la musculation ou encore des étirements. La kiné doit cependant être progressive et douce pour une récupération plus rapide et efficace. Toutefois, les autres activités sportives sont à reprendre à long terme (dès les premiers mois) à condition d’éviter tout effort physique brusque ou le port de charges lourdes.

En cas d’apparition de nouveaux symptômes ou de symptômes habituels à type de douleurs lancinantes, d’engourdissement, de faiblesse musculaire ou de paralysie, il ne faut jamais hésiter d’en faire part à votre chirurgien ou médecin traitant.

Conclusion

Voilà pour la sténose spinale! J’espère que vous êtes désormais plus familier avec cette condition si jamais votre médecin vous a posé ce diagnostic.

Plus précisément, vous avez une idée des différentes causes de sténose spinale possibles, et avez également connaissance des symptômes en fonction des structures anatomiques atteintes.

Quant au traitement, rappelez-vous qu’il devrait débuter par des méthodes dites conservatrices dans le but d’éviter la chirurgie dans la mesure du possible. Les traitements passifs peuvent vous soulager, mais il ne faut pas oublier de les complémenter par une approche active.

Dans les cas extrême, l’opération demeure une option viable. Un orthopédiste saura peser le pour et le contre d’une chirurgie en fonction des symptômes et de leur implication dans la vie du patient.

Bonne guérison!

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